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Mise à jour 2008 COMMENT PARLER EN PUBLIC Parmi tous les moyens de communication, les médias occupent une place de choix. Le premier, le plus ancien c...

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COMMENT PARLER EN PUBLIC Parmi tous les moyens de communication, les médias occupent une place de choix. Le premier, le plus ancien comme le plus pratique, c’est la parole, la prise de parole publique. D’aucuns utilisent cette prise de parole comme moyen de conquête d’un pouvoir. Tel n’est pas le sens de notre propos, mais beaucoup plus modestement, de « baliser » le terrain où l’animation de groupes de jeunes ou de rencontres de parents peut conduire tout responsable du Mouvement à PRENDRE LA PAROLE EN PUBLIC.

Ce qui sera dit ici de la prise de parole en public, vaut aussi pour la simple lecture publique que de nombreux chrétiens sont appelés à faire dans les célébrations liturgiques. Il importe à celui qui prend la parole en public : - d’éprouver une certaine sympathie pour son auditoire, - de posséder son sujet ou d’intérioriser le texte à lire, - d’avoir un minimum de technique. PREPARER SON INTERVENTION Cela va sans le dire mais cela va mieux en le disant. Préparer son intervention est la première marque de considération qu’un orateur, doit avoir envers son public. Celui-ci ne lui pardonnerait pas le contraire. Le degré de préparation sera différent suivant votre habitude de prise de parole publique. . Si vous êtes peu habitué à ce genre de prestation : - écrivez le texte de votre intervention, - en gros, sur une seule face du papier, - mettez titres et sous-titres en relief - numérotez vos feuilles pour ne pas risquer de les mélanger. . Si vous êtes très habitué à parler en public, vous pouvez vous satisfaire des idées principales jetées sur un papier. Mais attention, c’est l’habitude de parler en public et non le fait de bien connaître le groupe qui doit vous engager à choisir cette manière de faire. Sinon il y a danger de « délayage ». Soyez précis, concrets. Pas de grandes idées creuses. Méfiez-vous des mots qui chantent mais ne veulent rien dire. A chaque nouvelle idée avancée, demandez-vous sur quels faits elle s’appuie. Si vous hésitez sur le bien-fondé d’une affirmation, vérifiez-en l’assise plutôt que de vous risquer à affronter la sagacité de vos auditeurs ou, ce qui serait pire, à tromper leur jugement.

COMMENT SE TENIR DEVANT L’AUDITOIRE . Position par rapport au public : Avant d’émettre le premier son de la voix, il est nécessaire de créer le contact visuel par la rencontre du regard des auditeurs. Placez-vous face à l’assemblée, pas trop avancé au milieu d’elle, surélevé s’il y a plus de 40 à 50 personnes. Plutôt qu’un immense cercle, il vaut mieux disposer les sièges sur deux rangs ou en quinconce. . Stabilité du corps et décontraction : Pour éviter les mouvements involontaires, le balancement du corps, disposez vos pieds « à 10h10 ». Avant de prendre place devant le public, faites le vide en vous en fermant les yeux 2 ou 3 minutes. Pour gagner la place d’où vous allez parler, marchez lentement. Une fois arrivé, prenez une bonne

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respiration en regardant quelques têtes connues. Si vos mains vous embarrassent, posez-les sur le pupitre. . Position de la tête : Tête baissée = larynx comprimé = voix étouffé. Pour que votre voix ne « bute » pas contre le pupitre, le sommet de celui-ci ne doit pas dépasser la hauteur de vos lèvres. Réglez-le avant. Regardez le public, surtout le plus lointain, c’est celui qui a le plus de difficulté à se sentir concerné. MAITRISER SA VOIX . En articulant : la maîtrise de la voix commence par une bonne articulation. D’elle dépend, en premier, la compréhension que l’auditoire aura du message que vous souhaitez lui transmettre. . En puissance : votre voix, il vous faut la projeter en regardant les derniers rangs. Modulez-en la puissance en forçant sur les mots-clés. Commencez à faible volume afin que les irréductibles bavards se taisent. . En débit : parlez très lentement, trop lentement d’après vous. Faites des arrêts fréquents pour que l’auditeur ait le temps d’enregistrer les mots et d’assimiler les idées qu’ils véhiculent. . En tonalité : un petit exercice : le cou légèrement tendu dites « a » et tout en continuant d’émettre ce même son, baissez la tête : vous passez de la voix de tête à la voix de gorge. Inutile de préciser quelle voix est la plus agréable. Si le registre de la voix adulte est stabilisé par rapport à celle d’un adolescent, il n’en demeure pas moins important de bien placer sa voix, c’est-à-dire de rechercher la hauteur de son où la voix résonne le mieux. La tonalité de la voix peut alors épouser le texte. . En fonction du texte : c’est le texte qui commande la modulation de la voix. Les mots et phrases importants seront mis en relief ; on marquera ainsi une légère pause avant un mot-clé. COMMENT UTILISER UN MICRO Un micro augmente la puissance de la voix. Il peut aussi servir à s’imposer à une foule, à la « matraquer » à coups de décibels. . Pour bien s’en servir, distinguer d’abord deux types de micro : - le micro « omnidirectionnel » ou d’ambiance. Il est utilisé par les chorales ; - le micro « directionnel ». Il est utilisé pour parler en public. Ce qui a été dit plus haut demeure pour s’exprime devant un micro : parler lentement, distinctement, moduler la puissance de sa voix en gardant une certaine mobilité par rapport au micro. . Comment se tenir devant le micro : tenez-vous droit, les épaules dégagées pour permettre une bonne émission du son ; faites un essai avant la séance. Parlez dans l’axe du micro, ainsi votre auditoire est assuré de vous entendre, mais n’oubliez pas de créer le contact visuel avec lui. Soyez présent à votre public. . Comment se servir du micro : parlez plus ou moins près du micro suivant la puissance de votre voix et le ton exigé par votre texte. - A 5-10 cm du micro, parlez sur le ton de la confidence. Plus fort, les sons seraient déformés. - A 20 cm, parlez sur le ton de la conversation comme dans un petit groupe. - A 30 cm et plus, utilisez le ton de la proclamation comme si vous ne disposiez plus de micro. Utilisé avec intelligence, le micro vous permettra de créer un volume sonore plein de contrastes. Il ne s’agit là que d’une approche sommaire et sans prétention de l’acte de prendre la parole. Sans prétention, comme l’est chacun des moyens proposés, comme doit l’être tout intervenant devant son public. Car l’acte de prendre la parole en public exige « décentration » de soi, d’être toujours plein d’attention et de considération pour son auditoire. Tout notre travail est de transmettre le message pour lequel on nous a sollicités. Transmettre, c’est-à-dire émettre et s’assurer que le message est bien reçu. Aussi peut-on dire qu’une intervention est « réussie » si elle engage le public à prendre la parole. Voyez donc dans les questions de vos auditeurs moins un regard critique que des clins d’œil sympathiques. Si prendre la parole vous conduit à donner la parole, alors vous avez établi la communication.

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