Selon la classification de Köppen (page 1) des zones et domaines climatiques, la méditerranée constitue un modèle climatique à travers le monde...

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NOGUÈS SÉBASTIEN [email protected]

Dissertation du 02/97 GEO 217 TD

Sujet : Dans quelle mesure le climat peut-il être considéré comme un atout ou comme une contrainte pour le monde méditerranéen?

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ays de soleil, riverain d’une mer aux eaux tièdes, les États méditerranéens voient affluer chaque année des millions de touristes et d’estivants. Ils viennent y chercher les plages des rivieras : Côte d’Azur, Côte Vermeille, Costa del Sol réputées pour la rareté des pluies, la longueur de l’ensoleillement et la chaleur; d’autres y viennent pour jouir de la douceur des hivers. Mais à travers ces clichés idéalistes du climat méditerranéen, ne se cache t-il pas une réalité toute autre? En effet, dans de nombreux exemples ce climat dit méditerranéen est source de désagréments. Ainsi est-il juste de se demander dans quelle mesure le climat peut-il être considéré comme un atout ou comme une contrainte pour le monde méditerranéen? Mais dès lors, ce problème nous amène d’abord à répondre à plusieurs questions. - Tout d’abord, qu’entend-on par climat méditerranéen? Et ensuite, est-ce que le climat méditerranéen est un facteur unificateur de ce monde méditerranéen? En effet, quelles sont les limites de ce monde méditerranéen et y a t-il un ou plusieurs climats méditérranéen? - À la suite de ces précisions nous pourrons alors nous demander en quoi le climat dans le monde méditerranéen est-il un atout ou un facteur de désavantages? Zones thermiques de Köppen et domaines climatiques : 1. Tropical humide; 2. Tropical à saison sèche (sa vane); 3.Désertique; 4. Tropical et tempéré des façades orientales des continents; 5.Méditerranéen; 6. Tempéré des façades occidentales; 7.Continental; 8. Polaires.

Le climat méditerranéen : avantages ou désagrements ?

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elon la classification de Köppen (page 1) des zones et domaines climatiques, la méditerranée constitue un modèle climatique à travers le monde. Ainsi, il est légitime de se demander en quoi le climat est-il caractéristique? Il s’agit d’un climat de transition entre la zone tempérée et la zone tropicale, donc déjà subtropical en été, mais dont le développement est limité à la face ouest ou sud-ouest des continents; ils dominent entre les 30e et 40e parallèles (30 à 45e en Europe méditerranéenne), dans une bande relativement étroite: Chili central, province du Cap en Afrique du Sud, Sud-Ouest de l'Australie (et accessoirement la région d'Adélaïde), Californie américaine. C'est seulement en Europe et en Asie occidentale que ce climat intéresse de grandes surfaces, tout autour du bassin méditerranéen, mais avec des prolongements continentaux; c'est là aussi qu'il atteint son maximum de développement en latitude: 15° environ, du Sud du Maroc à la Provence, là aussi que ses nuances sont les plus variées. Le plus souvent ces climats ne pénètrent guère vers l'intérieur, barrés par des obstacles montagneux proches du littoral, climats de bordure, presque linéaires; cependant, sauf à la limite même de la mer, ce ne sont pas des climats maritimes, mais des climats contrastés trahissant plus d'influences continentales qu'océaniques, et reflétant avant tout leur double appartenance aux franges de la zone tempérée et à celles de la zone tropicale. Mais à la suite de cette définition, les caractères généraux demandent à être précisés sur deux points: - Les précipitations : l'ambiance sèche des pays méditerranéens n'est pas due seulement à la faiblesse du total des précipitations. Catane en Sicile (625 mm) reçoit plus d'eau que Paris (585 mm); Nice (862 mm), plus que Ouessant (709 mm). Tous les rivages montagneux de la Méditerranée occidentale reçoivent des totaux copieux supérieurs à 1 m : la Costa Brava, les Rivieras ligures, la côte dalmate au Sud de Dubrovnik, la Kabylie. Ce qui cause la sécheresse biologique et hydrologique, c'est le petit nombre de jours de précipitations et leur raréfaction à mesure que la température augmente : 75 à 100 en France, moins encore en Méditerranée orientale, au lieu de 150 à 200 dans les climats océaniques ou semi-océaniques. En revanche, les averses sont bien plus copieuses que dans les pays océaniques, notamment parce que l'air y est plus chaud. Par jour de précipitation, on compte de 7 à 12 mm en Provence contre 3 à 5 mm à Brest, Paris ou Nancy. - Les températures : nous avons affaire ici à des climats «tempérés» au sens banal du mot; non seulement par les moyennes annuelles qui se tiennent partout entre 15 et 17° mais aussi par l'amplitude qui reste modérée, comprise entre 14° (Alger, Antibes) et 17° (Dubrovnik, Tunis, Rome, Athènes) en Méditerranée, mais qui est bien plus faible sur les rives des grands océans : 11° à Lisbonne. Le fait constant est la chaleur de l’été, avec des moyennes souvent supérieures à 23°. En revanche, dans tous les types, l'hiver est très doux. La moyenne du Le climat méditerranéen : avantages ou désagrements ?

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mois le plus froid est partout supérieure à + 6°, même à Marseille où les coups de mistral sont sévères en cette saison. Cela signifie qu'il n'y a pas de vrai repos végétatif et que les gelées sont rares et modérées (souvent moins de 10 jours par an). En résumé, le rythme saisonnier est simple : l'été, le monde méditerranéen est soumis avant tout à l'influence des hautes pressions subtropicales qui, compte tenu de la latitude, donne des temps très chauds et très secs, tempérés seulement en bordure de la mer. L'hiver, le retrait des hautes pressions vers des latitudes plus basses livre ces régions à la circulation zonale d'Ouest: le temps est plus frais et plus humide.

Mais ce climat connaît des divergences. Le monde méditerranéen est aussi soumis à des régimes climatiques régionaux. En biogéographie, les données climatiques retenues seront celles qui influent sur les organismes animaux ou végétaux et sur leurs activités, c'est-à-dire essentiellement la température et les précipitations. L’approche biogéographique est intéressante car elle met en évidence les caractéristiques du climat méditerranéen. Les différents bioclimats méditerranéens peuvent alors être définis par les caractères relatifs à la chaleur et à l'humidité : hiver assez clément (la moyenne mensuelle n'est jamais inférieure à O °C), été chaud et sec, précipitations au printemps et à l'automne, ce dont rend compte l'examen des diagrammes ombrothermiques. Les moyennes des précipitations (P en millimètres) et des températures de chaque mois sont représentées avec, pour les températures, une échelle double de celle des précipitations; à l'intersection des deux courbes, P = 2t; quand P < 2t, il y a sécheresse. Cette définition est évidemment arbitraire, mais les cartes obtenues en distinguant le nombre de mois secs en chaque point correspondent assez bien avec celles de la végétation qui, aux petites échelles (c'est-à-dire à celles où la représentation d'une longueur est petite), est essentiellement déterminée par le climat. Cette méthode, présentée par H. Gaussen en 1924, fut améliorée par l'emploi de l'indice xérothermique (x) qui fait intervenir l'humidité atmosphérique, facteur important, sur tout le long des côtes. Cet indice correspond au nombre de jours secs pendant la période sèche. Son utilisation lors de l'établissement de la carte de l'U.N.E.S.C.O.F.A.O. montre une concordance très nette avec la carte de la végétation. La végétation est du type désertique si x > 300, subdésertique pour x entre 200 et 300, du type euméditerranéen pour x entre 200 et 40 ou 50, du type subméditerranéen avec x entre 40 et 0, du type tempéré pour les valeurs nulles. Ainsi, d’après l’étude xérothermique, le climat méditerranéen est bien divisé en plusieurs entités. Il n’y a pas un climat méditerranéen mais des climats régionaux méditerranéen. Se pose alors le problème de l’espace étudié concernant le climat méditerranéen. Le climat méditerranéen : avantages ou désagrements ?

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Un autre indice nous permet de mieux définir ce qu’est le climat méditerranéen : la végétation. Les valeurs de 40 à 50 sont intéressantes, car elles coïncident de facon très satisfaisante avec la limite de la culture de l'olivier. Depuis longtemps, plusieurs auteurs, en particulier C. Flahault, ont estimé que la limite de cette culture correspond à celle des conditions climatiques méditerranéennes. Cette conception, repoussée par certains, estimant qu'une plante cultivée est un mauvais critère, se trouve confirmée par d'autres, qui voient dans la limite de l'olivier, plante indifférente à la nature du sol et développée partout où le climat est favorable, un réactif bioclimatique excellent (il s'agit de la limite de l'olivier il y a une centaine d'années, car actuellement la valeur économique de cet arbre a baissé et de nombreuses plantations furent arrachées, en particulier en France.)

L’aire d’extension de l’olivier

En somme, à petite échelle, les différences se concentrent en deux axes : Entre la rive Nord et Sud, 4° de température moyenne de différence; et d’autre part entre l’Est et l’Ouest, dégradation du climat par continalisation, c’est-à-dire, à l’est plus sec, et la longueur des saisons sèches plus rude qu’à l’Ouest. Ainsi, malgré les différents types de climat dans le monde méditerranéen, la définition générale du climat méditerranéen de Köppen semble bien la plus intéressante pour voir en quoi elle est source d’atouts ou de contraintes.

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e climat regroupe donc un type de végétation bien défini comme l’olivier, mais réuni aussi des pays divers de par leurs économies, leurs cultures. Ces pays gèrent le climat de façons diverses. À partir des deux principales caractéristiques du climat méditerranéen, on peut énoncer les problèmes et avantages que le climat porte à ce monde méditerranéen.

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• Tout d’abord la sécheresse est, en été, un point commun et délicat pour le monde méditerranéen. Les précipitations surviennent surtout pendant la saison fraîche : les trois mois d'hiver voient ainsi tomber : 40 % de la pluie annuelle à Athènes, 45 % à Alger, 70 % à Tel Aviv. Si l'on prend comme critère d'un mois sec celui où Pmm < 2 T, elle dure 4 mois à Marseille, 5 à Catane, 6 à Athènes. On recueille généralement moins de 20 mm au cours du mois le plus sec et parfois moins de 10 mm à Lisbonne. Cette sécheresse «statistique» et apparente de l'été nous est familière. Les Français la considèrent comme normale mais il faut au contraire souligner que c'est un phénomène extraordinaire sur le globe où, partout hors du domaine méditerranéen et des climats bretons, c'est l'été qui est le plus arrosé. De plus, ce type de climat n'est absolument pas zonal puisqu'on ne le trouve nulle part sur l'autre façade des continents et que la facade orientale forme l'essentiel des Amériques. Ainsi, cette sécheresse intervient au moment où l’activité végétale est à son paroxysme grâce aux températures chaudes et à l’ensoleillement. Le manque d’eau est alors un grave facteur pour les plantes qui, pour survivre, ont dû s’adapter. Les canicules d’été sont aussi néfastes à cause du manque d’eau pour les hommes. En effet, certains été, le réapprovisionnement est nécéssaire. Ce problème est d’autant plus grave au Maghreb. En effet, sachant que l’exploitation agricole est liée pour une grande partie à l’économie des pays, on peut considérer que les faibles ressources en eau des pays méditerranéens est un handicap pour leur développement. L’eau revêt une importance de premier plan, ces pays doivent fournir un énorme effort pour irriguer. Ainsi certains pays sont tributaire d’importation d’eau naturelle pour la majorité (Egypte, Syrie, ex-Yougaslavie) ou une minorité non négligable (Grèce, Israël) de leurs ressources. À l’inverse d’autres pays exportent (Espagne, Liban, Turquie) ou réexportent (Syrie, ex-Yougoslavie) une part notable de leurs “ressources” naturelles.

Ressources en eau totales naturelles des pays méditerranéens en m3/an par habitant en 1975.

De plus, l’approvisionnement en eau pose un problème critique. Les besoins en eau potable des populations urbaines du Sud et de l’Est méditerranéens ne sont couverts qu’à moitié et la compétition pour l’eau crée un peu partout des situations conflictuelles. La priorité de l’approvisionnement en eau est donnée aux villes particulièreLe climat méditerranéen : avantages ou désagrements ?

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ment demandeuses en saison touristique. C’est à cette période là justement que l’agriculture en a le plus besoin; l’arbitrage peut alors entraîner de graves crises, comme par exemple, dans l’arrière-pays du littoral tunisien. Enfin, la croissance des besoins en eau oblige les pouvoirs publics à dépenser toujours plus pour réaliser barrages et conduites. Quand il s’agit de dériver des fleuves, les conflits régionaux et internationaux surgissent; rien n’est encore réglé au Proche-Orient, mais même en Europe les projets sont lents à se mettre en place, comme celui de l’approvisionnment de Barcelone par l’eau du Rhône. Néanmoins, ces saisons sèches sont aussi nécessaires au tourisme. L’idée des étrangers concernant le monde méditerranéen montre clairement que ses côtes sont réputées pour leurs ensoleillement, la chaleur et la clarté de la mer. Même si cela est en partie faux, les agences de voyages, entre autres, tirent largement bénéfice de cette économie. Mais il est vrai que le petit nombre de jours de pluie explique la modestie de la nébulosité. L'insolation est presque toujours généreuse et différencie nettement le domaine méditerranéen des régions tempérées : dans notre Midi méditerranéen, la durée annuelle de l'insolation n'est jamais inférieure à 2 500 heures, atteint près de 3 000 heures à Saint-Raphaël; elle est également de 3 000 heures à Beyrouth. Ainsi la méditerranéen compte 6 millions de lits d’hôtel et au moins autant en para-hôtellerie, soit un quart de la capacité mondiale d’hébergement touristique. Plus des quatre-cinquième sont situés dans le Nord-Ouest du bassin. En somme, le climat semble bien un facteur important dans l’importance du développement touristique. Même si les touristes se cantonnent encore largement au Nord de la rive méditerranée : 400 millions de touristes étrangers pour le Nord, contre 50 millions pour le Sud et l’Est. À cela, il faut aussi ajouter un flux non négligable de personnes âgées qui à leur retraitre, partent s’installer au soleil. Il faut aussi noter l’héliotropisme naissant sur la rive Nord de la méditerranéen. En effet, l’agrément et l’intérêt du site méditerranéen et de son climat pour les cadres incitent quelques industries de pointe à s’y installer. Ce ne sont que des cas isolés pour l’instant mais cela peut préfigurer un avenir souhaitable. (technopole de Barcelone; Montpellier avec IBM et des activités de haut niveau scientifique et technique; Sophia-Antipolis dans l’immédiat arrière-pays de la Côte d’Azur).

• Ensuite, les abondantes pluies d’hiver sont source de richesse végétale. Cela cumulé à une température tempérée en hiver évitant les gelées, les plantes ne s’arrêtent pas de pousser mais ralentissent seulement leur rythme. Cependant, après 3 jours de pluie, la sécheresse peut durer des semaines et, au cours des averses, le sol vite saturé, n'absorbe plus rien de sorte que la moitié des chutes peut être perdue pour la végétation. Pour la végétation, il s’agit là de caractéristiques climatiques défavorables. Ces pluies, fortes et durables dans ce monde méditerranéen, Le climat méditerranéen : avantages ou désagrements ?

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déclenchent chaque année des innondations catastrophiques, car les cours d'eau ont de fortes pentes qui permettent un écoulement facile des crues moyennes. Ces innondations sont plus nombreuses à cause aussi de la désorganisation agricole et de la déforestation. Les valeurs tragiques que prennent ces catastrophes naturelles ne sont en fait que l’une des caractéristiques les plus normales du climat méditerranéen, mais elle semble être en partie oubliée. Les averses dépassent en durée celles des pays océaniques : les perturbations cycloniques méditerranéennes sont stagnantes ou à déplacement lent. Pendant 2 à 5 jours ou plus, elles restent au large du Portugal, sur les Baléares, le golfe de Gênes ou de Venise, entraînant des précipitations frontales stationnaires et surtout des précipitations orographiques extraordinaires : plus de 1000 mm en 24 h dans le haut Vallespir en octobre 1940, un mètre de neige à Perpignan dans une averse continue du 4 au 6 février 1953! Phénomèmes exceptionnels mais qui caractérise bien les excès du climat méditerranéen qui bien souvent, sont vécus et perçus comme un aspect négatif de climat méditerranéen. À ces innodations il faut ajouter le limonage des terres (à savoir que les alluvions sont emportées par les averses hors des zones cultivées). Ce processus lié indirectement au climat méditerranéen est grave. En effet, les terres autrefois fertiles sont emportées par l’écoulement provoqué par les averses vers les rivières puis vers la mer. On peut aisément constater l’ampleur des choses en observant sur une photo satellite le delta du Nil. Quelles peuvent-être les solutions? La cause première à l’origine de ce processus semble être l’action humaine sur son milieu. Cette action consistant a éliminer les forêts, les micro-barrages, les taillis et divers végétaux permettant la rétention des alluvions. C’est sur ces points que des actions ont été entamé en méditerranée. Ces programmes ont été suivis sur la rive Nord de la méditerranée et commencent à porter leurs fruits. Mais tout juste entamé au Sud, ce problème devient très préoccupant. En règle génèrale, le régime reste d'une belle simplicité : pluies de saison froide et sécheresse d'été, ce qui ne convient guère à la vie végétale, surtout lorsque la saison sèche se prolonge: 4 à 5 mois de sécheresse à Casablanca, 6 bons mois à Agadir. Cependant, la tranche d'eau annuelle varie considérablement dans le temps; pour la seule décennie 1951-1960, les extrêmes annuels ont été: 369 et 985 mm à Ajaccio, 388 et 803 à Marseille, 275 et 738 à Cagliari, 413 et l 027 à Rome. On le voit, aucune des régions de climat méditerranéen n'ignore ces variations qui peuvent aller du simple au quadruple : ainsi à Jérusalem, entre 1946 et 1960, de 223 à 979 mm.

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Climat Méditerranéen : irrégularité des précipitations mensuelles a Cagliari (Sardaigne) de 1951 à 1960

• Enfin, sur un niveau de moyenne et grande échelle, les vents jouent le rôle de dégradateur du climat méditerranéen. En d’autres termes, les vents influent sur les climats régionaux. Ainsi, au Nord du bassin méditerranéen, le mistral et le bora font chuter les températures, pouvant causer des gelées destructrices pour les arbres fruitiers en fleur. Tandis qu’au Sud le sirocco et le khamsin les font s’élever brutalement. En 1956, une vague de froid ravageait les oliviers de Provence, les orangers d’Andalousie, et le vignoble du Languedoc. En été les différences sont moins marquées : en juillet la température moyenne est de 30°7 à Tripoli, 30°9 à Jéricho, et 25° d’Alicante à Héraklion et Tel-Aviv. Les 45° sont atteints ou dépassés temporairement à Athènes, Palerme, Kairovan ou au Caire. Enfin, le climat tempéré, qui limite les besoins de chauffage domestique et les changements fréquents, microclimatiques, de temps et de vent devrait éviter aux villes méditerranéenes la pollution de l’air. Pourtant, c’est un véritable fléau; à Athènes, par exemple des troubles pulmonaires sont liés à la présence du nefos, ce “fog” méditerranéen, tout comme les monuments antiques sont attaqués par les poussières chimiques (dûes aux activités industrielles mal maîtrisées et aux gaz résultant de la circulation automobile).

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’est après avoir délimité la zone d’influence du climat méditerranéen et énoncé ces caractéristiques que nous avons pu constater, à travers trois composantes du climat méditerranéen (à savoir la sécheresse d’été, les pluies et les vents) que le climat est ni un avantage, ni une contrainte, mais bien souvent, les deux à la fois. L’homme a toujours su tirer parti de son milieu. Le climat méditerranéen est un exemple qui montre combien la conception de son climat est lié au développement économique des pays et de leur organisation face aux excès du climat méditerranéen. Suivant les pays concernés par le climat méditerranéen, ceux de la rive Nord semble bien moins “lésés” par le climat que les pays de la rive Sud et Est, alors que ce climat méditerranéen semble être sensiblement le même. Ainsi, on peut se demander en dernier recours si le climat méditerranéen même ne reflète pas une opposition rives Nord/Sud au sens où le climat est considéré plutôt comme un atout au Nord et une contrainte au Sud, signe de la maîtrise du milieu par l’homme.

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