La maladie d’Alzheimer à la maison

La maladie d’Alzheimer

à la maison Les activités

Sommaire

Introduction��Page 4 Les objectifs��Page 5 Les conditions de la mise en place des activités��Page 7 Les activités du quotidien��Page 8 Les fêtes��Page 9 Les animaux�� Page 10 Les sorties�� Page 11 Les activités à thème�� Page 12 Conclusion�� Page 22

Introduction

Les objectifs

Vous qui accompagnez un proche atteint de la maladie d’Alzheimer, vous vous préoccupez de pouvoir lui proposer des activités qui lui apportent plaisir et satisfaction. Nous voudrions, à travers cette brochure, orienter votre réflexion sur ce qui va « animer » votre parent malade pendant les différentes étapes de sa maladie, vous apporter des idées, des pistes de réflexion et de réponses aux questions que vous pouvez vous poser en sachant, bien sûr, que telle proposition répondra aux besoins de telle personne malade et non aux besoins de telle autre, chacun ayant droit d’avoir ses préférences. Il faudra prendre en compte, d’un côté, les difficultés de la personne malade et de l’autre, ses centres d’intérêt passés et présents. Rien ne se fera sans sa participation et son adhésion aux activités que vous pourrez lui proposer. Les proches d’une personne atteinte d’une maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée se demandent souvent ce qu’ils peuvent faire pour elle, en dehors des soins de tous les jours comme la toilette, l’habillage ou les repas. Aider la personne au quotidien prend un temps certain, mais il reste de nombreuses heures inoccupées qui, parfois, entraînent une certaine agitation chez le malade, notamment en fin de journée. Au début de la maladie, la personne peut habituellement continuer à s’occuper avec plaisir des domaines qui lui étaient familiers (bricolage, jardinage...) Même si elle a été obligée d’abandonner son travail, pour certains, d’arrêter de conduire et de confier ses finances à quelqu’un d’autre, elle est encore capable de mener seule des activités sociales et des activités de détente. Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, la personne perd progressivement la capacité d’entreprendre seule une activité et de la mener à bien sans l’aide d’autrui. Elle apparaît alors inactive et parfois même prostrée. Ce comportement s’explique par sa difficulté à communiquer, à penser, mais aussi à mener à bien les actions les plus simples. Pour ne pas courir trop de risques et parce que toute activité lui demande beaucoup d’efforts, elle a tendance à s’enfermer dans une inertie dont les conséquences sont importantes : moins de relations avec autrui, moins de stimulation, moins de satisfaction d’avoir réussi quelque chose… Et pourtant, il est essentiel que la personne malade ait des activités. Les journées sont ainsi mieux rythmées, l’ennui moins pesant, le corps et l’esprit sont en mouvement, la capacité et le plaisir d’échanger demeurent présents. La vie est plus intéressante et plus digne d’être vécue. Attention : on peut aussi être tenté d’en faire trop, pour retarder les effets de la maladie et multiplier les activités du malade. Il faut rester prudent car, s’il est bon pour lui de ne pas être inactif, l’excès ou l’inadaptation des activités proposées peut conduire à des comportements agressifs ou à de la fatigue.

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Partager un temps d’activité avec une personne atteinte par la maladie d’Alzheimer, ce n’est pas l’occuper pour l’occuper, ni la rééduquer, mais lui consacrer un temps plus ou moins long pour être en relation avec elle et y éprouver du plaisir. Nos objectifs vont être : des activités, oui, mais sans oublier l’essentiel…

Faisons des projets

Prenons le temps

Nous avons tous besoin de projets pour nous faire vivre. Les personnes malades également. Il est bon simplement de prendre quelques précautions et de proposer des projets à court terme. Il faut aussi accepter que le malade puisse les oublier. Cela ne signifie pas qu’il ne s’y intéresse pas. A nous de les lui rappeler et de l’aider ainsi à se dessiner un lendemain meilleur.

On ne dira jamais assez combien la maladie rend toute tâche difficile et combien le malade doit prendre du temps pour l’accomplir. Ralentissons notre propre rythme et prenons patience. Si nous ne voulons pas le voir abandonner son activité, soutenons-le et encourageons-le parce que l’effort lui coûte.

Le plaisir avant tout

Aucune activité, aussi stimulante soitelle, ne doit conduire à l’échec ou à la mise en difficulté. A nous d’être assez perspicaces pour bien choisir nos propositions ou savoir en changer si nécessaire. Nous avons, bien sûr, le désir de cultiver les capacités intellectuelles ou physiques du malade. Mais n’oublions pas qu’il doit trouver du sens à ces activités et prenons garde aux « exercices » infantilisants.

Procurer du bien-être et de la satisfaction à la personne malade est notre objectif essentiel. Il faut donc bannir toute activité qui l’ennuie, la fatigue trop ou l’agace. A nous d’essayer de trouver ce qui lui fait du bien, la détend et fait naître son sourire ou son rire.

échec à l’échec

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Les conditions

Les objectifs

Soyons souples Attention aux programmations trop bien préparées ! Elles peuvent s’avérer mauvaises conseillères. Si ce que nous avons prévu (un jeu, une activité, une sortie...) semble manquer d’intérêt pour le malade, acceptons d’être dérouté dans nos prévisions. Il est souvent meilleur de saisir l’occasion favorable (une parole, une émotion, une rencontre...) pour suivre le malade là où il a envie d’aller. C’est lui qui nous guide plutôt que l’inverse.

Rien de facile sans une bonne relation Toute activité doit s’efforcer d’être conduite dans une relation d’écoute disponible et d’accompagnement bienveillant. C’est à ce prix que la personne acceptera de s’engager avec nous.

Vive les souvenirs On hésite parfois à cultiver ce plaisir du souvenir en craignant que le malade ne s’enfonce définitivement dans le passé. C’est pourtant une source très féconde de vitalité et de bonheur qui mobilise très fortement l’énergie de la personne malade. Toutes les occasions susceptibles de faire retrouver des expériences passées sont à saisir.

Le choix des activités se fera en fonction de ce qu’aimait et savait faire la personne avant d’être malade. Toutefois, on peut faire des propositions différentes qui peuvent être très bien acceptées comme le Taï Chi ou la peinture pour des personnes qui n’ont jamais eu accès à ces pratiques. Il est important que celui qui propose l’activité éprouve lui-même beaucoup de plaisir à la pratiquer. La personne malade s’appuiera sur notre motivation. Il faut pouvoir lui « donner envie d’avoir envie ». La maladie évoluant dans le temps, il est certain qu’une activité qui était possible à un moment donné ne le sera plus à un autre. Il va falloir simplifier au fur et à mesure de l’évolution des troubles. Quelques recommandations :

Du calme Faites en sorte de ne pas être dérangés lors d’activités à deux. Montrez à votre parent que ce temps lui est entièrement consacré et mettez-le dans une situation d’attention optimale. Quand on a une maladie d’Alzheimer, on est distrait très rapidement par toutes les interférences, il est bon aussi d’éteindre télévision et radio.

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Des rituels Choisissez de faire l’activité toujours au même endroit, dans la même pièce. Une fois dans cet endroit, par exemple, mettez une musique douce, de préférence celle qu’il aimait et écoutait souvent. Asseyez-vous toujours à la même place et commencez toujours par lui proposer l’activité de la même façon. Ces petits rituels sont très rassurants pour la personne malade et vont la mettre en confiance pour répondre activement à votre proposition.

De la souplesse Par contre, restez souple sur le jour et l’heure de l’activité, en fonction de l’état physique et psychologique de la personne malade. Elle est vite perturbée par une mauvaise nuit, un problème digestif, une toilette qui s’est mal passée le matin. Vous pouvez vous-même ne pas être en forme et manquer d’énergie. N’hésitez pas à remettre au lendemain.

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Les activités du quotidien

Les conditions

De la sécurité Selon les activités, choisissez des matériaux non dangereux, protégez éventuellement la moquette, le tapis, prévoyez une blouse… Ensuite, laissez la personne travailler en toute tranquillité et en pleine confiance. ● Ne l’inquiétez pas en lui répétant :

« Fais attention ! »

« ne te salis pas »

Du temps ● Faites une pause après 15-20 minutes d’activités. Offrez à boire un sirop léger, un jus de fruit avec quelques petits gâteaux ou un fruit. Les activités physiques et mentales diminuent l’eau et le sucre dans le sang. ● Arrêtez l’activité dès les premiers signes de fatigue qui peuvent se traduire par de l’agitation ou de l’agacement. Il faut chercher à passer un moment agréable où la personne malade trouvera du plaisir. Ne rien rendre obligatoire. ● Il faut savoir que la maladie ralentit les actions, les réactions, la compréhension, l’attention et la concentration. Validez, approuvez ce que votre proche vient de vous dire, même si ces propos ne sont pas adaptés, encouragez-le. ● évitez de dire et de répéter :

« plus vite »

tu ne fais pas attention « Ne regarde pas ailleurs »

« dépêche-toi »

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Nous pouvons donner à la personne malade l’occasion de s’impliquer dans des activités simples du quotidien. Il existe des petites tâches qui lui offrent la possibilité de participer ; par exemple, lui donner les couverts à ranger, cuisiner des petits gâteaux, plier le linge du repassage.

peuvent continuer à le faire longtemps, même si l’ouvrage n’est plus réussi comme avant.

Les activités du quotidien

Vous pouvez passer un temps avec votre proche à ranger ensemble, habits, disques, boîtes à outils, ou livres, à mettre de l’ordre dans la cuisine… tout en menant une conversation affectueuse.

Il faut également lui parler de ce que nous sommes en train de faire et le valoriser en rappelant les bonnes choses qu’il a faites dans le passé ou peut toujours faire actuellement. Par exemple, dire : « Tu m’as fait de bons gâteaux quand j’étais petite » ou « C’est plus facile quand tu es là pour me donner les pinces à linge ».

La personne coquette prend plaisir à se coiffer et se maquiller surtout si elle y est encouragée par son entourage. Lui montrer un miroir et lui demander de se regarder, de voir comme elle est belle.

Il est question d’encourager et de valoriser chaque action en donnant à la personne un sentiment d’utilité à travers les actes de la vie quotidienne. En vous appuyant sur ses capacités restantes, vous pouvez faire marcher la personne malade, jouer au ballon, passer l’aspirateur, la tondeuse à gazon, laver la voiture. Ces occupations sont revalorisantes à condition de les préparer et d’en simplifier le déroulement. Il en est de même lorsque votre proche vous aide à faire la cuisine, la pâtisserie, qu’il épluche les légumes et essuie la vaisselle. Les personnes habituées à coudre, à tricoter, ou à faire du crochet, 9

Les fêtes

Les « petites fêtes » de tous les jours Il y a toujours les plaisirs quotidiens et les petites attentions que l’on peut continuer à partager avec un proche, comme le café après le déjeuner ou la tisane le soir, les visites régulières d’un voisin, d’un enfant, de l’infirmière, etc. On peut garder l’aspect agréable du repas principal à la maison avec une belle nappe, une ambiance calme, les plats bien servis, les échanges de politesse. Les légumes et les fruits qui composent le menu sont l’occasion d’orienter notre proche vers la saison actuelle et d’évoquer des souvenirs. La personne malade peut longtemps apprécier ces moments paisibles et ritualisés de la vie sociale. Pendant la journée, on peut aussi parler des plaisirs à venir s’ils sont très proches, comme un plat préféré qui sera servi au déjeuner. Parler d’un avenir trop lointain, même aprèsdemain, est source d’inquiétude pour la personne malade qui n’a plus la notion du temps.

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Les animaux

Les grandes fêtes Les grandes fêtes de la famille, de la nation et des églises, si l’on est croyant, sont toutes des événements pour lesquels on se prépare, dont on parle à l’avance, et dont on se souvient longtemps après.

Si la personne malade a toujours aimé les animaux, elle peut en apprécier la présence. Un chat ou un chien est un ami fidèle ; il est agréable de le caresser, de parler, de jouer avec lui et d’en parler aux visiteurs. Avec un animal de compagnie, il n’y a pas de problèmes de langage !

Même une personne pour qui la maladie est très évoluée peut apprécier les grandes célébrations rituelles de l’année. Ces fêtes l’aident aussi à s’orienter dans le temps en fonction des saisons qu’elles ponctuent, plus faciles à retenir que la date du jour, le mois ou l’année. Lors de ces occasions festives, on va donner à la personne malade un rôle valorisant en fonction de ses capacités ; le simple fait d’assister aux fêtes et de sentir que sa présence est importante peut lui procurer ce plaisir. Toutefois, la maladie d’Alzheimer entraîne des troubles attentionnels qui peuvent gêner la personne confrontée à trop de sollicitations à la fois. Très souvent, les personnes malades se sentent mal si le groupe est trop important et bruyant. Elles vont manifester des signes d’agitation. Il vaut mieux alors organiser ces temps de fête en petits comités et sur une durée raisonnable, ou prévoir une pièce au calme où il sera possible de se reposer.

S’occuper à domicile d’un animal va rythmer la journée et responsabiliser la personne au moins pendant un certain temps. De plus, certains chiens permettent des sorties sans courir le risque que la personne se perde. Mais après une certaine évolution de la maladie, la personne ne sera plus capable de répondre seule aux besoins d’un chien. La compagnie d’un chat est plus facile très longtemps.

Pour certaines personnes, les peluches font un compagnon de remplacement idéal, surtout en institution où il n’est pas toujours possible d’entrer avec son animal domestique. Bien sûr, il faut que notre proche accepte une peluche avec plaisir, sans se sentir infantilisé.

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Les sorties

On peut organiser des sorties en groupe ou en famille. L’exercice physique en plein air nous est à tous profitable. Une promenade fournit l’occasion de stimulations agréables : on peut encourager notre proche à regarder, à sentir, à écouter, et à toucher. Par exemple, ramasser de l’herbe coupée, la toucher et la sentir ; cueillir un brin de romarin ; toucher les troncs et les feuilles d’arbre… Pour retrouver les saisons, on peut attirer son attention sur des indices : les fleurs de printemps, les feuilles tombent en automne ou la crèche de Noël et les décorations dans les rues. La cueillette des fruits que l’on cuisinera ensuite. On peut aussi faire du lèche-vitrine. Si notre proche devient agité quand il y a trop de monde, nous choisirons un meilleur moment en dehors des heures d’affluence. Parfois, il est encore possible de continuer à aller au marché et de faire des courses ensemble.

Les activités à thème

Il y a encore le plaisir des visites, pour prendre un café ou un thé en famille ou chez les vieux amis fidèles qui ont la gentillesse de continuer à nous inviter.

Les activités souvenirs

D’habitude, les courtes visites de ce genre se passent très bien et aident à maintenir les conduites sociales. On peut aussi continuer d’aller ensemble au café ou à la pâtisserie, en choisissant un bon moment en dehors des heures d’affluence.

Si les personnes malades ont des difficultés pour mémoriser les événements récents, elles conservent cependant de nombreux souvenirs du passé qui demeurent sources de plaisir, d’émotion, et de valorisation. Lorsque ces échanges se font dans un bon climat relationnel, ce sont des moments où la personne retrouve son identité de « mémoire » de la famille.

Ne vous coupez pas des contacts extérieurs. Expliquez la situation aux amis et aux voisins afin qu’ils comprennent les petites bizarreries du malade et encouragez-les à venir bavarder. Ceci peut fournir une stimulation pour la personne malade et un moment de plaisir pour vous.

La lecture On peut lire le journal, des livres, des magazines. La personne peut être à même de lire par elle-même ; sinon, nous lisons avec elle ce qui l’intéresse mais il est toujours important de parler ensemble de ce qui lui est lu, d’en profiter pour évoquer des souvenirs.

L’album photos L’album photos de la famille, les photos de vacances, toutes les photos qui ont du sens pour la personne et lui rappellent des souvenirs constituent un excellent support d’activité. On laissera la personne réagir comme elle le souhaite, sans forcément la réorienter si son rappel n’est pas totalement exact. C’est l’occasion de faire réémerger des moments du passé, de nommer des personnes chères. On peut aussi lui proposer de continuer à créer des albums avec les petits

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enfants, par exemple à l’occasion d’une sortie ou d’une fête de famille et de rédiger les légendes ensemble… La relecture fréquente de ces albums est souvent source de plaisir.

Les objets du passé Les objets, susceptibles d’être touchés et manipulés, réveillent des sensations oubliées. On peut les nommer mais, surtout, retrouver des bribes de souvenirs, réactiver des situations liées à l’enfance ou au travail de la personne. A un stade évolué, pétrir une pelote de laine peut réveiller bien des souvenirs…

Les conversations autour d’un thème Une activité intéressante consiste à évoquer un thème précis comme l’école, le travail, les costumes, le jardinage, la cuisine. On peut, afin d’éveiller des souvenirs, associer au thème des activités, des photos, des textes et, surtout, des objets liés au vécu de la personne, à ses pratiques.

L’écriture C’est aussi une activité de mémoire. Inciter la personne à recopier les menus ou le temps qu’il fait peut l’aider à fixer les informations.

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L’utilisation du calendrier

Les jeux de mots

Certains calendriers très lisibles permettent de se repérer. Chaque jour, on peut proposer à la personne de retrouver la date, de l’écrire. On peut suivre avec elle les fêtes rituelles, les anniversaires. L’utilisation d’un agenda peut être intéressante pour maintenir ses repères dans le temps, pour noter les rendezvous, les sorties, les vacances.

Les chansons, proverbes, fables Les chansons apprises au cours de la jeunesse restent généralement longtemps accessibles à la mémoire des personnes malades d’Alzheimer ; l’air ou le refrain suffit au rappel. Il en est de même pour les contes, proverbes, récitations (fables de la Fontaine).

Les jeux sensoriels Identifier des sons, des goûts ou des odeurs peut aider la personne à réveiller des sensations du passé. Il existe des CD ou des cassettes prévues à cet effet où l’on redécouvre des sons de la vie quotidienne avec des images illustrant ces sons. Pour les odeurs et les goûts, on peut utiliser des produits alimentaires, des herbes... Mais, là aussi, le plus important est de parler ensemble.

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On peut faire ensemble des mots fléchés, des mots croisés. Si certains jeux semblent compliqués, on les simplifie ou on aide la personne à les réaliser, tout en gardant à l’esprit que cela doit rester une activité ludique.

Les jeux de questions Ce sont les jeux de type Questions pour un champion, Trivial Poursuit ou quizz. Ces jeux mobilisent l’utilisation des connaissances générales. Il est bien sûr recommandé de préférer les questions les plus simples, ou les thèmes favoris de la personne.

Les jeux de construction Les jeux de Lego, de Meccano, de maquettes permettent de préserver les repères dans l’espace, les capacités d’attention, la patience et la minutie. Ils peuvent être aussi un bon moyen pour réaliser un lien entre les différentes générations et arriver ensemble à construire un objet.

Les jeux de lettres On peut jouer au Scrabble ou aux Chiffres et les lettres. Ces jeux se pratiquent seul ou à plusieurs, en variant la difficulté par le nombre de lettres proposées.

Les jeux de société classiques Les jeux de dominos, Loto, petits chevaux, Nain jaune, Jeu de dames, Monopoly, Mikado, les jeux de cartes ou de sept familles permettent de préserver des capacités comme compter, déplacer les pions, attendre son tour, respecter les règles. Ils font aussi revivre des moments d’enfance.

Les activités musique et danse L’objectif est de créer une situation agréable en vue d’entretenir un lien plaisant avec son proche et de favoriser l’expression du corps.

Ecoute musicale

Chant

Tous les types de musique sont préconisés à condition qu’ils respectent le goût de la personne.

Là encore, les goûts anciens du malade sont à privilégier. On écoute un morceau et on le fredonne. On propose de chanter des airs très connus sans écoute musicale préalable.

Cette écoute musicale peut éventuellement s’accompagner de rappels sur le compositeur, sur l’œuvre, la période de création. Des souvenirs personnels liés aux morceaux choisis peuvent être évoqués. On peut également accompagner cette écoute d’une activité rythmique en tapant dans les mains, à l’aide de maracas ou de mouvements du corps. Si le malade a joué d’un instrument, le solliciter pour qu’il rejoue avec vous.

Le panel en est varié : berceuses et comptines, chansons d’école, chants populaires, extraits d’opérettes ou d’opéras. Les textes des chansons peuvent être recopiés de façon très lisible pour en faciliter la lecture. La personne malade peut très bien chanter de tête toutes les paroles d’une chanson alors même qu’elle a des difficultés de langage.

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Danse Naturellement associée à la musique, la danse est une activité agréable pour les personnes l’ayant toujours appréciée et ayant conservé des capacités motrices suffisantes. Pour retrouver l’ambiance des bals populaires d’autrefois ou des danses de salon, de nombreux disques ou cassettes existent et que l’on peut trouver en magasin. C’est une activité à partager en couple avec la plaisir le retrouver le rôle respectif de l’homme ou de la femme mais aussi en groupe au cours d’une réunion de famille. Nota : Certains sites d’internet spécialisés proposent les textes de nombre de chansons d’hier et d’aujourd’hui (ex : http//paroles.net)

Les activités audiovisuelles Cinéma A l’aide de cassettes vidéo ou de DVD, on propose des films grand public et des séries télévisées, des feuilletons anciens appréciés par le malade.

Télévision

Films familiaux

Certaines chaînes de télévision thématiques ont pour vocation de proposer de multiples documentaires (voyages, nature, science…). Ceux-ci peuvent ensuite servir de support à la conversation. Les personnes malades sont souvent très intéressés par les documentaires sur les animaux.

Si vous disposez de films retraçant des événements importants de votre vie familiale (mariages, baptêmes, communions, vacances), n’hésitez pas à les projeter à la personne malade. L’évocation de souvenirs est alors privilégiée en respectant toutefois son état émotionnel. La même activité peut être faite avec une projection de diapositives. Toutefois, ne soyez pas étonné si la personne ne semble pas se reconnaître à l’image et n’insistez pas pour qu’elle nomme systématiquement chaque membre de la famille.

Pour ne pas fatiguer la personne, cette projection doit être limitée en temps. On peut envisager plusieurs séquences, ou encore agrémenter une séance plus longue d’un entracte au cours duquel on offrira bonbons, esquimaux ou chocolats glacés comme au cinéma autrefois. En parallèle, constituer un petit livret de photos d’acteurs connus (magazines TV, revues de cinéma, internet…) et les proposer au malade pour en évoquer le souvenir. Quelques exemples de films : Quai des Brumes ; La Belle et la Bête, La grande vadrouille ; Le clan des Siciliens ; Autant en emporte le vent ; Sissi Impératrice…

Recommandations Lorsque c’est possible, certaines de ces activités culturelles peuvent se faire dans les lieux habituels de spectacles (cinéma, théâtre, salles de concerts) et permettent de retrouver du plaisir à partager avec d’autres personnes, le même spectacle.

Quelques exemples d’artistes : Jean Marais, Bourvil, Fernandel, Jean Gabin, Michèle Morgan, Fred Astaire, Grace Kelly, Gérard Philippe, Henri Verneuil, Louis de Funès, Yves Montand, Lino Ventura, Romy Schneider.

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Autour de la nature

Les activités physiques L’intérêt pour de telles activités est, d’une part, de viser au maintien de l’autonomie physique et à l’entretien des facultés motrices et d’autre part, de limiter la perte de la coordination des gestes. On choisira, bien sûr, les activités les plus adaptées aux possibilités de la personne concernée comme :

La marche Des promenades régulières et même quotidiennes, des sorties à l’extérieur, à la campagne ou en ville, selon les habitudes et les préférences du malade, constituent à la fois un entraînement physique et des occasions très fructueuses de rencontres, de conversations, de rappels, de souvenirs.

La gymnastique douce Il est préférable de prévoir un temps d’échauffement au départ en faisant faire doucement des ronds avec les poignets, les chevilles, les épaules, le cou, les genoux, la colonne vertébrale...

Les jeux

Les légumes et les fruits du repas

Jeux d’adresse ● Lancer la balle dans un cerceau ou dans une boîte.

Recommandations

● Même exercice debout en visant dans une cible.

Il est recommandé de terminer par un moment de repos et de relaxation.

● Lancer un ballon en mousse ou un ballon de baudruche que la personne doit vous relancer. Jeux de quille, de pétanque (en plastique) ou de chamboule-tout... Ces jeux peuvent se pratiquer debout ou assis.

Jeux d’eau ● Mains dans l’eau, agiter les doigts ● Verser l’eau avec la main

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L’intérêt pour cette activité est de réactiver des sensations, des odeurs, le toucher, la perception des couleurs, de faire resurgir des souvenirs de jardins, prairie et de permettre de garder contact avec le cycle de la vie (animaux et végétaux) et le rythme des saisons.

On fera attention à la déshydratation en proposant à boire régulièrement. Il est nécessaire d’éviter les changements brusques de position qui peuvent entrainer des vertiges. Pour les promenades, on va prévoir éventuellement un siège pliant.

Vous pouvez aller au jardin récolter les légumes et les fruits pour les repas, les confitures, les préparations du congélateur, ou aller au marché. On propose à la personne malade de participer simplement à la préparation du repas et, selon ses possibilités, éplucher, manipuler ou laver. Vous profitez de ce moment pour parler ensemble et retrouver les noms des légumes et fruits, parler de leur couleur, de leur odeur. Vous évoquez les souvenirs liés à ces produits, souvenirs culinaires, plats de l’enfance, recettes préférées.

Il est possible également de privilégier une activité sportive qui a été pratiquée par le malade, et l’accompagner dans un sport (natation, tennis, etc.).

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Les activités créatives

Les fleurs A partir de fleurs cueillies ou achetées, on peut faire des bouquets. Il est intéressant de laisser au malade l’initiative de choisir et d’arranger les fleurs comme il le souhaite.

L’intérêt de ces activités est de pouvoir mobiliser les capacités du malade en motricité, adresse, créativité, d’apporter une détente physique et mentale, de faire ressurgir des sensations tactiles, des odeurs liées aux manipulations d’outils et de matières (bois, tissu, laine…).

Il est aussi possible d’utiliser des fleurs séchées. Il est important de laisser à la personne le temps de regarder, de toucher, de sentir, avec l’éventualité de quelques dégradations. Des souvenirs peuvent là aussi surgir : cérémonies religieuses, fêtes variées, Toussaint, 1er mai, anniversaires…

Les plantes d’intérieur A partir des plantes de la maison ou de celles qu’on est allé acheter ensemble, il sera possible de développer des soins destinés à les maintenir en vie : arrosage, taille, rempotage. Certaines plantes ont pu être offertes à l’occasion d’un évènement familial, d’un cadeau et des souvenirs peuvent ainsi être évoqués.

Les plantations On peut planter des graines (lentilles, haricots, tournesol, courge), des bulbes (tulipes, crocus, amaryllis, jacinthes). On sème et on repique après développement (pommiers d’amour). Compte tenu de la saison, il faudra privilégier des activités de jardinage simple et aux résultats rapidement visibles (fleurs ou légumes). Cela permet de constater ensemble, de temps à autre, la réussite et la progression de la plantation. 20

Différents types d’activités sont possibles :

Les sorties dans la nature Il est possible de sortir au jardin, au parc, au bord de l’eau, en forêt, dans la campagne ou même dans les serres. On peut aussi visiter des expositions en lien avec la nature. On en profite pour ramasser des fruits, des feuilles ou cueillir des fleurs ensuite, qui feront l’objet d’autres activités ; observer, manipuler, nommer. Toutes les sortes d’images (photos, livres) sont, bien sûr, d’excellents supports d’échanges et de prolongements de ces différentes activités.

Recommandations Attention à l’outillage utilisé et au choix des plantes (en évitant les plantes toxiques, épineuses ou allergisantes). Il est possible, pour éviter de se baisser, de jardiner dans des bacs en hauteur.

● Pâte à sel, argile, pâte « Fimo », peuvent procurer le plaisir de malaxer, étirer, compacter et permettent de réaliser des objets simples (étoiles, cœurs, petits personnages, formes géométriques), éventuellement à l’aide d’emporte-pièces. ● Découpage ou déchirage de papiers colorés, serviettes en papier, catalogues de fleurs ou de Noël. Les morceaux obtenus peuvent être collés sur des supports divers (polystyrène, bois, carton, argile, cire, liège…). Peuvent ainsi être réalisés des œufs de Pâques, boules de Noël, masques de carnaval, cartes de vœux ou d’anniversaires, cache-pots, dessous de verre…

● Peinture à l’eau sur papier, carton, objets en pâte à sel, ou sur des objets en bois blanc à partir d’un modèle ou selon son imagination. ● Plantes et fleurs séchées (ramassées dans la nature ou au jardin) : le séchage est réalisé entre des feuilles de papier (ajouter de l’essuie-tout si la plante est charnue) placées sous un gros livre. Après un séchage assez long (un mois), les feuilles ou fleurs peuvent être collées pour réaliser des cartes de vœux, un herbier, des tableaux. Les objets créés peuvent servir à la décoration de la maison (table, sapin de Noël) ou être offerts. Il ne faut pas chercher à réaliser à tout prix un objet « utile » ou « beau » selon nos propres critères ; l’important est que le malade trouve du plaisir dans l’activité ellemême.

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Conclusion

Proposer à une personne malade ces activités et les animer demande beaucoup d’énergie et de disponibilité de la part de l’aidant ; ceci ne pourra donc être possible tous les jours. Il est également indispensable de compléter notre action par celle des professionnels ; soit à la maison grâce à l’intervention des aides à domicile, soit à l’extérieur dans un accueil de jour. Par ailleurs, l’importance des temps d’activité n’est évidemment pas la même selon les étapes de la maladie et les sollicitations de l’entourage doivent donc s’adapter aux intérêts et aux besoins des personnes concernées. Viendra ensuite le temps du repos. Acceptons alors les moments où rien ne se fait.

C’est le temps de la tendresse, du silence parfois et d’une autre forme de rencontre.

Brochure éditée par : Association France Alzheimer - 21, boulevard Montmartre 75002 Paris www.francealzheimer.org. Rédaction et conception graphique : Service communication France Alzheimer. Crédits photos : © Alix de Montaigu, JL Courtinat . Décembre 2011

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France Alzheimer, un réseau d’associations partout en France au service des personnes malades et de leur famille. Pour nous soutenir ou contacter l’association la plus proche de chez vous, composez le :

Cette brochure a été réalisée avec le soutien financier de :

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