Objet d’étude : La parole en spectacle - ac-clermont.fr

3 Séance 1 : La mise en scène de l’information Question : Dans le dialogue utilisons-nous seulement des mots ? Objectifs de la séance : - Développer u...

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Objet d’étude : La parole en spectacle L’information télévisée : Comment lire entre les lignes… ? L. AMJOD (Sources : INA, CLEMI…)

L.Amjod

Capacités Comprendre comment la mise

Connaissances

Attitudes

Champ littéraire : Périodes : XXe -

en scène de la parole contribue XXIe siècles. à son efficacité.

Les mises en scène de la parole (plateaux de télévision, tribunes politiques,

Situer la visée d’une parole dans son contexte.

théâtres...).

Champ linguistique : Lexique : norme/écart.

Analyser une scène de théâtre Lexique des émotions, lexique de la en saisissant sa dimension parole et des discours. scénique. Les procédés de l’éloquence.

Être conscient des codes culturels et des usages sociaux du langage. Mesurer les pouvoirs de la parole. Prendre de la distance par rapport à une parole.

L’énonciation dans le texte théâtral. Les procédés de soulignement et d’effacement du discours. Implicite, sous-entendus, lieu commun.

Histoire des arts : Périodes : XXe - XXIe siècles. Domaines artistiques : « arts du spectacle vivant », « arts du visuel ». Thématiques : « Arts, sociétés, cultures », « Arts, corps, expressions », « Arts, informations, communications ».

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Séance 1 : La mise en scène de l’information Question : Dans le dialogue utilisons-nous seulement des mots ? Objectifs de la séance : - Développer un regard analytique et critique sur la présentation de l’information. - Décrypter l’information à partir des éléments suivants : générique et analyse du plateau de JT. Analyse de la mise en scène du journal télévisé (image et son) - Comprendre les notions de norme et d’écart

1°) Le Générique : Ecoute et analyse du générique de JT de TF1

Images : Quels types d’images couleurs, objets… Ce que je vois

Mon interprétation

Sons : Paroles ? (voix ?musique ?) Caractéristiques (rythme, intensité) Ce que j’entends Mon interprétation

BILAN : Pourquoi ces images et ces sons ? Que peuvent-ils suggérer aux téléspectateurs ?

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Ecoutez et réagissez : Explications du générique du JT de TF1 par un musicologue : http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=-thd_PaEPqU https://www.youtube.com/watch?v=JjEUq4inEFM

2°) Le décor de l’information Quel en est le décor : Couleur, mobilier, appareils, nature de l’arrière-plan.… ?

Quel effet cela procure-t-il ? A votre avis quelle est la volonté du JT quant aux émotions suggérées

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3°) Le présentateur annonce l’information : Quelle est l’apparence physique du présentateur ? (vêtements, coiffure, maintien….) Pourquoi à votre avis? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… .……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Quelle est l’attitude du présentateur ? Est-il assis ; debout? Quel est l’effet suggéré ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… .……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Le présentateur du J.T. travaille-t-il en alternance avec un autre ? Comment ? Quels intervenants et pourquoi (journaliste spécialisé ou autre journaliste ?) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… .……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Les informations sont-elles annoncées de manière neutre ou non (commentaires, effet de voix, de gestes, sourires ironiques ou non, jeux de mots….) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… .……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… A votre connaissance quels sont les moyens techniques dont dispose le présentateur ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… .……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Bilan : A partir des réponses apportées précédemment, dites ce qu’exprime la mise en scène de l’information au JT de 20h.

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Séance 1 : cours

Le générique des journaux télévisés est très travaillé par les responsables des chaînes. Il illustre la conception que se fait une chaîne de l'information télévisée. De ce fait, rien n'est laissé au hasard et quasiment tout est signifiant. Générique de TF1 Quelques éléments vus en cours : Noms de villes françaises et/ ou internationales : réaffirmation de l’intérêt pour l’information nationale et internationale. Le monde, les continents, les lasers… Mise en scène symbolique du journalisme qui « fait la lumière », « révèle » des faits. Une dimension très effets spéciaux science fiction, avantgardiste et omnisciente apparaît aussi très clairement. Le son plus fort que les émissions précédentes : Le générique est une accroche (au sens que lui donne la presse écrite) pour le téléspectateur. Le générique marque une coupure avec ce qui précède, attire l’attention du téléspectateur, lui permet d’identifier un programme différent des autres dans son identité comme dans sa portée. La musique « théâtrale » : Dramatisation de l’information afin de capter l’attention du téléspectateur, d’engendrer une rupture avec ce qui précède (publicité, fictions, ou jeu…) Bilan : Le générique de TF1 définit une ligne éditoriale très claire qui met en avant l’actualité internationale et nationale. Par ailleurs, il s’agit de capter l’attention du téléspectateur par une légère dramatisation afin de le garder devant son petit écran. Le générique d’un JT affiche deux objectifs principaux. Tout d’abord, donner par des choix de traitement la priorité à un type ou à un autre d’actualité. Il est le symbole d’une politique informative qui séduira ou non le téléspectateur, correspondra ou non à ses attentes. Le présentateur : Depuis sa première apparition en 1954, le présentateur est l’homme-orchestre du journal télévisé. Les éléments vus en cours : position, rôle…Position de « l’homme tronc » qui pourrait être à table avec nous à une heure où traditionnellement on dîne en France. Ton qui se veut neutre mais avec quelques « touches » d’appréciation personnelle, d’humour ou quelques commentaires parfois caustiques. La tenue, le physique laisse entrevoir une « uniformisation» une « standardisation »du type journalistique notamment avec des journalistes qui se « ressemblent »…façon CNN. Sauf pour d’autres journaux comme celui de France 3 Auvergne où les journalistes semblent « normaux ». Malgré tout ces figures plus humaines ressortent comme étant l’écart à une image journalistique parfaite devenue la norme.

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Ecriture : Voici la dernière campagne de publicité du 19.45 de la chaîne M6. A partir de ce que nous avons vu dans la séance sur la mise en scène de l’information, analysez les composantes de ces photos (costumes des présentateurs JT, décor du plateau, slogan…) Puis vous donnerez votre interprétation de ces affiches publicitaires : pourquoi selonvous la chaîne met-elle ainsi en scène son JT ?

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Séance 2: Le langage dans les JT lors du traitement d’un événement. Question : Comment la mise en scène de la parole fait-elle naître des émotions ? (jusqu’à la manipulation)

Objectifs :

Comprendre comment la mise en scène de la parole contribue à son efficacité Les mises en scène de la parole (plateaux de télévision) Les procédés de soulignement et d’effacement du discours et le lexique des émotions Être conscient des codes culturels et des usages sociaux du langage.

http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu00219/les-attentats-du-11-septembre-2001.html Vous êtes témoin de l’événement devant votre télévision et vous le racontez au téléphone à un ami (ou un parent) … en 15 lignes…

« …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …….………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……….……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… .……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… .……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… .……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… .……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………»

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TRANSCRIPTION : Elise Lucet

Madame, Monsieur, bonjour. Nous interrompons nos programmes pour un flash spécial de la rédaction : les deux tours du World Trade Center en plein centre de New York ont en effet été la cible de ce qui semble être un double attentat terroriste. A 8h43, heure locale, très précise, un premier avion s'est écrasé sur la première tour du bâtiment - vous le voyez, la première tour qui était en flammes - 18 minutes plus tard exactement, un deuxième avion est venu percuter de plein fouet la deuxième tour du World Trade Center vous voyez, vous découvrez cette image absolument incroyable du deuxième avion qui est venu donc se crasher, s'incruster dans la deuxième tour du World Trade Center. Aucune indication pour le moment sur le nombre des victimes, mais ce quartier de Manhattan était déjà à cette heure de la matinée en pleine activité. Patrick Hesters, une autre information : apparemment, ces deux avions étaient des avions de passagers détournés, donc, a priori, des passagers étaient dans ces avions. Patrick Hesters

Très vraisemblablement. On l'a vu sur cette image, en fait il ne s'agissait pas de petits avions, mais réellement de gros bi-moteurs, en l'occurrence probablement un Boeing 767 de la société American Airlines qui avait décollé de Boston. Alors, comment est-ce que tout ça a pu être possible ? Vraisemblablement parce que il y a beaucoup d'aéroports dans la région de New York, il y a beaucoup de trafic, avec beaucoup de vols, et il est vraisemblable qu'en fait, des avions aient été détournés - quand je dis des avions, au moment où je parle, on parle de trois avions - il est possible qu'un 3ème appareil se soit écrasé en fait sur le Pentagone. Elise Lucet

Effectivement, Patrick, à l'instant, ces images nous parviennent, vous allez les découvrir avec nous : un 3ème avion se serait écrasé sur le Pentagone et on peut dire que c'est la panique pour les services de sécurité américains. En ce moment la Maison Blanche, le Capitole, le secrétariat au Trésor sont en cours d'évacuation ; le président Bush est intervenu quelques minutes après le premier attentat sur le World Trade Center, on va tout de suite l'entendre, il parle très clairement d'une action terroriste et non pas d'un accident.

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George W. Bush

Aujourd'hui, nous avons eu une tragédie nationale. Deux avions se sont écrasés sur le World Trade Center, dans une apparente attaque terroriste contre notre pays. J'ai parlé au vice-président, au gouverneur de New York, au directeur de la C.I.A. J'ai donné l'ordre de mobiliser toutes les ressources du gouvernement fédéral pour venir en aide aux victimes et à leur famille et de mener une investigation complète pour rechercher les types qui ont commis cet acte. Le terrorisme contre notre nation ne passera pas. Et maintenant, si vous le voulez bien, nous allons nous recueillir pour une minute de silence. Elise Lucet

Vous le voyez, le président Bush apparemment très calme, mais en fait, je vous le disais, la plupart des bâtiments officiels américains sont en cours d'évacuation ; on sent une véritable panique dans les services de sécurité américains et à l'instant, une organisation palestinienne a revendiqué la responsabilité des deux crashs, donc, même des trois crashs, les deux sur le World Trade Center, le 3ème sur le Pentagone. Christian Malar, c'est effectivement l'une des possibilités évoquées. Christian Malar

Oui, c'est-à-dire qu'on est obligé de resituer ça dans le contexte d'une crise proche orientale que nous vivons depuis un certain temps, depuis un an, depuis la deuxième Intifada. Alors, l'organisation qui revendique cet attentat, sur toutes les dépêches, sur les lignes que nous avons, c'est le F.D.L.P. Alors, le F.D.L.P, c'est le front de libération de la Palestine, ça veut dire que c'est un groupe qui était jusqu'à présent inféodé à la Syrie, qui a ses quartiers généraux en Syrie et dont le leader qui avait succédé il y a peu de temps à Georges Habache qui était mort, a été tué par les services israéliens. Donc, on peut imaginer, en effet, qu'il y ait des représailles du côté du F.D.L.P, mais là, je viens d'interroger il y a quelques instants un des proches du premier ministre israélien, Monsieur Sharon, qui me dit : «Oui, en effet, c'est une possibilité, mais nous, nous n'excluons pas de notre côté que ce soit aussi le groupe AlQaida qui a été fondé en 1989 par le fameux Oussama Ben Laden qui a déjà fait frapper, qui a déjà attaqué les intérêts américains il y a deux ans, vous vous en souvenez, dans des ambassades américaines, qu'on avait retrouvé - en Tanzanie et au Kenia - où il y avait eu de nombreux morts, de nombreuses victimes, et qui avait toujours dit : «Je frapperai les intérêts américains même aux Etats-Unis, où je veux, quand je veux». Donc on est, à mon avis, sur ces deux pistes : la piste du F.D.L.P n'est pas à exclure, mais ça peut être aussi Oussama Ben Laden et son groupe Al-Qaida.

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Questions : 1. Comparez votre texte et la transcription du flash info. Quelles différences voyez-vous ?

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2. Soulignez dans votre texte tous les termes qui montrent la subjectivité et l’émotion. 3. Après avoir relu le cours, trouvez dans les propos tenus par les différents intervenants du flash info des procédés de soulignement et d’effacement du discours.

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Séance 2 : Les procédés de soulignement et d’effacement du discours A- Les procédés de soulignement du discours Il existe plusieurs procédés pour donner du relief aux idées Les procédés de soulignement ont plusieurs objectifs. Il peut s’agir de renforcer certains mots comme les pronoms, d’appuyer le sens de certains termes. 1°) Le soulignement des mots courts Certains mots très courts sont souvent soulignés pour être renforcés. Le soulignement du déterminant : il peut porter sur le possessif, le démonstratif ou le pluriel Exemples : Ce sac, c’est le mien (soulignement du possessif) 2°) Le soulignement des verbes et des adjectifs Les adverbes de degré permettent de souligner des verbes ou des adjectifs Le soulignement du verbe : « je sais bien qui tu es » Le soulignement de l’adjectif « j’ai aussi soif que toi » 3°) L’intensité du soulignement Certains énoncés peuvent être renforcés par des indicateurs d’intensité qui correspondent à des expressions de différents degrés : Plusieurs figures de style permettent d’exprimer cette idée : La redondance : répéter sous plusieurs formes une même signification. La répétition permet de mettre en valeur une idée, de donner du rythme au discours. L’hyperbole vise à exagérer une expression pour produire une forte impression exemples : des adjectifs comme incroyable, fabuleux, fantastique ignoble, remarquable…mais aussi des superlatifs comme le moins cher, le plus grand, le plus mauvais… La tautologie une proposition toujours vraie, la répétition d’une même idée sous une forme différente Le pléonasme : reprise de mots dont le sens est identique : « monter en haut… » 4°) Les formes de phrases propres au soulignement : La forme exclamative notamment à l’oral. La forme interrogative parfois complétée par un juron (diable, peste…), par une conjonction de coordination (donc…) ou par un adverbe (bien, déjà…) La forme négative exemple : pas du tout, absolument pas…

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B- Les procédés d’effacement du discours : A l’oral comme à l’écrit, l’énonciateur peut instaurer une certaine distance entre ses propos et lui-même. Ces procédés d’effacement ont deux objectifs principaux : augmenter l’apparente objectivité des propos ou renforcer la véracité des informations données : Une citation dans un énoncé permet à l’énonciateur de s’effacer en convoquant des sources légitimes Exemple : Selon le président chinois, l’Union européenne a besoin d’une aide pour sortir de la crise. Un changement de mode verbal permet à l’énonciateur de prendre de la distance par rapport à un fait rapporté Exemple : La Chine pourrait prêter de l’argent à l’Union européenne pour l’aider à sortir de la crise financière (mode conditionnel) Une subordonnée conditionnelle accentue cette distanciation Exemple : Dans un communiqué, la Chine dit qu’elle pourrait aider l’Union européenne à gérer la crise financière (subordonnée suivie d’un conditionnel) Des propos attribués à une instance supérieure Exemple : Le FMI pense pouvoir se passer de l’aide financière proposée par le président chinois.

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Séance 3: La mise en scène présidentielle ou le discours symbolique. Question : Comment la mise en scène de la parole fait-elle naître des émotions (jusqu’à la manipulation) Objectifs : Comprendre comment la mise en scène de la parole contribue à son efficacité. Comprendre la notion de l’implicite et du sous-entendus. Être conscient des codes culturels et des usages sociaux du langage.

Document 1 : document vidéo Les roses du panthéon

Vidéo sur : http://www.youtube.com/watch?v=fDsGffkM0uk&feature=related Questions sur la vidéo : 1°) Quel est le ton employé par le présentateur en introduction ? Quel mot en particulier prouve ce ton ? 2°) A quel corps de métier appartiennent Serge Moati, Roger Hanin ainsi que la dernière intervenante du reportage ? En quoi est-ce surprenant par rapport à l’évènement? Quel vocabulaire utilisé dans le document se rapporte à ce corps de métier ? 3°) Quelle image est associée à la multiplication des roses ? Quel effet cela suggère-t-il par rapport au président Mitterrand ?

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DOC 2 : Il y a 30 ans, en mai 1981, François Mitterrand était élu Président de la République Nous sommes en 1981. Le 10 mai, François Mitterrand a été élu président de la République française. C’est un événement : c’est la première fois depuis le début de la Vème République, c’est-à-dire depuis 1958, que la gauche arrive au pouvoir en France. La mise en scène de son investiture, le 21 mai, devra donc revêtir un faste particulier. Certes, l’investiture d’un président de la République répond en France à une série de passages obligés : - l’arrivée au Palais de l’Élysée, où le nouveau président est reçu par le précédent, Valéry Giscard d’Estaing, - l’entretien - top secret -, au cours duquel l’ancien donne les codes de l’arme nucléaire au nouveau, - le départ de l’ancien, - l’arrivée en musique de Mitterrand dans les salons de l’Élysée… une petite musique qui nous transplante immédiatement au Château de Versailles, on est d’ailleurs tout étonné de voir le roi pardon, le président - arriver sans un costume d’époque, - les premiers discours, - la revue des troupes dans le jardin de l’Elysée, - la remontée des Champs-Élysées en voiture décapotable, - le dépôt d’une gerbe sur la tombe du Soldat Inconnu sous l’Arc de Triomphe, - on remarquera ici la présence de l’ancien chancelier allemand Willy Brandt -, - puis, l’après-midi, la visite au maire de Paris qui, à l’époque, n’était autre que Jacques Chirac, - et enfin, la cérémonie toute nouvelle, conçue pour cette grande victoire socialiste et qui doit marquer les esprits : la cérémonie au Panthéon, une cérémonie qui va durer environ une heure, qui va être retransmise en direct sur les grandes chaînes de télévision françaises et dont nous allons regarder attentivement ensemble les principaux moments. Le Panthéon, c’est cette grande église néo-classique que Louis XV a fait construire en l’honneur de Sainte Geneviève, la patronne de Paris, mais qui, après la Révolution française, sera finalement destinée à recevoir les restes des grands hommes de la patrie. Voici donc, devant une foule en liesse, le cortège officiel qui remonte le Boulevard Saint-Michel et arrive enfin place Edmond Rostand. François Mitterrand sort de la voiture et s’adonne à un bain de foule tandis que retentissent les premiers accords de la 9ème Symphonie de Beethoven par l’Orchestre de Paris . Puis le président commence à remonter à pied la rue Soufflot en direction du Panthéon. Derrière lui, les piliers de la victoire, les socialistes de la première heure, forment une haie protectrice. Cette image de François Mitterrand, la rose rouge, symbole du parti socialiste, à la main, restera ancrée dans la mémoire des Français. Quand le nouveau président arrive face au Panthéon, la haie des fidèles s’arrête et, seul, le voici qui s’avance sur la place vers le monument. Il traverse maintenant solennellement l’immense nef pour descendre vers les caveaux de 3 grands hommes morts pour la patrie : - d’abord, Mitterrand se dirige vers la tombe de Jean Moulin, l’un des principaux héros de la Résistance française. La caméra zoome sur le président qui se recueille longuement avant de déposer très solennellement une rose. - Puis, toujours seul, il se dirige maintenant vers la tombe de Victor Schoelcher qui a joué un grand rôle dans l’abolition de l’esclavage ; il y dépose une rose. - Et enfin vers celle de Jean Jaurès, le socialiste de la première heure, le pacifiste, assassiné en 1914 par un nationaliste. Là encore, il dépose une rose sur la tombe. Long zoom sur la rose, accompagné par les accords de Beethoven….

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Alors, plusieurs raisons ont guidé les socialistes dans le choix de cette cérémonie : - D’abord, le lieu : nous sommes dans le quartier latin, le quartier des universités, celui des jeunes, de l’intelligentsia qui a voté massivement pour la gauche, et non pas dans le quartier du pouvoir et des affaires sur la rive droite de la Seine. - Ensuite, cette gauche qui, en 1968, a fait ici-même voler en éclats les valeurs anciennes, se recréer de nouvelles valeurs, en commémorant ses héros, Moulin, Schoelcher, Jaurès. Elle s’inscrit dans une lignée républicaine. - Enfin, il fallait une cérémonie très solennelle pour démontrer que le président de la gauche était prêt à tutoyer les plus grands héros de la République, que les socialistes étaient aptes à gouverner, qu’ils n’avaient pas peur du rituel, de la grandeur qui, en France, accompagne l’exercice du pouvoir. Seulement voilà, s’agit-il bien de grandeur ? N’y a-t-il pas là plutôt un certain pathos, ou mieux, un pathos certain dans cette mise en scène ? Beaucoup de personnes, y compris dans la gauche, ressentiront une sorte de malaise à voir Mitterrand avancer gravement, sa rose à la main, vers le Panthéon, au son de la 9ème de Beethoven. Et cette traversée du Panthéon rigoureusement vide, le Président seul en chemin vers les grands hommes. Seul ? Pas tout à fait, car avez-vous bien observé ? Mitterrand est rentré dans le Panthéon, une rose à la main. Il en ressort une rose à la main. Et entre temps, il a déposé 3 roses sur les tombes de Jean Moulin, Victor Schoelcher et Jean Jaurès. Il n’y a pas de doute, Mitterrand est un dieu capable de multiplier les roses, comme l’écrira le journaliste Franz-Olivier Giesbert. En fait, la caméra, qui retransmet en direct, prend soin de ne pas nous montrer les hommes cachés derrière les imposantes colonnes qui guident le Président à travers l’immensité du Panthéon et lui glissent à chaque fois une nouvelle rose dans la main. Ainsi commençait la mise en scène d’un pouvoir qui allait durer 14 ans.

Texte : Elsa Clairon. Emission Karambolage du 8 mai 2011, ARTE .

Questions Texte : 1°) Soulignez dans le texte les termes qui montrent l’aspect très solennel de l’investiture. A votre avis que cherche à faire l’auteur du texte ? 2°) « … l’arrivée en musique de Mitterrand dans les salons de l’Élysée… une petite musique qui nous transplante immédiatement au Château de Versailles, on est d’ailleurs tout étonné de voir le roi - pardon, le président - arriver sans un costume d’époque… » Qu’utilise l’auteur du texte avec cette phrase ? Trouvez dans le texte un même procédé.

3°) Quelles sont, selon l’auteur, les raisons qui justifient cette mise en scène de l’investiture de François Mitterrand? Par quel moyen ces raisons s’articulent-elles dans le texte ?

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Séance 3 : Cours L’explicite et l’implicite, les sous-entendus, les lieux communs.

La lecture, c’est la compréhension du texte. Mais c’est aussi et surtout l’interprétation de ce texte. Le lecteur doit donner de la valeur au texte, une interprétation, en mettant en parallèle sa connaissance du monde, des codes sociaux, et culturels, en déduisant ce que le texte implique, les sous-entendus et les lieux communs. A) L’implicite et les sous-entendus La parole peut être une arme redoutable. Maîtriser la parole, c’est maîtriser les registres de langue, savoir prendre de la distance, décrypter les sous-entendus mais aussi les silences qui peuvent en dire long… Les préfixes « im » et « sous » indiquent quelque-chose de caché, de dissimulé. Le terme implicite s’oppose à explicite et n’a pas de connotation péjorative. Le terme sous-entendu, en revanche est connoté péjorativement et a pour synonyme allusion et insinuation. 1°) L’explicite et l’implicite : L’implicite correspond aux messages dissimulés, cachés involontairement ou non dans un énoncé. Il s’oppose à l’explicite qui correspond aux messages non dissimulés qui apparaissent au premier plan. Un énoncé cache souvent plusieurs messages. C’est au lecteur de percevoir les messages implicites. Mais pour cela il faut partager les mêmes références culturelles (langue, valeurs, codes…). 2°) Les sous- entendus Le sous-entendu est un implicite volontaire. En effet la différence entre ce qui est impliqué et ce qui est sous-entendu est l’intention de l’émetteur ou du locuteur. Le sous-entendu crée une connivence, un rapprochement entre l’émetteur du message et celui qui le reçoit. Il est à la base de l’humour et de l’ironie. Exemple : Pierrick a obtenu une place dans l’entreprise de son choix, son cousin est directeur… B) Les lieux communs : Un lieu commun (grec topos) est une idée, une image liée à des connaissances communes dans une culture donnée. Souvent héritée d’une tradition ou d’une époque. C’est aussi un thème récurrent comme la rencontre amoureuse. Il arrive que l’expression « lieu commun » soit remplacée par le terme « cliché » ou « stéréotype » ou encore « poncif ». Mais ce sont des termes plus péjoratifs.

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Nom : Questions Texte Elsa Clairon. Emission Karambolage du 8 mai 2011, ARTE. + Reportage Vidéo « Les roses du Panthéon »

Question 1

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D’après cette phrase : « … l’arrivée en musique de Mitterrand dans les salons de l’Élysée… une petite musique qui nous transplante immédiatement au Château de Versailles, on est d’ailleurs tout étonné de voir le roi - pardon, le président - arriver sans un costume d’époque… » Question 2

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Question 3

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Question 4

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1°) Soulignez dans le texte les termes qui montrent l’aspect très solennel de l’investiture. A votre avis que cherche à faire l’auteur du texte ?

2°) « … l’arrivée en musique de Mitterrand dans les salons de l’Élysée… une petite musique qui nous transplante immédiatement au Château de Versailles, on est d’ailleurs tout étonné de voir le roi - pardon, le président - arriver sans un costume d’époque… » Qu’utilise l’auteur du texte avec cette phrase ? Trouvez dans le texte un même procédé.

3°) Quelles sont, selon l’auteur, les raisons qui justifient cette mise en scène de l’investiture de François Mitterrand? Par quel moyen ces raisons s’articulent-elles dans le texte ?

4°) Recherchez les définitions suivantes : L’explicite et l’implicite :

Les sous- entendus :

Les lieux communs : 19

Ecriture Alors que François MITTERRAND vient d'être élu Président de la République, le Président sortant Valéry GISCARD D'ESTAING s'adresse aux Français avant de quitter ses fonctions pour leur dire "Au revoir".

http://www.ina.fr/media/petites-phrases/video/I08358793/valery-giscard-d-estaingau-revoir.fr.html Après avoir analysé les éléments essentiels de la séquence vidéo (décor, posture et attitude du président…) vous répondrez à cette question : quelle est selon vous la volonté affichée du président Giscard d’Estaing ? Qu’exprime véritablement le « aurevoir ? ». Quel bilan pouvez-vous tirer de l’utilisation de l’information et de la télévision par les différents présidents depuis l’avènement du petit écran ?

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Séance 4: Evaluation Question : Qu’apporte à l’homme, d’hier et d’aujourd’hui, la dimension collective de la mise en spectacle de la parole ? Document 1 :

Doc1 a : «Flags of our fathers »,par Joe Rosenthal Le photographe américain Joe Rosenthel a travaillé pour l’Associated Press pendant la seconde guerre mondiale. Il a été rendu célèbre (prix Pulitzer) pour avoir immortalisé en 1945 des marines hissant le drapeau américain sur l’île japonaise d’Iwo Jima. Ce cliché en noir et blanc pris au sommet du mont Suribachi est devenu la photo la plus reproduite aux Etats Unis.

Doc 1b :Thomas Franklin,«Ground Zero Spirit » Le photographe américain Thomas Franklin a pris ce cliché représentant trois pompiers en train de hisser le drapeau américain sur les ruines fumantes de Ground Zero Diffusée par Associated Press, cette photographie a fait l’objet d’un nombre important de produits dérivés.

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Document 2 : Le sociologue Dominique Wolton, spécialiste de l’étude des médias et directeur de recherches au CNRS (centre national de la recherche scientifique) a écrit son essai War Game juste après la guerre du Golfe en 1991.Jamais conflit armé n’avait provoqué un tel déploiement médiatique. Il pose le problème des limites de l’image ajoutées à celles du direct.

…La réduction du temps séparant l’évènement de sa relation correspond aussi à un objectif démocratique bien connu : informer le citoyen le plus rapidement possible. Toute l’histoire de la presse est à juste titre la bataille pour réduire cet écart entre événement et information et arriver ainsi à l’idéal de l’information qui est d’être en direct, live comme disent les américains ; superbe symbole… Quelles sont les distorsions(1) introduites par cette victoire du direct ? La principale critique peut se résumer ainsi : ce n’est pas en étant « le nez sur l’événement » que l’on fait une meilleure information. En admettant que l’on sache ce qu’est un événement, ce qui n’est pas toujours facile comme on le verra plus loin. A être trop près, on ne voit plus que des détails, on perd le sens de l’ensemble. On n’a plus qu’une vue locale, non généralisable. Ensuite, le direct maximise l’émotion contre le raisonnement. L’absence de recul empêche la réflexion et donne une importance considérable à la réaction que l’on a face à l’événement et qui est nécessairement transmise dans l’information en direct. Enfin, il rend le public plus tributaire du journaliste, lui-même tributaire de ce qu’il ressent. L’événement directement adressé au public ne constitue pas une information, puisque disparaît entre les deux le travail qui est le fondement du métier de journaliste : prendre de la distance, trier, vérifier, recouper, douter, choisir, interpréter et décider. Bref, « censurer » la réalité et construire l’information. L’information n’est pas une donnée brute, mais le résultat de l’intervention d’un individu qui, dans le tohu-bohu des événements, des faits, décide d’en sélectionner un ou plusieurs et d’en faire une information. Dans le mot même d’information, il y a évidemment la notion de forme et de formation de la réalité. En « informant » le journaliste contribue à construire la « forme » et la représentation de la réalité, et c’est ainsi qu’il assume sa responsabilité professionnelle. L’information n’est jamais la réplique du réel, mais une interprétation, un choix. On comprend ce qu’il y a de séduisant dans la généralisation de l’image, et de l’image en direct, puisqu’elle résout d’un coup tous les problèmes : plus question de savoir ce que l’on garde ou rejette, puisqu’on prend tout ! L’autre question, le rapport entre ce qui est montré et la vérité, est résolue puisque l’image, réplique de la réalité, est le meilleur gage possible de la véracité de ce qui est montré. C’est ce double triomphe de l’image et du direct qui explique le piège diabolique de l’information audiovisuelle en direct. Accomplissement du rêve de l’information, elle peut en être le cimetière puisqu’elle conduit à supprimer toute distance entre la réalité et l’information. Donc à confondre les deux et à croire qu’il y a un rapport direct entre réalité et vérité. War Game, Flammarion Coll. « Documents », 1992, p.84-86

(1) Ici, conséquences négatives.

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I)

Compétences de lecture

Question n° 1 : Présentez le corpus, en trois à six lignes, en montrant sur quoi se fonde son unité. (3 points) Analyse et interprétation Question n° 2 : En vous appuyant sur des exemples précis, empruntés à chacun des documents analysez pourquoi « l’information n’est pas une donnée brute, mais le résultat de l’intervention d’un individu ». (3 points) Question n° 3 : Démontrez que le sociologue Dominique Wolton dans le document 2, a utilisé différents procédés d’écriture pour appuyer la thèse selon laquelle montrer en temps réel ce n’est pas nécessairement informer. (4 points)

Et pour vous aider (premier devoir oblige…) Question 1 : Commencez par « Le corpus de document, en lien avec l’objet d’étude……..présente deux types de support……..Le premier document représente……..Le second document est……….qui expose la thèse selon laquelle….. Le lien qui unit ces deux documents……….. Question 2 : Pour répondre à cette question, il vous faut d’abord analyser la phrase « l’information n’est pas une donnée brute, mais le résultat de l’intervention d’un individu ». Pour cela cherchez dans le texte ce qui correspond à cette affirmation. Puis trouvez dans les photos la preuve de cette affirmation. Faites un petit paragraphe où vous présentez toutes vos idées de façon organisée. Question 3 : Pour répondre à cette question, je reprends la question : « Le sociologue Dominique Wolton, a utilisé différents procédés d’écriture pour appuyer la thèse selon laquelle montrer en temps réel ce n’est pas nécessairement informer. Ces différents procédés d’écriture sont ………chercher dans le texte ce que l’on a travaillé dans l’objet d’étude vous pouvez trouver certains éléments tirés de : Le soulignement du discours (mots courts, verbes, adjectifs, adverbes de degré…) les figures de style comme la redondance, la répétition, l’énumération, l’hyperbole, la tautologie, le pléonasme et les formes de phrases propres au soulignement : la forme exclamative la forme interrogative la forme négative… L’explicite et l’implicite, les sous-entendus, les lieux communs. ORGANISEZ votre réponse en donnant pour chaque procédé trouvé l’exemple correspondant …puis terminez par une petite phrase de conclusion : « Ces différents procédés illustrent bien……

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II)

Compétences d’écriture

Selon vous, le traitement actuel de l’information tel qu’il est proposé par les médias télévisés est-il une garantie de vérité ? Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté d’une quarantaine de lignes en vous appuyant sur les documents du corpus, sur notre premier objet d’étude et sur vos connaissances personnelles.

Pour vous aider suivez les indications suivantes :

Introduction :

Faites une phrase générale sur l’information. Puis, reprenez la question posée dans le sujet. Puis annoncez vos trois arguments (ou quatre…)

L’information télévisée…. _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ ____________________________________________________________ Argument1 + son exemple :

Certains pensent que l’information télévisée telle qu’elle est proposée est fiable

car …. _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ ________________________________________________________________ Exemple concret : _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________

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Argument2 + son exemple :

Cependant, d’autres pensent que l’information télévisée n’est pas toujours source de vérité car ….. _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ Exemple concret : _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ Argument3 + son exemple :

Selon moi, le traitement actuel de l’information tel qu’il est proposé par les

médias télévisés est …

_________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ Exemple concret : _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ Conclusion : Je reprends mes trois (ou quatre…) arguments pour résumer ce que j’ai développé et je donne la réponse à la question posée (selon moi…). Je trouve une phrase originale, une citation ou une question sur l’information et les interrogations qu’elle soulève pour élargir le débat.

____________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ _________________________________________________________________ 26