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Église Évangélique Libre d'Aix en Provence Genèse 13.1-18 Abraham et Lot - Plaine ou montagne ?...

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Pasteur Frédéric Baudin

Prédication du 21 août 2016

Abraham et Lot Plaine ou montagne ? Genèse 13.1-18 Frédéric Baudin

Lecture Genèse 13.1-18 (BFC) D’Égypte, Abram retourna au Néguev avec sa femme et tout ce qui lui appartenait. Loth l’accompagnait. Abram était très riche. Il possédait de grands troupeaux ainsi que beaucoup d’argent et d’or. Il alla par étapes du Néguev jusqu’à Béthel, là où il avait déjà campé, entre Béthel et Aï, à l’endroit où il avait construit un autel. Abram y pria Dieu en l’appelant “Seigneur”. Loth, qui l’accompagnait, possédait lui aussi des troupeaux de moutons, de chèvres et de bœufs ; il avait ses propres tentes. À cause du grand nombre de personnes et d’animaux, la région ne suffisait pas pour qu’ils y restent ensemble, d’autant plus que les Cananéens et les Perizites habitaient aussi le pays. Il y eut une dispute entre les bergers d’Abram et ceux de Loth. Alors Abram dit à Loth : « Il ne doit pas y avoir de dispute entre nous, ni entre nos bergers, car nous sommes de la même famille. Tu as tout le pays devant toi. Séparons-nous : si tu vas vers le nord, j’irai vers le sud ; et si tu vas vers le sud, j’irai vers le nord. » Loth regarda ; il vit que toute la région du Jourdain était bien arrosée. Jusqu’à Tsoar, avant que le Seigneur détruise Sodome et Gomorrhe, elle était comme un paradis, comme la vallée du Nil. Loth choisit pour lui la région du Jourdain et déplaça son campement vers l’est ; c’est ainsi qu’ils se séparèrent. ______________________________________________________________________________________________ Frédéric BAUDIN Page 1 / 10 Prédication du 21 août 2016

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Genèse 13.1-18 Abraham et Lot - Plaine ou montagne ?

Abram resta dans le pays de Canaan. Loth campa près des villes de la région du Jourdain et alla planter ses tentes jusqu’à Sodome. Les habitants de cette ville offensaient gravement le Seigneur par leur mauvaise conduite. Après que Loth se fut séparé d’Abram, le Seigneur dit à Abram : « Porte ton regard depuis l’endroit où tu es, vers le nord et le sud, vers l’est et l’ouest. Tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à tes descendants pour toujours. Je rendrai tes descendants si nombreux que personne ne pourra les compter, pas plus qu’on ne peut compter les grains de poussière sur le sol. Va, parcours le pays en long et en large, car c’est à toi que je le donnerai. » Abram déplaça son camp et vint s’installer aux chênes de Mamré, près d’Hébron ; il y construisit un autel au Seigneur.

Abraham et Lot : Quel chemin avec Dieu ? 1. Le contexte Abraham et Lot sont parents : le père de Lot, Haran, le frère d’Abraham, est mort jeune (avant son père, cf. Genèse 11.27). Lot a été recueilli par son grand-père, Terah, puis par Abraham, son oncle. Dieu a appelé Terah et son fils Abraham et toute leur famille, y compris Lot, à quitter la Chaldée, la région de Babylone, pour s’établir dans le pays de Canaan. Dieu a promis, en particulier à Abraham (qu’on appelle encore Abram), qu’il serait le père d’une grande nation sur cette « Terre Promise ». Après une première incursion dans le pays de Canaan, Abraham et Lot se sont réfugiés en Égypte pour fuir la famine. On les retrouve donc à leur sortie d’Égypte, dans le sud du pays de Canaan, dans le Néguev. Ils sont tous les deux très riches, ils possèdent d’immenses troupeaux, et il est précisé qu’Abraham a de l’or et de l’argent en abondance. Ils auraient pu rester en Égypte et mener là une existence très confortable, mais Abraham n’a pas oublié l’appel de Dieu… Ils arrivent donc de nouveau dans ce pays où ils se trouvent rapidement un peu à l’étroit. Il faut en effet trouver de l’eau et de la nourriture pour les troupeaux, et les bergers finissent par se bagarrer pour que leurs troupeaux aient toujours accès aux pâturages et à l’eau nécessaires.

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Genèse 13.1-18 Abraham et Lot - Plaine ou montagne ?

Or Abraham veut éviter que sa famille ne se déchire et en vienne à se combattre avec des moyens sans doute plus meurtriers que des coups de poing ! Il propose donc à Lot une séparation « pacifique », en lui laissant le choix de la région où il souhaite s’établir.

2. Le choix de Lot Ce qui m’étonne dans cette histoire, c’est précisément que Lot ait l’audace de choisir son lieu de résidence. Il aurait pu dire, comme son oncle, par respect pour le plus âgé : « Eh bien non, c’est à toi de choisir ! Si tu vas à droite j’irai à gauche, et si tu vas à gauche j’irai à droite… C’est toi qui as la priorité, mon cher oncle ! » Mais Lot regarde la région du haut d’une colline, et il voit la vallée du Jourdain comme un « paradis », comme un « jardin de Dieu », précise le texte en hébreu… Ce qu’il voit le convainc aussitôt. Il se dit probablement que cette vallée bien irriguée et fertile sera un excellent endroit pour ses troupeaux, bien meilleur que les collines où la végétation est sans doute beaucoup moins abondante et les sources d’eau moins accessibles… Abraham est d’accord, peu lui importe le choix de Lot, il est prêt à tout ! Il aura peut-être des difficultés, il se peut qu’il perde une partie de ses richesses, mais il a confiance en Dieu qui l’appelle à vivre dans ce pays, quelles que soient les circonstances et les conditions de vie…

3. Quelle différence entre Abraham et son neveu Lot ? Abraham et Lot ont une vision très différente de la vie nouvelle que Dieu leur offre dans ce nouveau pays. Ils ont probablement aussi une notion très différente de ce Dieu unique qu’on ne peut pas comparer aux divinités du pays qu’ils ont quitté ou à celles des pays voisins. Lot est sensible à ce qu’il voit, ou plutôt à ce qu’il convoite, tandis qu’Abraham voit ce qui est « invisible », ce qu’il espère ; il se repose sur la promesse de Dieu, ce qui est le propre de la foi. Si je m’en tiens, en effet, à la définition donnée par l’auteur de la lettre aux Hébreux : « Mettre sa foi en Dieu, c’est être sûr de ce que l’on espère, c’est être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas. C’est à cause de leur foi que les grands personnages du passé ont été approuvés par Dieu… » (Hébreux 11.1-2)

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Un peu plus loin, dans la même lettre, il est question d’Abraham et de son attitude exemplaire : « Par la foi, Abraham obéit quand Dieu l’appela : il partit pour un pays que Dieu allait lui donner en possession. Il partit sans savoir où il allait. Par la foi, il vécut comme un étranger dans le pays que Dieu lui avait promis. Il habita sous la tente, ainsi qu’Isaac et Jacob, qui reçurent la même promesse de Dieu. Car Abraham attendait la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. Par la foi, Abraham fut rendu capable d’être père, alors qu’il avait passé l’âge de l’être et que Sara elle-même était stérile. Il eut la certitude que Dieu tiendrait sa promesse. C’est ainsi qu’à partir de ce seul homme, pourtant déjà marqué par la mort, naquirent des descendants nombreux comme les étoiles dans le ciel, innombrables comme les grains de sable au bord de la mer. C’est dans la foi que tous ces hommes sont morts. Ils n’ont pas reçu les biens que Dieu avait promis, mais ils les ont vus et salués de loin. Ils ont ouvertement reconnu qu’ils étaient des étrangers et des exilés sur la terre ». (Hébreux 11.8-13) Cette dernière phrase est très importante : Abraham sait déjà qu’il ne s’installera pas vraiment dans ce pays ; il pressent que cette promesse se réalisera beaucoup plus tard. Et c’est d’ailleurs ce que Dieu va lui révéler, comme on peut le lire dans la suite du récit de la Genèse : ses descendants devront attendre plusieurs siècles avant de conquérir et d’habiter ce pays de Canaan (Genèse 15.13-16). Abraham continue donc de vivre comme tout éleveur, au gré des troupeaux, c’est toujours un nomade… Il attend la ville fondée par Dieu lui-même, la nouvelle Jérusalem – spirituelle – bâtie par le Messie… Mais Lot, lui, vit dans l’immédiat, il veut s’installer tout de suite, il veut prendre racine ! Bien qu’il soit éleveur, il veut vivre comme un sédentaire, près des villes comme il est précisé dans notre texte, et même en pleine ville, comme on l’apprendra ensuite lorsqu’on le retrouvera avec sa famille au cœur de Sodome... En fait, Lot n’a pas bien compris, comme son oncle Abraham l’a déjà saisi, qui est ce Dieu unique…

4. Qui est le « vrai Dieu » ? Lorsque Dieu donnera plus tard la loi à Moïse, les premiers commandements préciseront qu’on ne doit pas confondre Dieu avec les divinités des autres peuples.

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Le Dieu unique d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de Moïse et du peuple d’Israël n’est pas un dieu que l’on voir et toucher, une idole que l’on peut tailler dans le bois ou la pierre comme on le fait presque partout dans le monde à cette époque. Ce n’est pas un Dieu qu’on peut confondre avec le soleil, la lune et les étoiles comme on le pense dans le pays qu’Abraham et Lot ont quitté. Ce n’est pas un Dieu qu’on peut représenter sous la forme d’un animal, ou d’un être humain, comme on le fait, par exemple, en Égypte… J’oserais ajouter que ce n’est pas non plus une idéologie ou un concept abstrait, qui représenterait ce qui est bon et bien pour les hommes et les femmes qui vivent en société… Le Dieu d’Abraham est un Dieu personnel et invisible, un Dieu distinct de sa création, de toute créature. Contrairement aux idoles muettes (voir Psaume 113), c’est un Dieu qui parle, qui appelle des hommes et des femmes à lui faire confiance, qui veut leur communiquer son amour, qui veut entrer avec eux dans une relation personnelle, qui veut être comme un père avec ses enfants… Et c’est là sans doute la grande erreur de Lot : il n’a pas bien compris qui est Dieu et ce que Dieu attend de lui. Il a gardé de son passé cette sensibilité à ce qu’il voit, tandis qu’Abraham a appris à voir ce qui est invisible… Abraham apprend à placer sa confiance en Dieu, il s’en remet totalement à lui, quels que soient les lieux ou les circonstances dans lesquels il va se trouver ensuite. Mais Lot s’en remet à son bon sens, son sens bien humain, son sens teinté d’idolâtrie, sans doute influencé par la cupidité, par son désir de s’enrichir, pour choisir le lieu qui lui semble le meilleur…

5. Le bon choix d’Abraham Si je m’en tiens au résultat, il est assez facile de deviner qui a fait le bon choix : D’abord Lot : On lit au chapitre suivant que plusieurs rois, plusieurs chefs de clans des régions alentour se sont ligués pour attaquer, entre autres, la ville de Sodome. Ils ont pillé cette ville et emmené des prisonniers, dont Lot et sa famille, probablement pour en faire des esclaves. Il a fallu qu’Abraham vienne au secours de son neveu, avec l’aide de deux autres groupes armés, pour le délivrer et récupérer tous ses biens. Mais Lot est pourtant retourné à Sodome, il a repris sa petite vie dans cette ville dont les habitants offensaient gravement le Seigneur par leur mauvaise conduite (Genèse 13.13). ______________________________________________________________________________________________ Frédéric BAUDIN Page 5 / 10 Prédication du 21 août 2016

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On connaît la suite… Pour faire simple, Lot est sorti de justesse de cette ville que Dieu a fini par détruire ; il s’est retrouvé complètement démuni, séparé de sa femme qui avait du mal à quitter ce faux « jardin de Dieu » ; puis il s’est réfugié dans une grotte avec ses filles, et la fin de sa vie est tout à fait lamentable… Ses descendants (Moab et Amon), issus d’une relation incestueuse avec ses filles, s’opposeront à l’entrée du peuple d’Israël en Canaan sous la conduite de Moïse et Josué ; ils finiront par être exclus du peuple de Dieu pendant plusieurs générations (mais on n’oublie pas Ruth, la Moabite, qui sera l’ancêtre du roi David, et citée dans la généalogie de Jésus !). En fin de compte, Lot est « pauvre, aveugle et nu » comme les chrétiens de l’Église de Laodicée qui se croyaient « riches » … (Apocalypse 3.14-22) Quel contraste avec Abraham ! Le patriarche fidèle continue de prospérer, il parcourt tout le pays que Dieu promet à ses descendants, il voit de ses yeux toute l’étendue de la promesse, si l’on peut dire. Il aura enfin un fils avec Sarah, Isaac, le père de Jacob et d’une nombreuse descendance… La seule possession d’Abraham dans ce pays de Canaan, c’est un terrain où il a creusé un tombeau pour sa famille… Mais Abraham s’est finalement rendu à Mamré, qui était probablement un « lieu sacré » où se trouvaient les fameux « chênes » (ou plutôt des pistachiers térébinthes, d’après le mot hébreu !), où l’on adorait probablement des divinités locales. Et c’est dans ce lieu qu’il bâtit un autel pour rendre un culte au Dieu unique en le priant et en lui offrant des sacrifices…

6. Que pouvons-nous retenir de ce récit de la séparation entre Abraham et son neveu Lot ? Au fond, c’est très simple : quelle est notre attitude face à l’appel de Dieu à « entrer dans la terre promise » et à vivre d’une façon nouvelle, conforme à la révélation du Dieu unique ? On peut bien sûr appliquer cela à notre vie « en Christ », dans l’union, la communion avec Dieu notre Père, par notre foi en Jésus, le Fils de Dieu qui s’est fait homme, qui est mort pour prendre nos fautes à son compte, comme le préfigurait le sacrifice d’Isaac (finalement remplacé par un bélier !), et qui est revenu à la vie pour nous rendre justes devant Dieu. Jésus est le descendant par excellence d’Abraham, le véritable fils promis ; il est le Messie qui a ouvert à Israël et à tous les peuples, la porte de la réconciliation avec le Dieu unique d’Abraham, d’Isaac et de Jacob…

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Lorsque nous plaçons notre foi en Jésus, nous recevons l’Esprit de Dieu, nous devenons une nouvelle créature, nous entrons dans une vie nouvelle, un nouveau « pays » (sans frontières !), nous formons un nouveau peuple, nous sommes alors de véritables enfants d’Abraham par la foi (voir Romains 4 et Galates 3) et nous avons une relation nouvelle avec Dieu notre Père… Nous commençons à « voir l’invisible » … Et maintenant, allons-nous suivre l’exemple de Lot, ou celui d’Abraham ? Allons-nous nous laisser séduire par les apparences de ce monde, en particulier dans nos pays « riches » que l’on pourrait considérer comme des « jardins de Dieu » si on les compare à bien d’autres pays « pauvres » dans le monde… Allons-nous choisir le chemin de la facilité, et nous en tenir uniquement à ce que nous voyons aujourd’hui, dans notre environnement quotidien, notre maison, notre famille, notre travail, nos vacances, notre Église locale, notre train-train quotidien, notre confort ? Toutes ces choses sont très bonnes, ce sont de véritables bénédictions, de vraies richesses, mais elles ne sont rien si l’on ne tient pas compte des promesses de Dieu pour l’avenir, si l’on ne voit pas tout l’espace que Dieu nous réserve dans son « royaume », si l’on reste aveugle à la réalité des hommes et des femmes qui souffrent autour de nous, et parmi eux nos propres frères et sœurs dans la foi en Jésus… Allons-nous continuer de vivre à Sodome comme si de rien n’était ? Comme si ses habitants n’offensaient pas gravement le Seigneur par leur mauvaise conduite ? Il ne faut pas se focaliser sur le péché sexuel des habitants de Sodome, mais c’est un fait que les habitants de Sodome avaient un comportement totalement débridé dans ce domaine… J’ai appris, en lisant un article récent dans un magazine très sérieux, que l’on peut désormais considérer que 100% des collégiens ont été exposés au moins une fois à des images pornographiques… Et l’on ne parle pas ici de la statue de la Vénus de Milo, que l’on admire pour sa beauté au Louvre ! Bref, cela veut dire que tous nos enfants, sans exception, ont eu accès au moins une fois, en général sur Internet, qu’ils l’aient voulu ou non, par eux-mêmes ou par l’intermédiaire de leurs copains, à des images d’une violence psychologique inouïe qui risque de les perturber longtemps et de nuire à leur équilibre… C’est très inquiétant… C’est d’ailleurs également valable pour les adultes…

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Internet est un formidable outil de connaissance, d’information, de loisir, mais c’est aussi un moyen redoutable pour introduire le désordre parfois le plus absolu dans les consciences… Bref, refermons la parenthèse… Sodome n’est pas seulement une ville de l’Ancien Testament, ce n’est pas seulement une ville devenue le symbole de la débauche sexuelle. Sa situation est plus grave encore. Les habitants de Sodome vivent en réalité dans un jardin dont Dieu est absent… Sodome est une ville symbole de la révolte contre Dieu, c’est une ville symbole d’un monde sans véritable Dieu, ou plutôt d’un monde livré à toutes les idoles fabriquées, imaginées par les êtres humains selon leurs désirs… Il n’y avait pas, dans cette ville de Sodome, dix personnes que Dieu aurait pu considérer comme justes à ses yeux, c'est-à-dire dix personnes prêtes à lui faire confiance et à vivre d’une façon intègre, comme Abraham… Car c’est par sa foi qu’Abraham a été considéré comme juste devant Dieu, et c’est cette foi qui l’a introduit dans une relation nouvelle avec Dieu, une relation où il devait marcher dans l’intégrité, où il devait porter les fruits visibles de cette relation dans sa vie… Cet été, j’étais au Burkina Faso, le « pays des hommes (et des femmes !) intègres » : c’est ce que signifie le très beau nom de ce pays. Intègre, cela veut dire « entier ». Quelqu’un qui est entier, sur le plan spirituel et moral, ne triche pas avec Dieu ni avec les hommes. C’est quelqu’un que Dieu approuve et sur qui on peut compter. Lot n’était pas entier, il était partagé entre son désir de s’enrichir et celui de plaire à Dieu, malgré tout. C’est ce que l’apôtre Pierre précise : 2 Pierre 2.7-8 Dieu a délivré Lot, homme juste, qui était affligé par la conduite immorale de ses contemporains sans scrupules. Car ce juste, qui vivait au milieu d’eux, voyait et entendait tout ce qu’ils faisaient jour après jour ; leur vie scandaleuse tourmentait son cœur honnête. Lot est déclaré « juste » à deux reprises, c’est donc qu’il a tout de même placé sa confiance en Dieu, mais il a fait ensuite un mauvais choix. Abraham, lui, a fait le bon choix, il a tout donné à Dieu, il est parti de son pays avec confiance, il est riche mais il reste toujours prêt à suivre Dieu quoi qu’il lui en coûte. On pense à l’apôtre Paul, lui aussi avec un cœur entier pour Dieu, qui reconnaît vers la fin de sa vie qu’il a appris à être content dans toutes les circonstances : ______________________________________________________________________________________________ Frédéric BAUDIN Page 8 / 10 Prédication du 21 août 2016

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Philippiens 4.11-13 « …J’ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j’ai. Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l’abondance. C’est le secret que j’ai appris : m’accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j’aie faim, que je connaisse l’abondance ou que je sois dans le besoin. Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie. »

Conclusion Au seuil de cette nouvelle année scolaire, il est bon de se poser ces questions :  Est-ce que nous allons marcher par la foi, avec confiance, en « voyant ce qui est invisible », en gardant à l’esprit toutes les promesses de Dieu ? Ou bien par la vue, en plaçant notre confiance dans les biens ou les idées des hommes sans Dieu ?



Est-ce que nous allons choisir de nous en remettre totalement au Seigneur, toujours avec confiance ? Ou bien allons-nous vouloir tout maîtriser, comme si nous étions les seuls maîtres à bord ?



Est-ce que nous allons choisir la vallée opulente, confortable de Sodome, au risque de nous endormir et d’oublier Dieu dans la terre promise ? Ou bien allons-nous choisir la région plus aride des collines et rester éveillés en partageant notre foi, nos richesses spirituelles, mais aussi nos richesses matérielles avec ceux qui nous entourent ?



Est-ce que nous allons nous contenter d’une vie au rabais avec Dieu et d’une délivrance in extremis, comme « au travers du feu » ? Ou bien allons-nous choisir une vie pleine de promesses en comptant sur l’amour et la fidélité de notre bon Père ?

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Textes à méditer Deutéronome 30.19 « Je vous avertis solennellement aujourd’hui, le ciel et la terre m’en sont témoins : je place devant vous la vie et la bénédiction d’une part, la mort et la malédiction d’autre part. Choisissez donc la vie, afin que vous puissiez vivre, vous et vos descendants. » Apocalypse 3.8 « Je connais ton activité ; je sais que tu n’as que peu de force, et pourtant tu as été fidèle à ma parole et tu ne m’as pas renié. Eh bien, j’ai ouvert une porte devant toi, que personne ne peut fermer. » 1 Pierre 1.3-9 « Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans son grand amour, il nous a fait naître à une vie nouvelle, grâce à la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour nous donner une espérance vivante. Car il a préparé pour nous un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté. Il le tient en réserve pour vous dans les cieux, vous qu’il garde, par sa puissance, au moyen de la foi, en vue du salut qui est prêt à être révélé au moment de la fin. Voilà ce qui fait votre joie, même si, actuellement, il faut que vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves : celles-ci servent à éprouver la valeur de votre foi. Le feu du creuset n’éprouve-t-il pas l’or qui pourtant disparaîtra un jour ? Mais beaucoup plus précieuse que l’or périssable est la foi qui a résisté à l’épreuve. Elle vous vaudra louange, gloire et honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Jésus, vous ne l’avez pas vu, et pourtant vous l’aimez ; mais en plaçant votre confiance en lui sans le voir encore, vous êtes remplis d’une joie glorieuse qu’aucune parole ne saurait exprimer, car vous obtenez votre salut qui est le but de votre foi. »

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