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LA REVUE DU MÉRITE AGRICOLE

Janvier 2011 - N°22

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Honneur et Agriculture

La Jurande des Compagnons de Saint-Jacques de la Boucherie

Honneur et Agriculture

La Jurande des Compagnons de Saint-Jacques de la Boucherie

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Le Porreau est la revue officielle de l’Association des Membres de l’Ordre du Mérite Agricole (AMOMA), association indépendante régie par la Loi du 1er juillet 1901, déclarée à la Préfecture de Police de Paris le 5 juin 1992, reconnue comme seule représentative des décorés du Mérite Agricole par le Ministre chargé de l’Agriculture et placée sous son Haut Patronage par Convention en date du 6 juillet 2003

Édition/rédaction : AMOMA 78 Rue de Varenne 75349 PARIS 07 SP Téléphone : 01 49 55 83 73 Courriel : [email protected] Directeur de la publication : Louis ORENGA DE GAFFORY Rédacteur en chef : Noumadi KAMARA Comité de rédaction : Monique BROSSARD Bernard JAVAULT Claude LELIÈVRE Liliane MARCHAL Ont collaboré à ce numéro : Robert BOTHOREL Norbert CANTON Bernard HEUSELE Jocelyne KAMARA Pierre POULAIN Le Comité de Rédaction s’assure de la qualité des articles et des annonces, ainsi que de leur conformité avec l’éthique de l’AMOMA ; il peut refuser ceux qui ne seraient pas en accord avec les objectifs de l’Association.

Conception, réalisation : TENDENCIES STUDIO Tél : 06 75 86 67 24 Impression : IMPRIMÉ EN CEE et sur papier écologique www.allegroprint.com Toutes photos et images Droits Réservés. Les textes signés et les opinions émises n’engagent que leurs auteurs. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite aux termes de la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique et constitue donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal. Achevé d’imprimer : 1er trimestre 2011 Dépôt légal : Juillet 2010 ISSN 1632-2509

LE MOT DU PRÉSIDENT ...

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Manifestations 19 Février au 27 Février 2011

SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE De 9h00 à 19h00. Nocturne, le vendredi 25 février jusqu’à 23h00. Contact : COMEXPOSIUM Adresse : Paris Porte de Versailles 1 place de la Porte de Versailles - 75015 Paris Tél. : + 33 (0)1 49 20 45 12 (Coût d’un appel local depuis un poste fixe) Service ouvert tous les jours, du 17 janvier au 27 février 2011, y compris les week-ends à partir du samedi 5 février. Web : www.salon-agriculture.com Email : [email protected]

2 Mars au 3 Mars 2011

SANDWICH AND SNACK SHOW Adresse : Paris Porte de Versailles Organisateur : Reed Expositions France 52-54, quai de Dion-Bouton CS 80001 92806 Puteaux cedex

28 Avril au 8 Mai 2011

FOIRE DE PARIS Adresse : Paris Porte de Versailles 1 place de la Porte de Versailles - 75015 Paris Organisateur : COMEXPOSIUM Immeuble le Wilson 70 Avenue du Général-de-Gaulle 92058 Paris-La Défense Tél. : +33 (0)1 76 77 11 11 Fax : +33 (0)1 76 77 12 12 Web : www.comexposium.fr

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P.07

P.37 P.43 3

Le mot du Président

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Expositions d’été

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Expositions d’été

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L’agriculture s’expose à Paris sur les Champs Elysées Par Noumadi KAMARA

36 Chronique Juridique Par Robert BOTHOREL

37 Naissance du Foie Gras

11 Conditions d’achat des décorations

Par Nobert CANTON

41 Le concours général agricole catégorie «foie gras entier» Par Claude Lelièvre

43 La filière laitière européenne Par Bernard HEUSELE

12 Pour adhérer à l’AMOMA 45 Manihi : l’île aux perles 14 Listes des sections AMOMA

Par Maiarii TEHIHIRA

et de leur président année 2010

16 LA VIE DES SECTIONS 16 18 19 19 20 22 24 25 26 28 30 31 34 35

Côtes d’Armor (22) Vienne (86) Puy de Dôme (63) et Allier (03) Alpes Maritimes (06) Indre et Loire (37) Meuse (55) Somme (80) Mayenne (53) Paris (75) Vosges (88) Drôme (26) Ain (01) Maine et Loire (49) Seine et Marne (77)

47 Sainte Suzanne Interview de Yolande PAUSÉ

49 Le Parc Régional des Alpilles 52 Cuisine en fête et recettes 53 Art et Agriculture : rizières au Japon Par Pierre POULAIN

55 Chronique artistique et littéraire Par Jocelyne KAMARA

63 Une compagnie bientôt cinquantenaire : une confrérie par Bernard JAVAULT

64 Jeux d’été 65 La commune de Tumaraa

SOMMAIRE

P.16

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Manifestations 15 Mars au 17 Mars 2011

SALON DE L’EMBALLAGE ALIMENTAIRE ET DE L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE Adresse : Parc Expo -La Haie Gautrais - CS 27211 F-35172 Rennes, France Tél. : +33 (0)2 99 52 68 42 Fax : +33 (0)2 99 52 71 85 Email : [email protected] Web : www.cfiaexpo.com Organiseur : AGOR BP 223 - 47305 Villeneuve-sur-Lot, France Tél. : +33 (0)5 53 36 78 78 Fax : +33 (0)5 53 36 78 79 Email : [email protected] Web : www.jangil.net

19 Juin au 23 Juin 2011

VINEXPO Salon international des vins et spiritueux (Vins, spiritueux) Adresse : Bordeaux, parc des expositions de Bordeaux-Lac. Contact : Tél. : + 33 (5) 56 56 00 22 Web : www.vinexpo.com

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LA JURANDE DES COMPAGNONS DE SAINT JACQUES DE LA BOUCHERIE Par Noumadi KAMARA

A

u Moyen-âge, les corporations étaient représentées par des jurandes. Ces dernières étaient définies ainsi: «charge qui est donnée par élection aux artisans (jurés) de la corporation pour présider l’assemblée, rédiger les délibérations, gérer les affaires de la communauté, faire recevoir les apprentis et les maîtres, faire respecter les statuts et les règlements». De plus, la jurande contrôle les limites de chaque corporation afin que d’autres métiers ne viennent pas empiéter sur le monopole affecté à cette corporation. Ainsi,»les serruriers ne veulent pas que les taillandiers puissent vendre des serrures ; les maréchaux prétendent enlever aux bourreliers le droit de vendre des mors. Les rôtisseurs sont en lutte avec les cabaretiers, les boulangers avec les pâtissiers, les maçons avec les couvreurs». La corporation des bouchers avait également sa Jurande. La Révolution française, comme nous le verrons dans les pages qui suivent, fut la cause principale de la disparition des corporations. Le 20e siècle sera le renouveau des corporations ou confréries. La Jurande des Compagnons de Saint Jacques de la Boucherie a été créée en 1990 à l’initiative de la Confédération Française de la Boucherie, de la Charcuterie

et des Traiteurs (C.F.B.C.T.), Elle représente la Confrérie Nationale de ces corporations. L’objet de la Jurande est de valoriser le «savoir-faire de la boucherie artisanale et la tradition de bonne bouche, ainsi que toute la modernité du métier», avec la devise suivante : «Par mes yeux appréciés, par mon palais dégusté, tradition bouchère je jure préserve». La 22e Jurande de Saint Jacques de la Boucherie, qui s’est déroulée le 23 Mai dernier, à la Tour Saint-Jacques de la Boucherie à Paris, a intronisé de nombreuses

personnalités parisiennes ainsi que Monsieur Bruno LE MAIRE, Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire. Puis la délégation s’est rendue sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris pour déguster le bœuf à la broche, suivant la tradition qui se perpétue

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depuis 2007 par les professionnels d’Ile de France. Mais pourquoi cette tradition à Paris et pourquoi la Tour Saint Jacques est-elle associée à la Boucherie ?

À L’ORIGINE LA PAROISSE SAINT JACQUES DE LA BOUCHERIE Auguste de SANTEUIL, en 1833, dans l’ouvrage «PARIS, ou LE LIVRE DES CENT-ET-UN» proposait, «si vous êtes curieux, venez avec

nous, lecteur; jetez un instant les yeux sur la carte du pays que nous allons parcourir, et mettonsnous tous trois en voyage: je vous conterai, chemin faisant, la chronique de l’église dont nous allons visiter les débris.

Sous le règne de Lothaire 1er, en 954, sur le bord de la Seine, visà-vis l’île de la Cité, il existait une chapelle sous l’invocation de sainte Anne, qui jouissait déjà d’une certaine célébrité. Pourquoi dans la suite le patronage de sainte Anne lui fut-il enlevé? Quelles raisons eut-on de préférer saint Jacques à la mère de Marie? C’est ce que je n’ai pu découvrir. Mais, en 1119, la petite chapelle est détruite, un édifice plus vaste la remplace; c’est une église, c’est une paroisse, ainsi que nous l’apprend le pape Callixte II, par une des premières bulles qu’il publia après son exaltation: «In suburbio Parisiace urbis ecclesiam Sancti Jacobi cum parochiâ.» Jacques MEURGEY, dans son ouvrage, «HISTOIRE DE LA PAROISSE SAINT JACQUES DE LA BOUCHERIE», indique qu ‘ «en fait, aucun document antérieur à la fin du XIe siècle ne nous permet de savoir ou même de supposer en l’honneur de quel saint fut construite la chapelle dont les substructions furent découvertes en 1852, ni dans quel but précis elle fut élevée». En tout état de cause, bien que le doute subsiste sur l’origine du culte de Saint Jacques pour cette paroisse, dès le Xe siècle et plus régulièrement dès la seconde

moitié du XIe siècle, le pélerinage à Compostelle des provinces nordiques, convergeait vers Paris, étape nécessaire pour le trajet – Senlis-Paris-Orléans-Tours-Saint Jacques de Compostelle. Il est bon de rappeler que plusieurs Saints avaient comme patronyme Saint-Jacques, dont les principaux sont : - Saint-Jacques l’apôtre, dit «le Mineur (le plus jeune)»,ou Jacques le Juste, «frère (ou cousin) du Seigneur» «N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon ? et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ?». (Evangile selon Saint Marc- 6,3). Après l’ascension de Jésus-Christ, saint Jacques fut choisi par les apôtres pour gouverner l’Église de Jérusalem. Les chefs de la synagogue, alarmés du progrès du christianisme, résolurent de le faire mourir. Précipité de la terrasse du temple, et n’étant que blessé dans sa chute, il se mit à genoux et il priait pour ses bourreaux, lorsqu’il fut frappé sur la tête d’un coup de maillet qui lui donna la mort. Son martyr eut lieu en l’an 62. -Saint Jacques «l’Intercis» ou «le persan», né en Perse. Noble, Officier supérieur, martyrisé vers 420 A.J.C. pour sa foi chétienne, par le roi Varanès V qui le fit découper en 28 (ou 29) morceaux, membres après membre d’où

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foi de Jésus-Christ. Un jour qu’il prêchait, une émeute, préparée à l’avance, se souleva contre lui; on le conduisit au roi Hérode Agrippa 1er , en disant : «Il séduit le peuple, il mérite la mort.» Il est décapité en 44 après Jésus-Christ à Jérusalem sur ordre du roi Hérode Agrippa (Actes des Apôtres-12,2). Sa dépouille mortelle, dit-on, fut conduite par quelques disciples en Espagne, suivant la Légende

le surnom qui signifie «mis en pièces». «Souverain Seigneur, exaucez un homme à demi mort; vous êtes le maître des vivants et des morts. Des doigts, Seigneur, je n’en ai plus pour les lever à vous; des mains non plus, pour les étendre vers vous; mes pieds sont coupés et mes genoux sont abattus, je ne puis plus les fléchir devant vous; je suis comme une maison qui a perdu ses colonnes et qui va crouler. Exaucez-moi, Seigneur J.-C., et ôtez mon âme de prison.» Un des bourreaux s’approcha et lui coupa la tête. Les chrétiens dérobèrent le corps, et rassemblèrent les membres du corps dans une urne. SaintJacques souffrit le 5 des calendes de décembre (27 novembre). - Saint-Jacques «dit le Majeur (aîné)» était fils de Zébédée et frère de Saint-Jean (l’évangéliste). Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d’André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit :»Suivezmoi.» (la pêche miraculeuse). Ils devinrent ses disciples. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur alla en Espagne pour procéder aux évangélisations puis revint à Jérusalem, prêchant la

dorée : «Après la mort de Jacques, ses disciples enlevèrent son corps pendant la nuit par crainte des juifs, le mirent sur un vaisseau; et, abandonnant à la divine providence le soin de sa sépulture, ils montèrent sur ce navire dépourvu de gouvernail; sous la conduite de l’ange de Dieu, ils abordèrent en Galice, au royaume de Louve. Il y avait alors en Espagne une reine qui portait réellement ce nom et qui le méritait.». Le lieu est appelé «campos stella», «le champ de l’étoile» ou «compostum tellus» c’est-à-dire «nécropole». Et c’est l’origine du nom «Compostelle». Le roi Alphonse II ordonne alors la construction sur ce lieu de l’église (IXe siècle). Il devient au MoyenÂge un des quatre grands lieux de la chrétienté avec Jérusalem, Rome et le Mont Saint Michel. Les abbés de Cluny y organisèrent à partir du XIe siècle des pèlerinages. Mais le Reliquaire de Saint-Jacques a été

mis en place en 1886 dans la crypte de la cathédrale de Compostelle, après la reconnaissance officielle des reliques par Léon XIII en 1884 (Lettre apostolique Deus Omnipotens). C’est à cette époque que cette châsse est présentée comme contenant les restes de l’apôtre. Plusieurs reliquaires avaient existé auparavant, mais depuis le XIIe siècle, aucun pèlerin n’avait été admis à voir les reliques. À Paris, de nombreux lieux faisaient référence à SaintJacques : «Dès le début du XIIIe siècle existait aux environs du croisement de la rue saint Jacques et de la rue Soufflot une maison connue sous le nom d’Hospice de saint jacques. Cette maison, à usage d’hôtellerie, fut donnée

aux Dominicains qui s’établirent à cet endroit et prirent le nom de Jacobins. Leur église, dédiée à Saint-Jacques, est mentionnée sous ce vocable en 1219. La porte d’Orléans, qui s’ouvrait près de là, dans l’enceinte de Philippe Auguste, prit le nom de porte Saint Jacques». Mais l’église Saint-Jacques de la Boucherie n’était pas la

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seule église de Paris à porter le patronyme de Saint-Jacques. Il y avait trois églises ou chapelles portant ce nom. Pour la distinguer des autres, son appellation fut ainsi décidée «ecclesia Santi jacobi in Carnificiceria». La corporation des bouchers, la plus ancienne de Paris après celle des marchands d’eau, formaient alors la principale communauté des paroissiens. En effet, les étaux de la grande Boucherie étaient établis initialement,sur la place du Parvis de Notre Dame. Après l’extension de Paris sur la Rive droite, la grande Boucherie s’implanta près du Châtelet. CONSTRUCTION DE L’EGLISE SAINT JACQUES DE LA BOUCHERIE. La chapelle existante depuis le règne de Lothaire 1er ,transformée en église vers le milieu du XIIe siècle, fut l’objet d’une reconstruction et d’un agrandissement.Celuici se poursuivit au XIIIe siècle, l’abbé de Saint-Maur-les Fossés, reconnaissant les droits de l’église sur une maison jouxtant l’édifice. Les travaux d’agrandissement se poursuivirent, malgré de nombreuses interruptions au cours du siècle suivant, et l’église fut enfin terminée à la fin du XVe siècle, «mais elle ne possédait qu’un petit clocher latéral nord datant du XIIe siècle, et qui n’était pas en très bon état». Les comptes et dépenses de la ville de Paris, mentionnent qu’en 1479, Jean Vanhellot, maçon et tailleur de pierres qui succéda à jean Poireau «certainement l’un des premiers architectes de Paris», commença la construction du portail occidental, dit «le grand portail»; Entre 1481 et 1483 «furent élevées les deux chapelles (chapelles des Fonts et de SaintPierre et Saint Paul… une sacristie fut construite en 1493». Jacques MEURGEY rapporte que selon les comptes de la Ville de Paris pour les années 1496-1497, «il a été édifié et maçonné le grand

portail et le petit, près de l’hôtel du presbytère, et la plupart de la maçonnerie dans le dernier quart du XVe siècle». De nombreux documents provenant des Archives Nationales et de la Bibliothèque de la Ville de Paris, confirment ces dates et le paiement des travaux retranscris par les marguilliers qui étaient les membres de l’Administration de la Paroisse( la Fabrique). Ceuxci étaient chargés de dresser le budget d’une Fabrique, de tenir le registre de la paroisse et de préparer les affaires qui doivent être portées en conseil, enfin, d’exécuter ses délibérations et de diriger l’administration de la paroisse. Nicolas FLAMEL : un grand bienfaiteur de la Paroisse. Nous pouvons lire dans la revue «Le magasin Pittoresque de 1858 (vol 26-p.282) : «Divers personnages notables contribuèrent par leurs libéralités à la décoration intérieure et extérieure du monument. Le plus célèbre d’entre ces donataires fut Nicolas Flamel, l’un des meilleurs calligraphes de son temps, spéculateur habile, même un peu usurier, dont la fortune étonna le peuple qui

n’en comprenait pas l’origine, et que la légende a transformé en alchimiste. Il avait fondé à Saint Jacques une des principales chapelles, comme en témoigne une inscription placée sur la corniche de la chapelle des éperonniers. Le petit portail du nord qui donnait sur la rue des Écrivains, avait été bâti, en 1399, de ses deniers. Flamel s’y était fait représenter dans le champ de la voussure, avec Pernelle, sa femme, à genoux devant la Vierge, à laquelle il était présenté par l’apôtre SaintJacques, tandis que saint JeanBaptiste présentait sa femme à Marie». Nicolas Flamel est né peut-être à Pontoise vers les années 1340. Il devient écrivain public, copiste ou calligraphe, et plus tard «librairejuré en l’Université de Paris». Installé près de l’Eglise Saintjacques de la Boucherie, rue des Ecrivains, il acquit par la suite avec sa femme Pernelle un atelier situé à l’angle de la rue des écrivains et la rue de Marivaux (rue Nicolas Flamel) à l’enseigne «la fleur de lis» Pernelle mariée deux fois épousera Nicolas vers 1372. Riche, elle semble être beaucoup plus âgée que lui. Cette fortune et le métier d’écrivain et copiste, alors assez gratifiant,en faisait un homme aisé. Nicolas Flamel, fera au cours de cette période, le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle et reviendra en déclarant «Qui voudra voir l’état de mon arrivée, qu’il nous contemple tous deux en cette ville de Paris, sur la porte de la Chapelle de Saint Jacques de la Boucherie, du côté Est tout auprès de maison ou nous sommes peints». Pourtant, comme le mentionne l’Abbé Villain, dans son ouvrage Histoire critique de Nicolas Flamel et de Pernelle sa femme : «Flamel et Pernelle sont sur cette porte en sculpture et non en peinture. Ni la joie ni la tristesse de se font apercevoir sur leur visage…Quant

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à l’Église de Saint-Jacques, du vivant de notre écrivain, elle était trop accrue, pour être appelée Chapelle». Pernelle mourut le 11 septembre 1397. Elle sera inhumée au cimetière des Innocents. Nicolas Flamel continua ses métiers avec autant d’ardeur, et, reconnu comme citoyen «pieux et généreux» aima également faire travailler sculpteurs et peintres pour ses fameuses «figures hiéroglyphiques» peintes sur une arcade du cimetière des innocents. A t-il développé l’hospitalité dans ses nombreuses acquisitions pour les pauvres qui ne pouvaient pas se loger? il semble que l’état de délabrement de certaines de ses propriétés n’ait pas convaincu les historiens. Il sera également rappelé les procès qu’il a engagés pour la défense de son patrimoine Qu’en est-il de l’alchimie et de la pierre philosophale ? laissons au débat ésotérique le soin d’affirmer comme Alphonse-Louis Constant, dit «Éliphas Lévi», dans son Histoire de la magie, que: «La tradition populaire assure que Flamel n’est pas mort et qu’il a enterré un trésor sous la tour Saint-Jacquesla-Boucherie». Nicolas Flamel meurt le 22 Mars 1418 et est enterré dans l’église de Saint-Jacques de la Boucherie, suivant sa demande. Il avait acheté le droit de sépulture comme beaucoup d’autres avant lui. Une pierre tombale fut installée avec cette épitaphe : «Feu Nicolas Flamel, jadis écrivain, a laissé par son testament à l’œuvre de cette église certaines rentes et maisons, qu’il avait acquises et achetées de son vivant, pour faire certain service divin et distributions d’argent chaque année par aumônes touchant les Quinze Vingt, l’Hôtel Dieu et autres églises et hôpitaux de Paris. Soit prié ici pour les trépassés». «Cette pierre tombale avant de devenir la propriété d’un marchand de curiosité, nommé Signol, demeurant rue de

Seine, elle avait appartenu à un marchand de coquilles et d’objets d’histoire naturelle, qui la tenait lui-même d’une fruitière de la rue Saint-Jacques de la Boucherie» qui s’en servait pour mettre dessus ses épinards !». La Ville de Paris en fit l’acquisition en 1839 et la confia au musée de Cluny.

LA TOUR SAINT JACQUES DE LA BOUCHERIE : UN NOUVEAU CLOCHER. Ainsi la construction de cette église aura duré du règne de Louis VI «le Gros» au règne de François 1er, soit près de 400 ans ! À cette date, le clocher datant du XIIe siècle devenait trop petit et en mauvais état; dans les comptes de la ville de Paris pour la période 1496-1497 il est précisé que «les marguilliers firent visiter les arcs-boutants de ladite église et la charpenterie du clocher afin de rapporter les périls qui en pourraient advenir». Mais c’est en 1509 ou 1510 que les travaux de construction de la Tour commencèrent. Les travaux durèrent de 1509 à 1523. Le beffroi fut exécuté en 1525 et «sept cloches furent bénites le dimanche quasimodo («quasi modo geniti infantes: comme des enfants nouveau-nés», 1er dimanche après Pâques) de la même année». En tout 12 cloches furent installées sur cette tour.

Comme l’écrit Jacques Meurgey, «nous avons peu de renseignements sur l’aménagement intérieur de la tour. Au premier étage se trouvait une chambre d’asile destinée à donner un abri aux fugitifs». malheureusement cette protection ne fut pas toujours respectée et les premiers fugitifs furent extraits des lieux et tués. Certains furent inhumés dans l’église. Plusieurs artistes et architectes ont contribué à la construction de la tour :le sculpteur Rault, les architectes Jean de Felin, Julien Ménart et Jean de Revier. Composée de 4 niveaux la tour mesure à cette époque 52 mètres jusqu’à la balustrade. Au sommet, Rault sculpta en 1523«3 bêtes et un Saint-Jacques» : «le bœuf de Saint Luc, l’Aigle de Saint-Jean, le lion de Saint-Marc et la statue de Saint-jacques de 10m de hauteur. Michel Bertin, pierrier, sculpta les gargouilles en haut du clocher. Après la construction de la tour, il fut décidé d’agrandir de nouveau l’église, les travaux s’achevant vers 1565. Elle ne subit que peu de modifications jusqu’à la Révolution française. En 1790, l’église fut confisquée par la Nation comme bien national. Elle fut vendue en 1797 (11 Floréal an V), à un certain «Sieur DUBOIS».

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Il est écrit dans le Magasin Pittoresque (vol 26) «qu’en 1793 l’église servit de lieu de réunion pour les délibérations de la section des lombards, puis elle fut louée à un industriel qui l’occupa jusqu’au commencement de 1797. À cette époque, un entrepreneur de bâtiments en fit l’acquisition pour la somme de 411 200 francs. Elle venait d’être en partie détruite par 3 incendies successifs; peu de temps après on procéda à sa démolition. La nef fut rasée, on dispersa les tombeaux, la tour seule fut épargnée, et ne tarda pas à être entourée de petites boutiques en bois, qui obstruèrent les abords et formèrent ce qu’on appela «la cour du Commerce». Un nouvel incendie fit disparaître ces maisonnettes, que remplaça bientôt un marché, construit par l’architecte Lelong. Inauguré en 1820, ce marché était essentiellement occupé par des marchands de linge et d’habits. Quant à la tour, devenue la propriété d’un industriel nommé Dubois, elle servit d’usine pour fondre le plomb de chasse d’après un procédé anglais». En 1836, lors de la succession Dubois, la Ville de Paris acheta la tour pour une somme de 250100 francs. Dès 1851 le prolongement de la rue de Rivoli, de la place du Louvre jusqu’à l’Hôtel de Ville fut décidé, ce qui entraîna la disparition de la Cour du Commerce. Compte tenu de la dénivellation constatée entre la tour et la rue de Rivoli, des travaux sur les parties basses de la tour furent engagés sous la direction de l’architecte Théodore Ballu, ainsi que la restauration des étages supérieurs. Plusieurs sculpteurs en ont profité pour exécuter une vingtaine de statues en pierre de Conflans afin de remplir les niches de la tour. En remplacement de la statue de Saint-jacques qui connut sa destruction pendant la période révolutionnaire, une nouvelle statue de 3,5m fut sculptée par Jean-Louis Chevillon, qui s’inspira d’un dessin de l’ancienne statue.

Il recréa également au sommet de la tour les autres symboles absents de cette tour, le lion, le taureau, l’aigle, et y ajouta l’ange. De plus, une statue en marbre de Blaise Pascal, sculptée par Pierre-Jules Cavelier en 1857, fut placée entre les piliers, sans qu’aucune raison ne le justifie. En effet, Pascal ne fit aucune expérience dans ces lieux. Un square de 6000m2 fut créé par décret du Conseil d’État du 29 Juin 1854. ce fut le premier square créé à Paris. En 1862 la tour est enfin protégée au titre des monuments historiques. En 1891, une station météorolique est installée à son sommet.

2010 : UN NOUVEAU SOUFFLE POUR LA TOUR Au cours du siècle qui a suivi des restaurations ont été entreprises notamment en 1906 et1932. Enfin en 1999, une étude préalable à la restauration de la tour est commandée à l’architecte en chef des Monuments Historiques, J.F. Lagneau. Dès 2004, le projet de restauration est validé. Après le lancement de consultations, des études à caractère technique et scientifique sont menées pour affiner les partis pris de restauration du monument: recherches historiques et iconographiques, relevés pierre à pierre, protocole de restauration des sculptures.

Le chantier a occupé en moyenne 20 à 30 compagnons : sculpteurs, tailleurs de pierre, maîtres verriers, restaurateurs, menuisiers, couvreurs. Les pierres neuves ont été taillées et certaines sculptées dans l’atelier de taille installé au pied de la Tour dans le geste et l’esprit de leurs prédécesseurs. Chaque corps de métier a apporté son expertise en faisant appel à des techniques ancestrales mais aussi à des technologies de pointe. Ainsi, sur le chantier, des outils identiques à ceux qui ont façonné la Tour au XVIe siècle ont été utilisés par les sculpteurs et tailleurs de pierre et ont côtoyé les instruments de nettoyage par micro-abrasion associée au laser. La Tour se dévoile maintenant en bordure de la rue de Rivoli, avec ses 62 m de hauteur, comprenant la statue de Saint-Jacques d’une hauteur de 3,5m. C’est ainsi que 5010 panneaux représentant les gabarits «grandeur nature» ont été établis, 330m2 de pierres abîmées ont été répertoriées et remplacées, 1184 nouvelles pièces de verre ont été réalisées, 925 éléments neufs sculptés en pierre(dont deux copies de statues et une multitude de petits détails de décor) ont été réalisés, 48 entretoises ont été restaurées. Le square Saint-jacques a été réaménagé selon son plan initial, conçu par l’Ingénieur des ponts et

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Chaussée, Jean- Charles-Adolphe Alphand au XIX° siècle. Augsute de Santeuil écrivait «J’ai entendu dire qu’il était question d’un projet vaste, d’une rue qui doit joindre le Louvre à la Grève; la tour Saint-jacques se trouverait au milieu, et l’on ferait une place à l’entour; enfin on embellirait le quartier….peut-être, par hasard, les travaux qu’on se propose seront-ils exécutés avec goût !». Aujourd’hui, l’auteur ne pourrait pas être déçu de la restauration qu’a menée la Ville de Paris, et tous les acteurs de cette grande entreprise de rénovation de la tour Saint Jacques de la Boucherie.

DE LA CONFRÉRIE À LA JURANDE DES COMPAGNONS DE SAINT JACQUES DE LA BOUCHERIE De nombreuses confréries s’étaient établies dans l’église Saint-Jacques de la Boucherie, comme celle de sainte Anne, ou celle de SaintJacques de Roncevaux datant de 1227. Les bouchers de la grande Boucherie souhaitaient également créer une confrérie, «en l’honneur de la nativité de Jésus. Le Roi Charles VI leur accorda ce privilège en 1406. Les bouchers de la paroisse de Saint-Jacques de la Boucherie représentaient les plus

fidèles serviteurs de l’Église et leur dévotion était forte. Il est raconté qu’ «en 1388, un boucher nommé Alain, installé près de l’église Saint Jacques de la Boucherie à Paris, acheta le droit de faire percer une lucarne pour pouvoir assister à l’office de sa boutique. Guillaume Haussecul, un des bouchers les plus célèbres de la Grande Boucherie, acheta les clés de la chapelle afin de pouvoir s’y rendre à toute heure». Quelques péripéties et révoltes ont, par moment, perturbé l’existence de la confrérie des bouchers; en 1357, Etienne Marcel, alors Prévôt des Marchands mène une insurrection dans Paris qui conduira à l’assassinat de deux conseillers du Roi. La révolte des Maillotins (13821383) partit d’un mécontentement fiscal, aboutit à une révolte de toute la bourgeoisie qui ferma l’accès de la ville aux agents du roi pendant plusieurs mois. En représailles, Paris resta désarmé et privé d’institutions municipales jusqu’en 1412. Les privilèges de la hanse des marchands de l’eau et la prévôté des marchands furent supprimés En 1413 le mouvement des Cabochiens (du nom de Simon Caboche, un des meneur de la Grande Boucherie) guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons entraîna, en 1416, la démolition de la Grande boucherie de Paris (située alors sur le parvis de Notre Dame), et la perte de ses privilèges. Cette disgrâce fut de courte durée puisque la Grande Boucherie repris son essor dès 1418. La méfiance des Rois à l’égard de Paris conduit, à partir des années 1445, à la suppression de la prévôté des marchands par les représentants des marchands et maîtres de métiers, et son remplacement par des officiers royaux. la Confrérie des bouchers est surtout attachée à la tour SaintJacques de la Boucherie qui en est son symbole. Nous en voulons pour

preuve le travail de Louis Muller (1902-1957), premier Grand prix de Rome, qui «grave la médaille SaintJacques, destinée à récompenser les meilleurs apprentis bouchers de l’École Professionnelle de la Boucherie de Paris (EPBP), sur laquelle on distingue la fameuse tour, une carcasse de bœuf, autour de Saint-Jacques, avec son bâton de pèlerin et la coquille au chapeau, tenant le blason de la corporation (un agneau avec un étendard)». La confrérie des bouchers de SaintJacques de la Boucherie s’est maintenue jusqu’à la Révolution française, où le nombre de ses membres ne représentait plus que quelques personnes. Sa disparition est confirmée par le Décret du 2 mars 1791 dit décret d’ALLARDE qui abolit les corporations suivant les dispositions des articles suivants : ARTICLE PREMIER L’anéantissement de toutes les espèces de Corporations d’un même état et profession étant une des bases fondamentales de la Constitution Française, il est défendu de les rétablir sous quelque prétexte et quelque forme que ce soit. ARTICLE SECOND Les citoyens d’un même état ou profession, les entrepreneurs, ceux qui ont boutique ouverte ne

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pourront, lorsqu’ils se trouveront ensemble, se nommer ni présidents, ni secrétaires, ni syndics, tenir des registres, prendre des arrêtés ou délibération, former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs. La Grande Boucherie, quant à elle, sera détruite au cours des années 1802-1803. Mais une institution financière qui existait, semble t-il, depuis le XIVe siècle, la Caisse de Poissy, supprimée en 1791 par l’assemblée Constituante est rétablie par le Premier Consul le 8 Vendémiaire an X1( 30 septembre 1802). Cette Caisse permettait d’assurer l’approvisionnement en bestiaux de Paris, par les Marchés de Poissy et de Sceaux, garantissant les paiements des bouchers et leur proposant, le cas échéant le crédit nécessaire à leurs achats. La Caisse perçoit un droit sur les transactions effectuées sur le marché aux bestiaux. Mais cette Caisse sera définitivement abolie en 1858, lorsque le second Empire supprimera la corporation des bouchers. Dès cette période certains bouchers ne bénéficiant plus de ce mode pour l’achat du bétail, deviennent plutôt détaillants. C’est ainsi que progressivement une séparation est effectuée entre le monde de l’échaudoir (boucherie en gros) et de l’étal (boucherie de détail). Cela avait été encouragé depuis 1818 avec l’ouverture des cinq grands abattoirs publics.

Néanmoins le 8 Juillet 1851 est créé la «société de prévoyance et de secours mutuels de la Boucherie de paris, dite des Vrais Amis». Les patrons bouchers détaillants fondent en 1868 la Chambre syndicale de la Boucherie de Paris. Mais il faudra attendre le 21 Mars 1884, pour que la loi WaldeckRousseau donne la liberté de constituer des syndicats professionnels. La Chambre syndicale de la Boucherie de Paris, fondée en 1868, change ses statuts en Juin 1886 pour devenir le Syndicat de la Boucherie de Paris et de la Seine, qui regroupe uniquement les bouchers détaillants. Dans les années 1890, les premières confédérations nationales sont créées. La modernisation de la vie économique parisienne a fait évoluer le métier de boucher: «C’est en 1904 que, pour la première fois, un boucher parisien se mit à exposer des morceaux de viande sur des vitrines au lieu de suspendre des grosses pièces, demibœuf, veau, mouton entiers». Voilà l’évolution d’une profession qui sans sa détermination à sauvegarder sa spécificité par rapport aux autres corporations pourrait encore aujourd’hui dépendre de ce fameux Comité de l’Alimentation de Paris. Le 20e Siècle a favorisé le nouveau développement de ces confréries, jurandes, qui avaient un rôle essentiel avant la Révolution

française, pour la connaissance, le savoir-faire, de chacun des métiers qui existent encore aujourd’hui et qui sont liés à la transmission de ce savoir, et la valorisation de celuici. C’est aussi la sauvegarde de la tradition, qui dans le domaine de métiers de bouche est essentielle et appartient à notre patrimoine, à l’instar de la Compagnie Royale des Officiers de Bouche, fondée en 1657 par Nicolas de Bonnefons à la cour de Louis XIV, qui s’est récréée en 1982 à Chinon sous le nom de “Confrérie de la Marmite d’or”. C’est également au cours de la deuxième moitié du 20e siècle, avec le développement du tourisme, que de nombreuses confréries voient le jour. Elles sont généralement rattachées à un office du tourisme, une mairie, un comité des fêtes ou une coopérative agricole, pour mettre en valeur le patrimoine régional. Elles ont presque toutes pour ambition d’assurer la promotion des villes, des régions ou des produits et de les mieux faire connaître. La particularité de la Jurande des compagnons de Saint Jacques de la Boucherie est de faire la promotion nationale d’un métier et des produits qui s’y rattachent, de mettre en valeur le savoir-faire des artisans bouchers de France, la viande et les produits de qualité, de quelque région qu’ils proviennent. Créée le 5 novembre 1990, l’intronisation des Hauts Dignitaires Nationaux a eu lieu le 4 avril 1991.

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VIE DE L’ASSOCIATION : CONSEIL D’ADMINISTRATION 2010 Président d’Honneur Pierre MURRET-LABARTHE Délégué aux affaires internationales Président Monsieur Louis ORENGA de GAFFORY Premier Vice–Président Monsieur Bernard MESNY Vice-Président Monsieur Bernard HERMAN Secrétaire Général Monsieur Bernard JAVAULT Trésorier Monsieur Pierre THOORIS

Trésorière adjointe Madame Monique BROSSARD Membres Monsieur François BELPOIS Monsieur Norbert CANTON Monsieur Claude CHOURY Monsieur Stéphane DELAHAIE-THOURIN Monsieur Jean-Claude DIONNET Monsieur Michel FAIVRE Monsieur Claude LELIEVRE Monsieur Raymond LEVY Madamme Liliane MARCHAL Monsieur Emile MOUNIER Monsieur Roland MUNSCH, Délégué au développement Monsieur Jean-Claude PRIOU Monsieur Daniel ROBLIN Madame Monique VALLET

CONGRÈS DE L’AMOMA 2010 Rapport d’activité 2009 - Par M. JAVAULT Secrétaire Général B/ les relations entre les sections et le siège C/ les actions communes destinées à faciliter le sentiment d’appartenance

D

epuis l’assemblée générale du 13 juin 2009, le conseil d’administration a été réuni à 7 reprises, le jour même et aux dates suivantes : les 15 septembre, 15 octobre et 19 novembre 2009, les 13 janvier, 9 mars et 4 mai 2010.

Au cours de ces réunions, les points abordés peuvent être regroupés autour de trois thèmes : A/ l’organisation du travail collectif

Nous allons examiner ces différents points : A/ l’organisation du travail collectif : 1) Au niveau du conseil d’administration et du bureau, l’année qui vient de s’achever a vu un changement complet des titulaires des différents postes du bureau. 2) Parallèlement, Mathieu MARQUET a quitté le secrétariat permanent, désormais assumé par Marie-Odile BALDASSARI qui a pu s’installer, dès son arrivée, au 5ème étage dans un bureau rénové

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après des mois de travaux. B/ Les relations entre les sections et le siège Différentes questions d’ordre administratif ont été regroupés sous ce chapeau. 3) L’agrément récent de trois sections porte à 41 le nombre de sections « hexagonales » ; et 3986 adhérents inscrits au ficher ce nombre devrait être porté à une cinquantaine dans les mois à venir, compte tenu des sections en cours de création 4) Précisément, pour celles-ci il a été prévu, lorsque le besoin s’en fait sentir une avance de trésorerie du siège, remboursable dans le délai d’une année. 5) Au-delà des limites de l’hexagone, il existe quelques sections à l’étranger. Une action est en cours pour les conforter et en augmenter le nombre. 6) Par ailleurs, les graves disfonctionnements concernant le Val d’Oise qui ont été constatés ont conduit le conseil d’administration à retirer à la section son agrément ; des dispositions ont été prises

pour constituer une nouvelle association dont la demande sera soumise prochainement au conseil d’administration. C/ Les actions communes destinées à fortifier le sentiment d’appartenance 7) Un effort particulier a été effectué pour que le retard accumulé en matière de création de cartes et d’envoi des vignettes soit rattrapé. 8) Les présidents de section ont

été réunis à deux reprises : le 19 novembre 2009 (en compagnie de leur secrétaire et de leur trésorier), le 11 juin 2010 (seuls). Leur information a été améliorée par l’envoi d’une note à l’issue de chaque conseil d’administration à partir du 19 novembre. 9) Les statuts de l’AMOMA nationale et les statuts des sections s’avérant imprécis et parfois contradictoires, un groupe de travail a été constitué ; les travaux devraient aboutir prochainement. 10) La parution du numéro 21 de « la revue du Mérite Agricole », autrement dit « LE PORREAU », était programmé pour avril, puis pour mai ; en définitive, ce sera pour juin : en effet, le contenu est prêt, mais une double difficulté est apparue : la faillite concomitante du régisseur de la publicité et celle du routeur ; la recherche des nouveaux partenaires a retardé l’édition. A ce propos, la rédaction de la revue sollicite les lecteurs pour qu’ils lui adressent des articles de fond, qui s’ajouteront aux comptes-rendus des activités des sections et la chronique artistique et littéraire. 11) La participation du Président, d’un membre du bureau ou du Conseil d’Administration à de nombreuses assemblées générales des sections, a permis de renforcer la cohésion de l’ensemble.

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12) Les deux prochains congrès se tiendront en province : en 2011 dans les Vosges au pays de l’image d’Epinal et de Jules Méline, le créateur du Mérite

Agricole en 2012 dans le Gers au pays de d’Artagnan et de l’Armagnac. ■

Alexandre WEINACHTER, Commandeur dans l’Ordre du Mérite Agricole

C

’est en mai 2010 qu’Alexandre WEINACHTER a été élevé au rang de Commandeur dans l’ordre du Mérite Agricole par son ami, Henri de RAINCOURT, alors ministre chargé des relations avec le Parlement. La cérémonie a eu lieu à l’Hôtel de Clermont, en face du ministère de l’Agriculture, en présence de nombreux invités et d’une de l’A.M.O.M.A. délégation

conduite par son Président d’Honneur, Pierre MURRET LABARTHE. Originaire de Lorraine, ancien exploitant forestier, Alexandre WEINACHTER s’est installé à Pont sur Yonne depuis 1959. Participant à la vie économique locale et régionale, ancien Président du groupement des industriels sénonais, ancien Vice-Président de l’Union patronale de l’Yonne

(Médef) et ancien conseiller à la Direction régionale du Commerce extérieur de Bourgogne, il a conquis l’enthousiasme de ceux qui il a dirigé., ou avec qui il a collaboré. Cette décoration très méritée, honore un homme qui s’est consacré à l’agriculture pendant de nombreuse années. ■

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LA VIE DE l’ASSOCIATION AUTOUR DE LA CHEMINÉE

Valérien, pour leur faire découvrir les trésors accumulés lors de ses voyages.

E

n marge de l’Assemblée générale, la sortie proposée aux accompagnants leur a permis de découvrir le musée privé de la Cheminée et de l’Art de vivre autour du feu maîtrisé, situé à Paris, au 226 rue du faubourg Saint-Honoré.

Après leur avoir fait visité le dédale des salles qui s’organisent autour d’un patio, Dominique GRIVEL a emmené les visiteurs, en car, dans les ateliers MACE, installés dans un site merveilleux sur les pentes du mont

Les membres du groupe, au nombre d’une vingtaine, se sont déclarés enchantés par cette matinée pour le moins insolite. Bernard JAVAULT ■

UN MINISTRE SE MET A TABLE

C

’est la tradition : le ministre de l’Agriculture, chaque année, reçoit la presse, ou plus exactement les membres de l’AFJA (1)…dans la salle à manger du ministre (qui est habituellement une salle de réunion). Au menu : des produits du terroir marin (noix de Saint-Jacques et bar grillé), assaisonnés d’un feu roulant de questions et d’autant de réponses.

Voici, en vrac, quelques-uns des sujets abordés lors des quatrevingt-dix minutes passées en compagnie de Bruno LE MAIRE (qui s’est dit « passionné par son travail au ministère de l’Agriculture ») : ‡$SURSRVGHVSUL[ Appel est lancé aux participants de chacune des filières (producteurs, transformateurs, grandes surfaces) à se concerter, car « on n’a pas les moyens de querelles inutiles ».

Outre la concertation, la défense des prix passe aussi par le soutien à l’exportation (d’où ses nombreux voyages à l’étranger, en Inde et en Russie notamment). Certes « la bonne alimentation a un coût », mais « c’est aussi l’intérêt des agriculteurs que l’industrie agro-alimentaire soit forte, car une meilleure valorisation des produits leur est favorable » … tandis que « le coût des entrants augmentera plus vite que le prix des produits agricoles ».

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Listes des sections AMOMA et de leur AMOMA DE L’AIN (01) M. PELISSON Pierre 0DLVRQGHO·DJULFXOWXUH‡%3 %285*(1%5(66( 04 74 45 47 43 [email protected]

AMOMA DE L’ALLIER (03) ET DU PUY DE DÔME (63) 0',211(7-HDQ&ODXGH FKHPLQGH3ULDX]DW‡6$8/&(7 04 70 45 40 41 MHDQFODXGHGLRQQHW#ZDQDGRRIU

AMOMA DE L’ALPES MARITIMES (06) 0PH%211$87&DUROH 566 chemin des Maures $17,%(6 06 14 69 78 31

AMOMA DES BOUCHES DU RHÔNE (13) 05(48(1$-HDQ/RXLV &KHPLQ3DW\&DSKDQ 6$,170$57,1'(&5$8 04 74 45 47 43 [email protected]

AMOMA DU CANTAL (15) 0$1'5$8'3DXO UXH0DUYLQJW $85,//$& 04 71 64 29 62

AMOMA DE LA CÔTE D’OR (21) 09$1'528;5REHUW *UDQGH5XH /(9(512,6 03 80 22 16 89 [email protected]

AMOMA DES CÔTES D’ARMOR (22) 0-(*8(ULF UXHGHOD)UDQFKHFRPWp 6$,17%5,(8&

AMOMA DU DOUBS (25) 0&28572,6-HDQ0DULH UXHGX%DVGHV)RXUQHWV )2851(76/8,6$16 03 81 43 54 16 [email protected]

AMOMA DE LA DRÔME (26) 0526$=5HQp *+*5()UXH/RXLV%HUJHU 6500 %285*/(69$/(1&(( 04 75 83 50 52 [email protected]

AMOMA DE L’EURE (27) 0*(5/$&+%HUQDUG 5RXWHGH*XHUPDQYLOOHOHV1RHV /(6%$8;'(%5(7(8,/ ‡ [email protected]

AMOMA DE LA HAUTE-GARONNE (31) 03(+2857,&43LHUUH UXHGHV2UPHV &$67$1(772/26$1&('(; 06 08 63 36 62 [email protected]

AMOMA DU GERS (32) 0+(50$1%HUQDUG 9LOODJH6DLQWH0DULH 6$,17(0$5,( 05 62 67 94 09 RGLOHKHUPDQ#ZDQDGRRIU

AMOMA DE LA GIRONDE (33) 07+(5210DULH)UDQoRLVH &KkWHDXGH3RUWHWV 3257(76 05 56 67 17 75 [email protected]

AMOMA DE L’HÉRAULT (34) 06,*125(73LHUUH 'pSDUWHPHQW(63%DW‡SODFH3LHUUH9LROD 02173(//,(5&('(; 04 67 63 13 92 VLJQRUHW#VXSDJURLQUDIU

AMOMA DE L’ILLE ET VILAINE (35) 0%(8&+((/DXUHQW UXHGX/DYRLU (66( 02 99 47 04 21 [email protected]

AMOMA DE L’INDRE ET LOIRE (37) 0&$17211RUEHUW UXHGH*DXOWKLHUV 5,&+(/,(8 02 47 58 26 29

AMOMA DE L’ISÈRE (38) 09,*1$/7KLHUU\ UXH-RVHSK6DYR\DW %/$7285'83,1 06 99 44 24 94 DPRPD#DGVOIU

AMOMA DES LANDES (40) 0/$%$57+($ODLQ LPSDVVHGX*UDQG-HDQ %(*$$5

AMOMA DE LA LOIRE (42) 0'8&/265REHUW &KDPEUHG·DJULFXOWXUH‡DY$OEHUW5DLPRQG 6$,1735,(67(1-$5(=&('(;

AMOMA DE LA HAUTE LOIRE (43) 0%2<(5$OEHUW 'DUVDF 9(51$66$/ 04 71 57 01 02

PLFKHOHODUUH]HW#ODQGHVFKDPEDJULIU

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président année 2011

par Claude LELIÈVRE

AMOMA DU LOIRET (45) M. LEFORESTIER Claude 1, Place Louis Armand 45000 ORLEANS 02 38 88 55 98 [email protected]

AMOMA DE MAINE ET LOIRE (49) MME POTIER 20 rue des Myosotis 49260 BREZE 02 41 50 92 96

AMOMA DE LA MANCHE (50) M. PRIOU Jean 2, chemin de l’encoignardière 50510 SAINT SAUVEUR LA POMMERAYE 02 33 90 45 37 [email protected]

AMOMA DE LA MAYENNE (53) M. PAUTREL Paul La Colinière 53380 JUVIGNE 02 43 68 53 04

AMOMA DE LA MEUSE (55) M. ROBLIN Daniel BP13 5540 ETAIN 03 29 86 45 94 [email protected]

AMOMA DES PYRÉNÉES ATLANTIQUE (64) M. CAZALE Marcel &KHPLQ'pSDUWHPHQWDO‡©$X%DUWKpª 64370 HAGETAUDIN 05 59 67 51 09 [email protected]

AMOMA DU HAUT RHIN (68) Mme. ISNER CONCI Elisabeth Maison de l’Agiculture du Haut Rhin UXH-HDQ0HUPR]‡67(&52,;(13/$,1( 03 89 49 61 51 [email protected]

AMOMA DU RHÔNE (69) M. CHAVEL Claude ©/H'pOqFKHª 69460 LE PERREON 06 07 40 80 96

AMOMA DE LA HAUTE SAÔNE (70) M. GROSJEAN Michel 57, la Prémorey 70 220 FOUGEROLLES ‡ [email protected]

AMOMA DE LA SAVOIE (73) M. BANDET Marcel 91, avenue de Saint Simond $,;/(6%$,16 ‡ [email protected]

AMOMA DE PARIS (75) M. ORENGA Louis C/O CIV 207 rue de Bercy 3$5,6&('(; 01 42 80 99 85 [email protected]

AMOMA DE SEINE ET MARNE (77) 0%(12,7)UDQFLV©7UpVRULHUª 11bis, Grande Rue 77115 GRAVON ‡ [email protected]

AMOMA DE LA SOMME (80) M. LEVY Raymond 12, rue Victor Hugo 80000 AMIENS 03 22 91 63 08 [email protected]

AMOMA DU VAR (83) M. MEREL Chambre d’agriculture 11, rue Pierre Clément 83000 DRAGIGNAN

AMOMA DE LA VIENNE (86) M. PELLERIN Patrck 22 Av. Jean Jaurès 86400 CIVRAY

AMOMA DES VOSGES (88) M. THOUVENIN Michel 1, chemin de Hazentrait 88120 CLEURIE 03 29 61 13 59 [email protected]

AMOMA DU TERRITOIRE DE BELFORT (90) M. MUNSCH Roland 131,, rue du Général de Gaulle 02175(8;&+Ç7($8 03 84 23 44 10 [email protected]

AMOMA DES HAUTS DE SEINE (92) Mme. LEVALLEUR Paulette 116 bld Bineau 92200 NEUILLY SUR SEINE 01 47 45 58 73

AMOMA DE SEINE SAINT DENIS (93) Mme. MASSIP Christiane ERXOHYDUG0DUFHOŽ3DXO‡$37 93450 L’ILE SAINT DENIS ‡ [email protected]

AMOMA DU VAL-DE-MARNE (94) M. JAVAULT Bernard 25,, rue Ledru Rollin 94100 SAINT MAUR DES FOSSÉS 01 42 83 50 16 [email protected]

AMOMA DE GRANDE BRETAGNE M. Fernand BOULERT Correspondance : Ritter Courivaud Ltd - 4 Westlinks - Alperton Lane - Wembley - Middlesex HA0 1ER ‡ [email protected]

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LA VIE DE L’ASSOCIATION HOMMAGE À JEAN-PIERRE PASQUIER

C

es photos illustrent mieux qu’un grand discours la vraie personnalité de Jean-Pierre PASQUIER qui nous a quittés, il y a peu de temps. Le personnage -incontestablement-

aimait le décorum et ce que l’on pourrait appeler les « bonnes manières », un peu désuètes parfois Certains en étaient fâchés, d’autres préféraient en rire ou prenaient le parti de s’en moquer…devant lui. Mais c’était ainsi. . . De ce point de vue, la cérémonie de ses obsèques le 15 septembre correspondait parfaitement à sa personnalité. Et surtout, il y avait l’homme qui – déjà âgé- n’hésitait pas, une fois par semaine, à aider au fonctionnement d’une péniche réservée à l’accueil de S D F et amarrée au pont du

Garigliano, pour servir à table ou simplement partager leur repas. Pour également partager leurs sorties, comme le montre la photo prise sur un terrain de football, à l’occasion d’une rencontre. C’est d’ailleurs comme cela que je fis sa connaissance, lorsqu’il me fit visiter « le Fleuron ». J’ignorais à cette époque tout de l’AMOMA, qu’il me fit découvrir ainsi que certains de ses dirigeants. A-t-il été bien inspiré ce jour là ?… Ne nous y trompons pas : JeanPierre PASQUIER a fait beaucoup pour l’AMOMA ces dernières années, et sans doute a-t-il souffert de certaines attitudes. Mais nombre de ses amis, des membres de notre association ou du ministère de l’Agriculture, et les résidents du « Fleuron » qui l’ont accompagné un après-midi de septembre et sont venus le saluer à Sainte-Elisabeth de Hongrie, sont un signe du regret qu’il laisse. ■ Pierre Murret-Labarthe

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LA VIE DES SECTIONS SECTION AMOMA DE LA DRÔME (26) Assemblée générale ordinaire du 28 mai 2010 à Saint Paul Trois Châteaux

L

e 28 Mai 2010 les membres de la section AMOMA de la Drôme se sont réunis en assemblée générale ordinaire à la Maison de la Truffe et du Tricastin à Saint Paul Trois Châteaux. En l’absence du Président Emile MOUNIER hospitalisé, l’assemblée générale est ouverte par le vice-Président Régis TURCAN en présence de Bernard MESNY premier Vice-président national, conseiller Bernard DECOM municipal de Saint Paul Trois Châteaux et Fabien LIMONTA Conseiller Général. L’ordre du jour étant rapports moral, financier et du vérificateur au comptes, renouvellement du tiers du Conseil d’Administration, préparation de l’Assemblée Générale nationale du 12 juin à Paris, intervention de Bernard MESNY. Vingt-quatre membres de la section sont présents avec plusieurs conjoints. Ce sont MM. Jacques BARNAUD, René BES, Pierre BOURRET, René BERARD, Didier CHABERT, Alain COINTREPAS, Jean-pierre DARNAUD , Christian DAURES, René FAURE , André FERAUD, Michel LIPPERT, Roger LAPEINE, Paulette LAROUX, Marcel LORIOL, Roger MALLET, Charles PALLANDRE, Michel REBOUL, René ROSAZ, Jean-Louis REYNAUD, Raoul VALENTIN, Gilbert SAUVAN, Martial SYLVERTRE, Primo TASSAN, et Régis TURCAN, 1es membres se sont excusés. Le vice-président Régis TURCAN souhaite un prompt rétablissement au Président MOUNIER, il fait observer une minute de silence

en mémoire de Joseph LARAT de Saint Bardoux, décédé. Il adresse ses félicitations à Christian TEULADE promu Commandeur et à Charles PALLANDRE élevé au grade d’Officier du Mérite Agricole. Le secrétaire et trésorier René BERARD cite la liste des 2& derniers promus dans l’Ordre du Mérite Agricole dont deux sont proposés par la section AMOMA. Dans le rapport moral du ¨Président l’assemblée générale du 22 avril à Romans et la sortie au domaine de

Pradel sont évoqués ainsi que la distribution des coupes AMOMA aux fores de Tulette et de Ferrassières, aux concours des Picodon à Saou, des vins et des labours des jeunes agricultueurs à Colonzelle. Sept représentants de la Drôme ont participé au congrès National de Verdun, MM. René ROSAZ et Christian DAURES participeront à celui du 12 juin à Paris. Le secrétaire Trésorier présentait le rapport financier avec 84 adhérents. 3659 euros de recettes et 4102 euros de dépenses, soit un déficit de 330 euros avec un placement de 3000 euros sur

un livret du Crédit Agricole. M. Jacques BARNAUD présentait le rapport du Vérificateur aux comptes. M. Roger MALLET était élu au Conseil d’Administration en remplacement de Régis TURCAN, Joseph FRANCON été élu pour trois ans, Monsieur Christian TEULADE sera le huitième président d’honneur en raison de son grade de Commandeur du Mérite agricole. René BERARD souhaite être décharghé de la responsabilité de secrétairetrésorier, le Président MOUNIER également. Une réunion de bureau procèdera à une nouvelle élection. L’assurance responsabilité civile sera souscrite à la MAAF. M. Bernard MESNY présentait l’historique de l’AMOMA créé en 1992 avec 3972 adhérents répartis dans 37 sections départementales et 360 adhérents individuels. La cotisation 2011 sera proposée à 26 euros (14 + 12) au lieu de 24 actuellement. Les nouvelles cravates et foulards de l’AMOMA setront disponibles lors de l’assemblée générale du 12 juin à Paris. La séance est levée à 12 heures suivi d’un apéritif et du repas avec omelette aux truffes à la Maison de la Truffe et du Tricatin qui était visité sous la conduite d’André FERAUD l’après-midi. ■

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SECTION DU GERS (32) Assemblée générale 2010

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n présence du Sous -Préfet d’Auch et de Monsieur Cazalé Président AMOMA 64, s’est tenue l’Assemblée générale2010 de la section AMOMA du Gers dans le Lycée de Riscle. Après avoir approuvé le procès verbal de l’assemblée générale du 18 Avril 2009, la section adopte le budget 2010. Le Trésorier Charles Cavasin, a invité l’assemblée à soutenir certaines actions humanitaires comme l’association «Le BOUCHON D’AMOUR L’aide à cette association, en procédant à la collecte et la vente des bouchons plastiques, permet d’acheter du matériel pour sportifs handicapés, d’améliorer les conditions de vie des personnes souffrant d’un handicap, d’aider des opérations humanitaires de façon ponctuelle. Ils viennent d’apporter par exemple aide avec deux fauteuils roulants à Pavie, Une aide financière de 1200€ a un accidenté du rugby Bernard Dutoit a présenté les missions au Bénin dans le cadre de l’ A.F.D.I. Il connaît très bien ce pays avec d’autres membres de cette association d’agriculteurs qui agissent sur place pour aider les femmes à se prendre en charge et s’organiser pour combattre la pauvreté. Il remercie l’ AMOMA de se lancer auprès d’eux en solidarité auprès des pays les plus pauvres et encourager la lutte à la source contre la misère. Le pays est ravagé par la guerre, le dénuement, la solitude.

L’innovation est de bénéficier de nos expériences applicables dans ces pays. Denise Plouvier et Michèle Discors qui reviennent de ce pays, pourront donner toutes les informations utiles aux missions. Il ne faut pas oublier La BANQUE ALIMENTAIRE dont l’action est de plus en plus indispensable, surtout dans le contexte actuel Une autre action se traduit dans l’initiative «TULIPES CONTRE LE CANCER». En 2008, avec 3,980,000 bulbes plantés c’est une somme de 900,000 € reversée à la Ligue contre le Cancer.La section s’associé à cette initiative dès juin 2010 Après avoir procédé au renouvellement des membres du Conseil d’administration, Mme Ch. Pieters, et Messieurs André Dabadie,Bernard Dutoit, Jean Soenen, Charles Touzan, il est procédé à la remise de décorations : Chevaliers: Monsieur GONZALES, Secrétaire Général de la Préfecture, Mme Laffitte et Mme HATTSTATT Délégué cantonale de la MSA à Beaumarchais. Commandeur: André Dabadie Ancien Président de l’Union Départementale Mutualité Agricole Le Président Bernard Herman, a profité de cette assemblée pour féliciter Georges Bru, qui,a réalisé un travail de recherche extraordinaire sur les attributions du Mérite Agricole dans le département du Gers depuis une quarantaine d’années sauf oubli, erreur ou sans trace écrite. Enfin, un remerciement de l’assemblée a été adressé aux organisateurs de la journée, Bernard Dutoit et André Dabadie, ainsi qu’ à la famille Tachon qui doit a organisé une visite de son élevage d’esturgeons gascons qui permet au Gers d’être producteur d’un caviar jugé de qualité exceptionnelle, ainsi qu’aux propriétaires de la cave de Saint

Mont qui a également organisé une visite de ses installations à la fin de cette journée . En guise de conclusions de brèves informations ont été diffusée à l’assistance: Le 18 mai 2010; la section du Gers a remis un chèque de 8.500€ à la Ligue contre le Cancer Pour l’Assemblée Générale du 12 Juin 2010, à Paris, le Gers avait 3 inscrits, les élections ont apporté quelques modifications au sein du bureau: Bernard Herman est passé Vice président et a abandonné le poste de trésorier Congrès National 2011 vers le 4 ou 5 Juin à Epinal dans les Vosges Congrès National 2012 en Juin à nous gersois de déterminer le lieu et l’organisation l’AMOMA de la Mayenne attend toujours notre visite, ce qui se fera probablement en mai ou septembre 2011 Le prochain Conseil d’administration aura lieu en Septembre 2010. ■

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SECTION AMOMA DU MAINE ET LOIRE (49) Oraison funèbre de Gérard Nau par monsieur Turon

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el est le souhait d’un artiste, Gérard NAU nous a quittés sur scène, sur la scène de l’Agriculture avec un grand A, cette agriculture et cette viticulture qu’il a tant défendues et honorées tout au long de sa vie. Respectueux de Dame Nature et parlant vin avec considération, Gérard était précurseur de ce que l’on appelle aujourd’hui «le bio» et que lui nommait plus poétiquement «le vin authentique». Pour ma part j’avais découvert Gérard NAU lorsque j’ai eu l’honneur et le plaisir de lui remettre les insignes d’Officier du Mérite Agricole en 2005. Sa simplicité et sa convivialité dans les relations humaines m’avaient fortement touché. Depuis cette date, nous étions régulièrement en contact et j’ai suivi quasiment en direct l’ensemble de ses démarches déterminées pour faire aboutir la mise en place de l’Association des médaillés de l’Ordre du Mérite Agricole du Maine et Loire. Association dont il n’était pas peu fier et qu’il présidait avec entrain et panache. Plus récemment nous préparions la remise de sa croix de Commandeur de l’Ordre du Mérite Agricole qui lui avait été décernée en début d’année. Je lui avais proposé une remise par le Ministre de l’Agriculture à Paris; Gérard attaché à ses racines préférait qu’elle lui soit remise sur son terroir, en Anjou. Vendredi matin, tel un cadeau d’adieu, je lui annonçais que cette distinction lui serait remise en septembre, à Montreuil Bellay, par la Ministre de la Santé. Mais malgré sa devise «Ne jamais subir», la mort a été plus forte que

son envie de vivre. Lors de son dernier discours Gérard parlant du patrimoine disait: «Parfois dans nos campagnes si l’un des bâtiments disparait c’est aussi l’histoire qui disparait». Avec votre départ Gérard, c’est un monument de la viticulture qui disparaît, mais l’avantage en viticulture c’est que les bontés de Dame Nature nous laissent en mémoire de très bons millésimes. Avec vous, nous conserverons dans nos esprits le millésime NAU, long en bouche comme les témoignages d ‘amitié que vous saviez distiller à vos proches, capiteux comme l’était vos propos sur le vin d’artiste et d’une couleur d’or, rayonnante comme l’était votre sourire empreint de gentillesse. Je suis sur que là haut vous êtes déjà en train de donner de précieux conseils au maître de chai des vignes du Seigneur et qu’il vous plaira de créer l’Association des décorés du Mérite Agricole du Paradis avec saint Vincent dont vous avez déjà dû vous faire un ami. Par ce même Saint Vincent, à qui j’associe Noé et Bacchus, je vous souhaite de belles vendanges éternelles auprès de notre Seigneur.

LE LION EST MORT CE SOIR PAR NORBERT CANTON ADMINISTRATEUR NATIONAL Nous apprenons avec douleur la disparition le 11 juin 2010 de Gérard NAU, Président de la section de l’Ordre du Mérite Agricole du Maine et Loire. Survenu lors de son discours du sauvetage de l’église des GrandsAugustins par Monsieur Jacques GUEZENEE, et par un groupe d’amis qui ont créé l’Association de

protection du patrimoine en 1980. qui s’est Monsieur LABORDE, attaché à construire un dossier sur l’historique et l’importance de ce bâtiment, classé depuis 1989 par les monuments historiques, donnait ainsi à Madame et Monsieur WILBREMENEK la possibilité de restaurer et de réaliser le projet que l’association avait souhaité faire, un bon nombres de bénévoles accompagnant ce projet. La réalisation eu lieu en 1992. Monsieur Gérard NAU souhaitait mettre à l’honneur le vendredi 11 juin Messieurs GUEZENEE et WILBREMENEK pour la sauvegarde du patrimoine en milieu rural: il n’en aura pas eu le temps. Son souvenir restera en nous comme un réconfort: travailleur infatigable, dur pour lui même, adversaire du compromis, son exemple portera ses fruits et seront nôtres les idées maîtresses pour lesquelles il a toujours été combattant ; il était officier de l’Ordre National du Mérite, ancien résistant, fondateur de la confrérie du Taste Saumur, Président du syndicat des vins de Saumur, Commandeur de l’Ordre du Mérite Agricole, écrivain et poète. Nous adressons à sa mémoire le témoignage de notre vive reconnaissance pour avoir consacré au bien ses facultés, son intelligence, son énergie, en un mot tout son talent. Nous exprimons à son épouse Ginette notre affectueuse et sincère sympathie, elle qui fut, et qui demeure, la femme d’engagement que l’on sait. Gérard tu nous manques déjà. ■

SECTION AMOMA SEINE SAINT DENIS (93)

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adame Christine Massip, Présidente de l’AMOMA de Seine Saint-Denis, a été nommée Chevalier de la Légion d’Honneur par décret présidentiel du 13 juillet 2009 pour ses travaux en biologie et environnement. Biologiste et écologue, elle a collaboré à des recherches en biologie

végétale notamment pour le CNRS (Université Pierre et Marie Curie) et le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. D’autre part, elle a été membre des sections environnement – écologie et formation-pédagogie de l’Organisation Internationale des Experts qui est agréée par les Nations Unies.

Ses différents travaux ont fait l’objet de publications ainsi que ses études sur l’histoire, la botanique des jardins de Paris. Le 21 mai 2010, ces insignes lui ont été remis par Monsieur le Professeur Michel Demazure (ex-Directeur de recherches), représentant le Chef de l’État. ■

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SECTION AMOMA DE LA LOIRE (42) Visite du chantier de l’A89 qui reliera en 2012 Balbigny à Lyon Par Jean-Pierre VIALLARD

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l’invitation de leur Président : Robert Duclos, les membres de l’ordre du mérite agricole du Département de la Loire ont visité le chantier de l’A89 qui reliera en 2012 Balbigny à Lyon. Cette visite a porté sur une partie du chantier qui s’étend de Balbigny à Violay. Le groupe a tout d’abord été chaleureusement accueilli par Olivier Alain, chargé des relations publiques à la société des autoroutes du sud de la France (ASF), qui a présenté de façon très pédagogique les caractéristiques générales de cet ouvrage. Une vidéo sur les principaux travaux de ce chantier a aussi été projetée L’A89 en chiffres ‡  NP GRQW  NP GDQV OH 5K{QHHWNPGDQVOD/RLUH ‡  pFKDQJHXUV %DOELJQ\ 7DUDUH Saint Romain de Popey, Pont de 'RULHX[ /·$UEUHVOH OD 7RXU GH Salvagny, et Fleurieux sur l’Arbresle. Le poste actuel de péage de Balbigny sera transféré au Bernand. ‡DLUHGHVHUYLFH VWDWLRQVHUYLFH sur la commune de Néronde et une aire de repos sur la commune de Bully dans le Rhône. ‡  7XQQHOV 9LROD\  P  Bussiéres (1000m), Chalosset P  ‡YLDGXFVGRQWGDQVOD/RLUH/H Bernand (Balbigny), Le Gonon et Le Rey (Saint Colombe sur Gand). ‡&R€WWRWDOSUpYLVLRQQHOPLOOLDUG PLOOLRQVG·HXURV  FRPPXQHV FRQFHUQpHV  GDQV OH5K{QHHWGDQVOD/RLUH Présentation du chantier de l’A89 Cette dernière section de l’A89, a comme principal objectif d’achever la liaison autoroutière entre Bordeaux et Lyon. Elle constitue la dernière section de la liaison autoroutière ouest-est permettant

de relier la façade atlantique à la région Rhône-Alpes. Avec cette DXWRURXWH/\RQVHWURXYHUDjPQGH %DOELJQ\HWjKHXUHVGH%RUGHDX[ Cette dernière section permettra l’aménagement du territoire et le développement économique de la Loire, et plus particulièrement du centre du département et de la région Roannaise. L’Etat a délégué la maitrise d’ouvrage à la société des autoroutes du sud de la France(ASF) pour la réalisation et l’exploitation de cet ouvrage. Actuellement c’est le plus grand chantier autoroutier de France qui génère environ 1800 emplois. Pour réaliser cette autoroute ASF travaille avec d’importants bureaux G·pWXGHV 6(7(& 6&(7$85287( écosphère, etec… , des architectes, des grandes entreprises Françaises: Vinci , Guintoli , Eiffage, etec … qui ont été retenus par la voie de la procédure des appels d’offre Européens. Mais un tel ouvrage n’est pas sans provoquer des nuisances, pour les riverains, pour l’agriculture, pour l’environnement…Dans ces domaines la société ASF a entrepris des actions en vue d’atténuer ces nuisances. Ils sont allées à la rencontre des riverains et travaillent en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs locaux concernés: collectivités locales, services de l’Etat, associations locales et organismes socio professionnels comme la chambre d’agriculture de OD/RLUHFDUVXUOHGpSDUWHPHQW agriculteurs étaient concernés, dont certains avec des incidences très importantes sur leur exploitation. En matière d’environnement, les sites traversés étaient particulièrement sensibles à cause de la présence de nombreux cours d’eau, d’ouvrages particuliers

comme le viaduc du pont Marteau, d’une flore et d’une faune à protéger comme les écrevisses à pattes blanche ou le petit rhinolophe qui est une chauve souris que l’on trouve dans le vallon du Boussuivre. La société ASF a mandaté des spécialistes du milieu naturel pour évaluer les impacts du projet sur la flore et la faune locale et proposer des mesures correctives. Le traitement de l’eau a aussi été pris en compte, par exemple pour le tunnel de Violay les eaux issues du tunnel sont traitées dans une station de traitement installée à chaque extrémité (chaque station correspond en débit traité à celui G·XQHYLOOHGHKDELWDQWV  Visite des principaux ouvrages entre Balbigny et Violay Notre circuit commence par la visite du chantier du tunnel de Violay . &HWXQQHOFRPSUHQGWXEHVGHNP chacun, le creusement va durer de l’été 2009 à l’été 2011.Chaque tube IDLWPqWUHVGHKDXWHWPqWUHV GH ODUJH &H FKDQWLHU FRPSRUWH  fronts d’attaque: 2 dans la Loire et 2 dans le Rhône. Le creusement, dans un sous sol très hétérogène a lieu à l’explosif, plus de 1 million de mètres cube de matériaux seront extraits et réutilisés sur le chantier. Les travaux se déroulent jour et nuit par des équipes très spécialisées en travaux souterrains. 7RXWHIRLV  GX SHUVRQQHO D pWp recruté sur place: mécaniciens, magasiniers, conducteurs d’engins, soudeurs, serruriers. Ce tunnel sera éclairé, ventilé avec de nombreux investissements de sécurité. Ensuite auront lieu les travaux de revêtement, d’étanchéité, d’assainissement et enfin les trottoirs, les chaussées et les équipements d’exploitation et de sécurité. Nous avons pu aussi voir la réalisation de la plate forme de l’autoroute

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et nous avons constaté la volonté du constructeur de végétaliser rapidement les talus afin d’éviter l’érosion et de permettre une meilleure intégration dans le paysage. Nous terminons par la visite du viaduc de Sainte Colombe sur Gand qui est un bi-tablier métallique avec des piliers en béton. La méthode d’avancement de ces tabliers sur les piles a été expliquée. L’ensemble des membres de l’ordre du mérite agricole qui étaient présents ont été impressionnés par

ce chantier complexe, important, très organisé où les plans semblent méticuleusement respectés et où des efforts semblent faits pour atténuer les nuisances d’un tel ouvrage. Un repas convivial à l’auberge Saint Fortunat à Mizérieux a clôturé cette visite qui a été très appréciée par tous. L’association des membres de l’ordre du mérite agricole de la Loire (AMOMA de la Loire) qui a récemment été créée, a l’intention de continuer à organiser d’autres

visites de ce type ainsi que des conférences sur des sujets d’actualité ou présentant un intérêt pour les membres de l’association. Les personnes qui sont titulaires du Mérite Agricole peuvent nous rejoindre. Pour plus de renseignements vous pouvez vous adresser à: Robert Duclos: 04 77 97 48 84 Jean- Pierre Viallard: 04 77 79 72 85 ■

SECTION AMOMA DE L’HÉRAULT (34) 1-- Assemblée générale du 5 mai 2O1O soixantaine de membres). Le compte financier de l’année 2009, créditeur, fut approuvé à l’unanimité. Le renouvellement du conseil d’administration fut ensuite voté : Président: Pierre Signoret, Vice-Président: Philippe Surdeau, Secrétaire: Jean-Claude Favrot Trésorier: Pierre Betzer Trésorier adjoint: Jacques Vidal autres membres: Jean-Bernard Franquet, Jean-Claude Richard, Marc Rozier et Léon Vesper.

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uite au décès, fin 2009, de notre Président Jean Billiemaz, une assemblée générale de l’AMO MA 34 s’est tenue le 5 mai 2010 à Montpellier SupAgro siége de la section. Une vingtaine de membres dont une majorité de nouveaux adhérents y participa. La séance fut ouverte par Pierre

Marcout Vice-Président puis conduite par Pierre Signoret Ce dernier, à secrétaire. l’intention des nouveaux, fit un bref rappel de l’historique et des objectifs de l’Ordre du Mérite l’AMOMA Agricole, présenta dans ses composantes nationale et départementale ( la section 34 compte actuellement une

Un programme de sorties fut envisagé pour les mois et les années à venir. Décision fut prise également d’organiser une cérémonie de remise des diplômes pour les nouvelles promotions de médaillés, dont celles de 2010. La séance à laquelle assista Madame Bernadette Billiemaz fut suivie d’un déjeuner servi dans la brasserie de Montpellier SupAgro. ■

2—Cérémonie de remise des diplômes du 18 mai 2010.

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rganisée en fin d’aprèsmidi dans le hall d’honneur de Montpellier SupAgro cette cérémonie s’est déroulée en présence de Claude BALLAND, Préfet de la région Languedoc Roussillon Préfet de l’Hérault,

et de Pascal AUGIER Directeur régional de l’Agriculture. Une vingtaine des 32 médaillés héraultais de la promotion du 1er janvier 2010 était présent, les autres s’étant excusés. Ils reçurent leur diplômes de Monsieur le

Préfet qui remit également la cravate de Commandeur du Mérite Agricole à Daniel KAN-LACAS avocat international ; Un apéritif prolongea la réunion à laquelle participèrent une soixantaine de personnes. ■

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SECTION AMOMA DE LA MANCHE (50) Assemblée générale du 17 avril 2O1O

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’assemblée générale 2010 de 1’AMOMA (Association des Membres de l’Ordre du Mérite Agricole) s’est tenue à VILLEDIEU les POELES le 17 avril 2010 en présence du Président national Louis ORENGA DE GAFFORY, Chevalier de la Légion d’Honneur et Commandeur de l’Ordre. Président Jean PRIOU départemental et Administrateur national de l’Association a ouvert l’assemblée générale en remerciant les adhérents présents et tout en remerciant par sa présence le nouveau Président national Louis ORENGA DE GAFFORY directeur du CIV (centre d’information des viandes) et ardent défenseur de la viande bovine Française surtout quand elle est attaquée. La présence de Monsieur le Sénateur Maire Jean BIZET, et Monsieur Louis TRUFFERT notre doyen toujours présent à nos AG qui a fêté ses 100 ans en juillet 2010. Le rapport d’activité 2009 a été présenté par le secrétaire Louis HOUSSET et adopté à l’unanimité, le rapport financier 2009 présenté par le trésorier Maurice LEMAITRE, le bilan laisse apparaître un léger plus le quitus a été accordé par les adhérents. La cotisation reste fixée pour 2010 à 24 euros mais passera à 26 euros pour 2011. Le ruban

vert de la Manche vient d’être crée grâce à l’important travail réalisé par Reynald ODILLE a qui nous devons également l’annuaire adhérents avec comme des devise Honneur et Agriculture et Mer et Bocage. Monsieur Edgar LEBLANC a fait un brillant exposé sur l’agriculture dans la Manche de 1850 à 1950 ii a été vivement applaudi, Claude GT.JERIN est chargé particulièrement de recruter les nouveaux membres qu’il assure avec une certaine réussite: La richesse et la fierté de la MANCHE, ce sont les femmes et les hommes qui travaillent ou ont travaillé dans

l’agriculture et les activités liées. Beaucoup sont décorés dans l’Ordre du Mérite Agricole, c’est pour elles et pour eux que notre section existe. Notre Président national s’est montré très heureux d’être dans une région qu’il apprécie et dont il connaît les problèmes liés à notre département, il a apprécié la convivialité qui régnait à cette AG dans une période difficile pour l’agriculture. L’AMOMA est la seule association de décorés dans l’Ordre du Mérite Agricole reconnue par le Ministre de l’Agriculture. Elle répond au souhait de défendre l’agriculture dans ses multiples composantes. Lors de l’élection du tiers sortant, GOS SELIN, Madame Régine Messieurs Claude LAMACHE, Edgar LEBLANC; Jean-Charles POULAIN, ont été réélus tandis que Monsieur Guy TESNIERE entre au conseil d’administration. Le bureau de la section de la Manche se compose de: Président Jean PRIOU - Vice Présidents Régine GOS SELIN, Didier LECHEVALIER - Secrétaire Louis HOUS SET Secrétaire Adjoint Reynald ODILLE - Trésorier Maurice LEMAITRE Chargé du développement Claude GUERIN. ■

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SECTION AMOMA DU TERRITOIRE DE BELFORT (90)

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omme les autres années l’Assemblée Générale de notre Section s’est tenue en Préfecture. Pour la première fois Monsieur le Préfet, titulaire du Mérite Agricole n’était pas présent, a été remplacé par M. Philippe LERAITRE, Secrétaire Général de la Préfecture.

M. Christian DUSSARAT, Directeur Départemental des Territoires avait répondu favorablement à notre appel. Etaient également présents Mrs. les Présidents des Ordres Nationaux. Pierre FORTIER pour la SEMLH, Michel DEMESY pour l’O.N.M., Jean FERRY pour les P.A. et Gérard

MESLOT pour les Médaillés de Jeunesse et Sports, fils de Damien MESLOT,notre député, empêché. Les Sections voisines étaient représentées par Jean Marie COURTOIS pour le Doubs, Michel THOUVENIN pour les Vosges et Roland BAUDEY pour la Haute Saône. L’A.G. s’est déroulée normalement par le rapport moral et d’activités, le rapport financier avec celui du vérificateur des comptes, tous approuvés à l’unanimité. Le tiers sortant a été reconduit. La parole a ensuite été donnée à notre Président National qui nous a fait l’honneur de nous rendre visite. L’Assemblée a été clôturée par M. DUSSARAT , Directeur Départemental des Territoires.

En l’absence de M. le Préfet, M. LERAITRE, Secrétaire Général de la Préfecture nous a fait un bel exposé sur le Mérite Agricole et les mérites de ceux qui ont ou qui auront droit de porter cette distinction. Les insignes du M.A. ont été remises par notre Président National et notre Président de Section M. Roland MUNSCH. Une photo souvenir des décorés a été faite avant d’approcher le buffet offert par la Préfecture Un déjeuner a suivit (une bonne choucroute bien de chez nous), avant d’accompagner notre Président National au train pour la capitale. ■

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SECTION AMOMA DE L’INDRE ET LOIRE (37) Voyage de printemps en anjou

Le jeudi 29 avril 2010, notre voyage en Anjou ne pouvait être qu’une réussite tant par la journée ensoleillée qui s’annonçait que par la présence de nombreux Dignitaires et accompagnants (53 personnes). Partis de Chambray les Tours (Chambre d’Agriculture) à 7h15, un arrêt à Chinon à 8 heures, notre car arrivait à 10heures au Château de Brissac. Plus haut que tous les châteaux royaux, Brissac avec sept étages et 204 pièces, mérite son surnom de « Géant du Val de Loire ». Il est aujourd’hui la résidence du 13ème Duc de Brissac. La visite révèle un éblouissant décor plafonds dorés à la feuille, mobilier précieux et surtout un ravissant théâtre belle époque, dédié à l’Opéra et à la dégustation des vins du château. Déjeuner au « Fief de la Thioire » nos dignitaires prirent place

autour de jolies tables ou dans un cadre magnifique, nous avons pu tout en dégustant un excellent repas gastronomique admirer le parc de cette belle propriété Nous étions ensuite attendus pour visiter le musée Cointreau. Une liqueur connue aux quatre coins du monde. Process de fabrication, salle des alambics, espace de communication et dégustation au lounge bar. Nous avons tous apprécié à sa juste qualité ce cointreau de prestige avant de regagne le car pour notre dernière visite de la journée: le remarquable Parc Floral d’Yvonne et Pierre DEVILLIERS de Chauzé sur Loire: «Les jardins de la Boire du Chêne» Une cinquantaine de personnes nous attendaient ainsi que les personnalités suivantes: Monsieur le Maire de Chauzé sur Loire

Monsieur l’adjudant chef, commandant la brigade de la gendarmerie. Monsieur le Batonnier Jean-Marie Le Loup et son épouse. Monsieur le Commandant des Pompiers de Paris Henri Chauveau Le conseil Municipal. C’est devant plus de cent personnes que le Président Norbert CANTON remettait le diplôme de reconnaissance à Madame Yvonne DEVILLIERS ainsi que la médaille de la Ville de Richelieu au nom du Ministre du Tourisme Monsieur Hervé Novelli (également Maire de Richelieu )et enfin, son inscription au tableau d’honneur de la « Touraine Fleuri A 18 heures nous sommes de retour de Touraine avec des souvenirs plein la tête de cette belle journée. ■

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L’AMOMA TOURAINE inaugure le rond point de l’ordre du mérite agricole

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’est la première fois en France qu’un rond point porte le nom de la prestigieuse distinction créée en 1883 par Jules MELINE. Cette initiative revient au Président de 1’AMOMA TOURAINE, Norbert CANTON, et au Maire de la commune de la TOUR SAINT GELIN, Jacques MENANTEAU. L’inauguration de ce rond point, situé sur la route de RichelieuL’Ile Bouchard, s’est déroulée le 18 septembre dernier en présence de Michel LEZEAU Député, Serge GAROT Conseiller Général, des

habitants et d’une importante délégation des membres d’AMOMA TOURAINE. Ce rond point, situé au coeur de la campagne richelaise et près d’un site de stockage de grains, constitue un symbole parfait de la ruralité. À l’issue de la cérémonie avec coupe du ruban, une réception avec vin d’honneur était organisée par la municipalité à la Mairie du village. Au cours de celle-ci, le Président Norbert CANTON a présenté 1’AMOMA TOURAINE et développé

l’histoire de l’ordre du Mérite Agricole depuis sa création. Il a conclu son intervention très remarquée en évoquant « les dignitaires dont l’action s’inscrit dans un esprit qui a pour dénominateur commun: le triomphe sur la médiocrité». ■

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L’AMOMA TOURAINE distingue l’Association FERRIERE-LARCON - Histoire et Patrimoine

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e 18 septembre dernier, l’AMOMA TOURAINE a mis à l’honneur l’association Histoire et Patrimoine de FERRIERE LARCON, petite commune du sud lochois. Présidente de l’association, Françoise CHENOFFE, accompagnée du Maire, Gérard HENAULT, présente l’association fondée en 2004 par un petit groupe passionné par l’histoire et le patrimoine de leur village. Histoire et Patrimoine est devenu un rendez-vous régulier, un dimanche sur deux, de bénévoles passionnés de restauration de vieux murs, de désobstruction de souterrains, de nettoyage de troglos. Actuellement, un lavoir qui bordait autrefois le Larçon, est en cours de reconstruction. Des stages de remontées de murs à

l’ancienne sont organisés depuis 3 ans. A l’issue de la visite du village et de la remise d’une gerbe au Monument aux morts, Norbert CANTON, Président de 1’AMOMA TOURAINE a remis à Françoise CHENOFFE le diplôme et la médaille d’or du mérite agricole en reconnaissance des actions engagées dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine. Françoise CHENOFFE, très émue par cette distinction, parle avec ferveur de son village. «notre patrimoine paysagé est fabuleux. Les bénévoles sont conscients du travail qui reste à faire pour embellir notre charmant village. Chacun peut s’investir sur les différents chantiers proposés, creusé et patrimoine bâti,

environnement naturel, selon sa disponibilité, son savoir faire, ses possibilités physiques. » Gérard HENAULT, maire, fait observer que dans sa commune de 294 habitants «chacun a sa place dans la sauvegarde de ce patrimoine transmis par nos pères. L’association travaille en partenariat avec la commune et avec le privé qui apporte sa contribution à l’édifice.» Lors de son intervention, le Président Norbert CANTON a précisé que le diplôme de reconnaissance de 1’AMOMA ne récompense ni la vertu, ni les grandes actions mais leur rend hommage. Ainsi, 1’AMOMA TOURAINE honore ceux qui réhabilitent le patrimoine rural et oeuvrent à sa transmission.■

SECTION AMOMA DE SEINE ET MARNE (77) Assemblee générale du 2 Octobre 2010.

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a section de Seine et Marne a tenu son Assemblée générale dans les locaux de la chambre d’agriculture au MEE SUR SEINE, le samedi 2 octobre 2010. Le Président Francis BENOIT ouvre la séance en remerciant les membres de leur présence, il salut la participation de Monsieur Bernard JAVAULT secrétaire général de 1’AMOMA Nationale, ainsi que Madame MIMOSO représentant le Préfet Jean Michel DREVET excusé, il demande ensuite à l’assistance un instant de recueillement en mémoire de l’ancien Président Monsieur Guy BEDOSSA et de Monsieur Bernard PAMART ancien journaliste et adhérent disparus cette année. Le compte rendu du dernier conseil d’administration est présenté par Monsieur Michel BON vice Président, il fait part de l’élection du Président Francis BENOIT, du secrétaire général Jean Denis JARRY et du trésorier Michel BOUILLE, l’assemblée générale ratifie le nouveau bureau à l’unanimité.

Le compte rendu de l’assemblée générale du 17 septembre 2009 est présenté par le secrétaire général Jean Denis JARRY et est adopté à l’unanimité. Le rapport moral et d’activités est présenté par le Président: l’exercice 2009/2010 a été marqué par la disparition de deux de ses adhérents et amis, qui, l’un et l’autre, ont été d’ardents défenseurs du terroir briard, c’est l’ensemble du monde rural du département qui demeure affecté par leur disparition. Francis BENOIT informe ensuite l’assemblée de sa satisfaction concernant de nombreuses nouvelles adhésions et remercie le Président de la chambre d’agriculture Monsieur Pierre CUYPERS pour son soutien, sa participation et son étroite collaboration grâce à la revue «Agriculteurs et territoires », le journal de la chambre d’agriculture qui permet le rappel de l’existence de la section AMOMA 77, un rapide compte-rendu de l’assemblée générale nationale est ensuite présenté avec la modification du

bureau national, l’agrément de 3 nouvelles sections hexagonales, l’augmentation de la cotisation, la parution du Porreau retardé, l’information du prochain congrès national et enfin l’élection au conseil national de Monsieur Jacques CHOURY adhérent AMOMA 77. Le rapport financier 2009 et l’analyse financière 2010 présentés par le trésorier Monsieur Michel BOUILLE et reçoit l’avis favorable de l’assemblée L’élection et le renouvellement du 1/3 sortant Messieurs Michel BOUILLE, Jacques CHOURY et Jean Pierre HUYGUES sont élus ou réélus à l’unanimité. Différentes propositions de sorties sont évoquées puis l’ensemble des participants sont ensuite invités à se rendre, l’après midi à la manifestation de «MELTIN FETE SON BRIE» et ses 30 ans d’appellation à l’hôtel de ville de MELUN. Un repas amical et convivial clôturera l’assemblée.■

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SECTION AMOMA DU RHÔNE Assemblée générale du 10 décembre 2O1O Cette assemblée générale a surtout été une prise de contact entres les membres de la section qui doit recevoir son drapeau dans les jours qui suivent. Au cours de cette réunion, Monsieur Bernard PERRUT, député Maire de Villefranche sur Saône est venu apporter son soutien à la nouvelle section Rhodanienne.

L

a section du Rhône de l’Association des membres de l’Ordre du Mérite Agricole a tenu sa première Assemblée générale le 10 décembre 2010 à l’Auberge du Faisan Doré à Beauregard 69400 dont le propriétaire, le chef Michel CRUZ, a eu la gentillesse d’accueillir l’assemblée devant un agréable buffet campagnard (un grand merci) .

Le Président Claude CHAVEL, après avoir remercié tous les membres présents, s’est félicité du nombres d’adhérents (une cinquantaine alors que la section n’a pas encore un an d’existence), et s’est dit confiant d’atteindre dans les deux ans à venir une centaine de récipiendaires. Un grand merci au Secrétaire général de l’AMOMA, Bernard JAVAULT, venu spécialement de Paris malgré les caprices de la météo et les problèmes de transport ferroviaire. Merci aussi à Maurice GRANGE, ancien administrateur national et Secrétaire de la section de l’Ain, une des plus importante de France (avec quelques deux cents adhérents), qui a exposé les différentes activités développées

dans l’Ain depuis 1995 date de la création de cette section. Enfin un amical bonjour à notre Président national, Louis ORENGA DE GAFFORY indisponible en raison de son emploi du temps particulièrement très chargé par les différentes fonctions qu’il occupe . Le Président Claude CHAVEL a ensuite présenté les objectifs pour 2011: organisation d’un thé dansant et pourquoi pas d’un voyage.

Il existe dans le Rhône de nombreuses associations et en particulier: ‡ /D &RQIUpULH ,QWHUQDWLRQDOH de l’Ordre des Compagnons du Beaujolais, située à Lacenas dans le Beaujolais et dont le Président est Monsieur Georges PEDAT. ‡ OD &RQIUpULH GHV JRVLHUV VHFV située à Clochemerle (Vaux en Beaujolais) et dont Gabriel CHEVALIER a fait une légende emblématique. Son Président est Monsieur René TACHOU ; ‡OD&RQIUpULHGHVDPLVGHVF{WHDX[ du Lyonnais ‡ HW ILQDOHPHQW OD &RQIUpULH des grappilleurs du Beaujolais, Domaine des douze communes à Anse dont le Président est JeanFrançois BRONDEL. ■

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SECTION AMOMA GRANDE BRETAGNE

L

a remise des médailles du Mérite Agricole à trois récipiendaires a eu lieu le 22 Juillet 2010 à la résidence de l’ Ambassadeur de France a Londres. Messieurs Yvon Coignard, Chef Pâtissier Traiteur à Harrow, Gilles Quillot, Chef de Cuisine à la résidence de l’Ambassadeur et Philippe Vandewalle, Chef de Cuisine au Ritz Hôtel Casino à Londres, ont été ainsi honorés pour leurs qualités dans l’exercice de leur métier. Au cours de la cérémonie, ils ont été chaudement félicités par Son Excellence, Monsieur Maurice Gourdault-Montagne, et longuement applaudis par la nombreuse assistance, invitée à cet événement. ■

MEMBRES DU MÉRITE AGRICOLE – JAPON Valéry de Montpellier où elle était étudiante ! - Mme Osawa n’a cessé de contribuer à la promotion de la gastronomie française.

A

u Japon, s’est créée une association dénommée MOMAJ 2010, dont le bureau est constitué de: Président d’honneur Mitsuo Shimamura Moniteur de technique, Royal Park Hotel Président Nobuyasu Ishibashi Président, Daiwa, Joho, Service S.A. Vice-Président Katsunobu Kitaoka P.D.G., Musée du Kitaoka Petit Point André Pachon P.D.G., André Pachon S.A. Yukio Hattori Président, Ecole Hattori Hirochika Midorikawa Chef Exécutif, Keio Plaza Hotel Auditeur Jean-Charles Crouin,

Directeur de l’Asie, SOPEXA Secrétaire générale Harumi Osawa Secrétaire Générale, French Food Culture Center Six grandes personnalités du monde culinaire franco-japonais ont reçu le 10 novembre 2010, des mains de l’Ambassadeur de France au Japon, Monsieur Philippe FAURE , les insignes d’Officier dans l’Ordre du Mérite agricole: Mme Harumi OSAWA Secrétaire générale du Centre de gastronomie française Depuis son premier contact avec la gastronomie française - qui a eu lieu, selon elle, au restaurant universitaire de l’Université Paul

Aujourd’hui, secrétaire générale du Centre de gastronomie française (French Food Culture Center - FFCC) - école de cuisine et centre de formation dont le 20ème anniversaire sera fêté cette année - elle a grandement œuvré pour la création de ce centre en collaboration avec la Chambre de Commerce de Paris et Tokyo Gas. Mme Osawa a ainsi pu mettre en place des formations culinaires en France pour des professionnels japonais et également des cours donnés au Japon par de grands chefs ou de grands maîtres d’hôtels français et japonais. Au total, ce sont 20 000 personnes qui, au cours d’environ 300 sessions données par plus de 120 grands chefs, ont bénéficié de cette formation. Près de 4 000 personnes ont également participé aux deux

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concours qu’elle organise chaque année avec le FFCC, visant à récompenser à la fois les métiers de cuisine mais aussi les métiers de la salle (Coupe des Maîtres de Service et concours des Maîtres Cuisiniers de France). Mme Osawa assure également avec dynamisme ses fonctions générale de de secrétaire l’Association des membres de l’Ordre du Mérite agricole au Japon (MOMAJ), un lieu d’échanges important entre nos deux cultures culinaires M. Jean-Charles CROUIN Directeur de SOPEXA Asie

de 80 membres. Elle mène de nombreuses actions en faveur de l’image de la culture alimentaire française au Japon. Ce sont, par exemple, les Chefs membres de cette association qui ont contribué grandement au succès de l’Apéritif à la française au Japon. Sa promotion, en 2008, au poste de directeur pour la zone Asie, a marqué une nouvelle étape de la contribution de M. Crouin aux actions de Sopexa pour le Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche dans cette région. M. Hirohisa KOYAMA Grand chef cuisinier japonais

est un ardent défenseur de la tradition culinaire japonaise mais s’intéresse de très près à toutes les cuisines du monde et plus particulièrement à la haute gastronomie française. M. Koyama est sans doute l’un de ceux qui ont le plus contribué à la diffusion de la cuisine japonaise en France. Depuis 20 ans, il organise des séminaires sur la cuisine japonaise à Paris. Il a été « conseiller en cuisine japonaise » du Ministère des Affaires Etrangères du Japon, et également le premier chef japonais à faire une démonstration de cuisine japonaise à des cuisiniers français au début des années 90, à l’Ecole Ferrandi. M. Katsuhiro NAKAMURA Grand chef de cuisine française

Jean-Charles Crouin a, depuis son arrivée à Tokyo en 1998, contribué au renforcement de l’image de la France au Japon, en développant de manière significative l’action de la SOPEXA dans ce pays. Par ses fonctions de directeur de la Sopexa, M. Crouin a notamment mis en œuvre, au moyen d’un important réseau de professionnels japonais, de nombreuses actions promotionnelles destinées à développer les échanges entre nos deux pays dans le domaine de la gastronomie et de l’agroalimentaire. M. Crouin a été à l’origine de l’Association des Membres de l’Ordre du Mérite agricole au Japon (MOMAJ) aux côtés de MM. Shimamura et Fujii et de Mme Osawa, secrétaire générale de la MOMAJ, et continue d’animer cette association, il en est également le « Commissaire aux comptes ». La MOMAJ compte à ce jour près

Reconnu au Japon comme l’un des plus grands chefs du pays, M. Koyama dirige plusieurs restaurants dans l’archipel. Il enseigne sa cuisine à l’école gastronomique professionnelle Heisei. Très médiatique, il propose une rubrique culinaire dans le grand quotidien Asahi Shimbun et a été responsable d’un programme régulier de la chaîne nationale de télévision NHK. Sa passion pour la gastronomie est ancienne puisqu’il dit avoir réalisé son premier plat à l’âge de cinq ans ! Il a fait son apprentissage à Osaka et à Kyoto avant de reprendre et de développer de manière tout à fait extraordinaire le restaurant familial «Aoyagi» créé par son grand père sur l’île de Shikoku il y a près d’un siècle. M. Koyama décrit sa cuisine en trois mots «simple, bonne et belle». Considéré au Japon tantôt comme un chef « classique », tantôt comme un novateur, il

M. Nakamura a consacré toute sa carrière à la cuisine française: il a en particulier passé 14 ans en France, où il est arrivé à l’âge de 26 ans. Après un apprentissage dans différentes régions, il devient chef du restaurant « Le Bourdonnais » en 1979. Il est le premier chef japonais à recevoir une étoile du Guide Michelin. Depuis son retour au Japon en 1984, outre ses fonctions de grand chef de cuisine à l’Hôtel Metropolitan Edmont, il donne des conférences visant à la formation des jeunes cuisiniers, participe à des jurys de concours de cuisine, assure la promotion de la culture gastronomique lors de dégustations, et mène des activités bénévoles autour du thème de la cuisine française. Sa générosité est aussi grande que

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son talent culinaire: M. Nakamura participe chaque année au buffet de bienfaisance organisé depuis 2002 par Médecins du Monde, sans oublier son implication personnelle en faveur des victimes du grand tremblement de terre de Niigata en 2007. Acteur majeur, depuis sa création, du French Food Culture Center (FFCC), il s’est impliqué de manière très importante dans la création et l’animation de l’« Académie du goût », un programme de promotion et d’animation sur la gastronomie française en direction des jeunes enfants organisé dans le cadre de la MOMAJ. Sa méthode pédagogique est basée sur l’enseignement de Jacques Puisais, qui est l’initiateur d’une méthode d’éveil sensoriel qui fait entrer le goût dans les écoles primaires françaises dès les années 1980. M. Nakamura a également été chef de cuisine du sommet du G8 à Toyako en 2008. M. Yukio HATTORI Directeur du Hattori Nutrition College

est dédié à la formation de spécialistes en nutrition, utilisant des préparations japonaises mais aussi chinoises et occidentales dans un enseignement pluridisciplinaire reposant sur de nombreuses démonstrations. De nombreux chefs français ont pu venir au Japon pour effectuer des démonstrations dans le cadre de cet établissement. Grâce à cette première expérience, certains d’entre eux ont pu développer des relations avec des groupes hôteliers japonais. M. Hattori est membre de associations nombreuses japonaises liées aux arts culinaires et à la diététique, ainsi que de plusieurs associations et confréries françaises représentatives de notre gastronomie, comme « l’Académie Culinaire de France » ou « le Club Prosper Montagné ». M. Hattori est également un promoteur actif de l’éducation alimentaire, sujet de plus en plus présent dans les politiques publiques dans le monde entier. Il est conseiller auprès des autorités japonaises pour l’élaboration d’une politique publique dans ce domaine. M. Kiyomi MIKUNI Grand chef de cuisine française

M. Hattori occupe une place particulière dans le paysage de la gastronomie et de l’alimentation au Japon, par l’étendue de ses activités, qui vont des questions de nutrition à la haute cuisine, en passant par les politiques publiques. Docteur en médecine, il devient administrateur du « Hattori Nutrition College », où il enseigne avant de prendre la direction et enfin la présidence de cet établissement en 1981. Ce collège

derrière les fourneaux des plus grands chefs français: Troisgros, Haeberlin et Chapel. Revenu au Japon au milieu des années 80, il devient le chef d’un bistrot français, puis ouvre son propre établissement, l’Hôtel de Mikuni, l’un des fleurons de la gastronomie tokyoïte. Il a ainsi été l’un des tous premiers à importer la cuisine française au Japon. En faisant de son nom le symbole de la qualité et du bon goût à la française, il a fait découvrir aux gourmets japonais le meilleur des terroirs français, grâce aux 15 établissements estampillés Mikuni présents dans tout l’archipel. Il ne s’est pas pour autant contenté d’importer la cuisine française, il l’a également épurée, stylisée, fusionnée en utilisant les ingrédients de sa province natale, Hokkaidô, dont il a été nommé officiellement « Ambassadeur gastronomique ». Inspiré par la peinture - car pour lui, « la cuisine, c’est un tableau sur une assiette » - il célèbre chaque jour le mariage des saveurs de nos deux pays. Ainsi, on trouve dans sa carte aussi bien des langoustines d’Odawara poêlées que de la soupe de truffes « façon Paul Bocuse » en hommage à l’un de ses maîtres. M. Mikuni a su créer son propre style et révéler le meilleur de nos deux cultures: comme il aime à le dire, sa cuisine n’est « ni française, ni japonaise, mais franco-japonaise » et surtout pleine d’originalité. ■

Après son apprentissage au Grand Hôtel de Sapporo, à l’Hôtel Impérial de Tokyo puis à l’Ambassade du Japon en Suisse dans les années 70, il devient l’élève de l’un des plus grands noms de la gastronomie mondiale, Fredy Girardet, ce qui lui ouvre ensuite les portes des établissements français les plus prestigieux. Il passe ainsi

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SECTION AMOMA DE LA MEUSE (55) Foire de Verdun et remises des médailles

C

’est dans le cadre de la Foire Régionale de Verdun que l’AMOMA Meuse a procédé le 10 septembre à la remise officielle des insignes du Mérite Agricole à sept récipiendaires. La présence de notre Président national Louis Orenga, conférait à cette manifestation une solennité toute particulière à ces moments émouvants. Madame le Préfet de la Meuse était bien naturellement présente. Les élus régionaux, départementaux, municipaux, députés, sénateurs, et responsables armée d’associations diverses ne s’y étaient pas trompés. Ils se pressaient à l’occasion de cette manifestation d’importance pour le monde Agricole. Concours présentation de d’élevage, matériel agricole, des filières lait, céréales, bois, etc. De nombreux acteurs économiques, décideurs, des filières agricoles avaient effectué le déplacement. A 16 h 30 sous la conduite du président Jean Pierre Laparra, c’est en cortége que les officiels commencent l’inauguration de la foire, parcourant les allées pour découvrir les parcs d’animaux et les stands des quatre cents exposants...

Pour la 1er fois l’AMOMA Meuse avait un stand, permettant d’informer les visiteurs des valeurs que confère cette distinction honorifique et rappeler l’historique de cette décoration instaurée par le ministre Lorrain Jules Méline. Louis Orenge et Daniel Roblin, ont accueilli comme il se doit les personnalités, qui ont marqué un intérêt particulier sur la présentation audio-visuelle présentant l’association. A 18 h 30, sous le chapiteau de l‘espace élevage, s’est déroule la remise des décorations. Une équipe dynamique avait veillé avec un soin d’horloger méticuleux à l’ordonnancement de cette cérémonie lui conférant un éclat particulier. Sur un fond de la campagne Meusienne se détachaient les drapeaux des ordres nationaux. Rappelons succinctement les parcours des récipiendaires dont les mérites n’échappent à personne. Jean-Pierre LAPARRA, président et organisateur infatigable de la Foire Verdun Expo. Il est membre de la Commission Municipale de Fleury devant Douaumont (village détruit), en 2008, il est Président de la commission municipale

et Maire de cette commune. Il assure avec l’ONF la gestion du patrimoine forestier. Patrick PERARD, Chef d’entreprise et Agriculteur. Constructeur de matériel pour l’agriculture, à la tête d’une dynamique entreprise qui emploie plus de 70 personnes. Les exportations représentent une part importante de sa production. Emile THOUVENIN, Conseiller général du canton de Vaubécourt, maire de Louppy le Château et Vice-président de la Codecom de Triaucourt-Vaubécourt Daniel ROBLIN, Président fondateur de l’AMOMA Meuse, cadre retraité de la MSA, personnalité incontournable du monde agricole, ancien juge du Conseil des Prud’hommes section agricole, organisateur du congrès national de l’AMOMA en 2009 et conseillé municipale de Verdun, il est responsable de plusieurs commissions municipales Ces récipiendaires se voyaient remettre l’insigne de Chevalier pour les trois premiers, d’Officier pour le dernier, des mains de Madame le Préfet de la Meuse, de Monsieur Philippe MANGIN, Président de la Coopérative EMC2, de Monsieur Rémi HERMENT, le toujours vert sénateur honoraire et ancien Président du Conseil Général de la Meuse, de Monsieur Arsène LUX, Maire de Verdun. Daniel BERNARDIN, a fait carrière au sein de la coopérative agricole EMC2 comme responsable de secteur. Il a particulièrement développé la culture de la pomme de terre en Meuse. Il recevait l’insigne de Chevalier des mains de Rémi HERMENT. Serge BRICE, dans un discours fort remarqué, Pierre FONTEYNE faisait valoir que la médaille qui lui était conférée était le témoignage direct de son implication au service de l’agriculture et de son engagement pour la formation

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des jeunes au sein de l’EPL Agro Meuse. Rémi HERMENT, membre d’honneur de l‘AMOMA Meuse recevait l’insigne d’Officier de la part de Bernard HEUSELE. Agriculteur, adhérent au Centre Départemental des Jeunes Agriculteurs, syndicaliste, élu, attaché à la défense les réalités régionales, à rétablir le sort des exploitants laitiers en mettant sur place une organisation. Créant l’Union Laitière de la Meuse, qui n’a cessé de se développer au grand bénéfice de ses adhérents, transformant à ce jour 450 millions de litre de lait localement produit. Pour cette raison, le nouvel officier a siégé en qualité

d’administrateur à la Fédération Nationale des Producteurs de Lait et à l’Interprofession Laitière qu’il a, entre-temps, présidée, occupant entre autres fauteuils ceux de la FDSEA, de la MSA, de la Caisse de Crédit Agricole et celle de la Fédération des Coopératives de la Meuse. BERNARD HEUSELE, Enfin, Bernard reçoit le collier de Commandeur des mains du Président National de l’AMOMA, Louis Orenga de Gaffory. C’est l’occasion de rappeler qu’ingénieur agricole, originaire de la banlieue de Lille. Il se vit confier en 1965 à l’issue de ses études par Remi HERMENT la mission de fédérer et structurer du la production laitière

département avec cette consigne pour viatique : « Vous êtes seul, tout est à mettre en place et vous disposerez de peu de moyen financier ». La réussite sera à la hauteur de la tache et son nom est indissolublement lié à la grande aventure de l’Union Laitière de la Meuse. En 1966 l’entreprise embauche des collaborateurs, se structure et œuvre dans un esprit d’équipe pour construire et développer les activités de services. Avec pour seul soutien, la confiance des producteurs, il s’est trouvé d’avoir « travaillé avec une équipe dirigeante fonctionnelle épatante ». Ses compétences professionnelles furent largement utilisées dans les fonctions de Juge puis de Vice-président au Tribunal de Commerce de Verdun et Président exécutif de l’Agence de Développement Economique de la Meuse où il instruira de nombreux dossiers. A la fin de cette manifestation c’est sous les applaudissements nourris de la nombreuse assistance qu’a été félicité ce millésime 2010. Cette belle journée s’est terminée en soirée festive autour d’un grand buffet dressé par la Chambre d’Agriculture de la Meuse et l’association « Meuse et Merveilles » permettant ainsi de découvrir et de déguster les produits régionaux accompagnés de vins des « Côtes de Meuse ». ■

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REGARDS SUR L’AVENIR DE L’AGRICULTURE *URXSHGHUpÁH[LRQVXUO·DYHQLUGHO·DJULFXOWXUH du G20 qui a débuté en novembre 2010. Le groupe de réflexion s’est fixé l’objectif de contribuer de manière libre aux débats sur l’avenir de l’agriculture française et européenne, et sur les aspects alimentaires, sociétaux, culturels et économiques de l’agriculture dans le monde.

B

runo LE MAIRE, Ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, a présenté le 22 septembre dernier les travaux du groupe de réflexion sur l’avenir de l’agriculture européenne, rassemblés dans l’ouvrage collectif intitulé « Regards sur l’avenir de l’agriculture».

«Notre agriculture a-t-elle un avenir ? Quel modèle économique développer ? Comment améliorer l’image des agriculteurs ?». À ces questions posées par le ministre, chaque membre du groupe de travail a livré sa réflexion lié à son expérience, en sachant comme le précise Eric LE BOUCHER, qu’ «en 2050, il faudra nourrir 9 milliards d’êtres humains ». Mais si la réalisation de cet enjeu paraît difficile, Marion GUILLOU rappelle que «le défi est de taille, certes, mais il est à la mesure de nos atouts». Ainsi, «Au XXe siècle, la moitié des gains de productivité agricole a été liée aux avancées de la recherche dans le domaine génétique». Profitant de la constitution de ce groupe de réflexion, Jean-Pierre JOUYET et Christian de BOISSIEU ont présenté leurs propositions sur la régulation des marchés agricoles en vue de la présidence française

L’avenir de l’agriculture en France et en Europe ne concerne pas seulement les agriculteurs, mais la société toute entière. C’est pourquoi le groupe est composé de personnalités d’horizons différents. L’expertise de chacun des 17 membres dans des domaines variés, mais liés à l’agriculture, a permis d’enrichir le débat agricole et de l’ouvrir à toutes les problématiques contemporaines :

notre alimentation, notre conception des marchés et de la régulation, notre environnement, notre capacité à innover, notre relation avec les pays en voie de développement. Ce groupe s’est réuni tous les mois autour de Bruno LE MAIRE depuis son installation le 17 février 2010. Des travaux ont également été conduits en groupes thématiques. Dacias CIOLOS, Commissaire européen chargé de l’agriculture, Luc CHATEL, Ministre de l’Éducation nationale, et tous les syndicats représentatifs agricoles ont également participé à ces travaux. ■ N.KAMARA

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LA FÊTE DES VENDANGES À MONTMARTRE Par Claude Lelievre section de Paris

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amedi 9 octobre, l’AMOMA était représentée à la « fête des vendanges » du clos Montmartre, par la section de Paris et, par la section de Seine saint Denis à travers l’association ‘’ Aubervilliers en fleurs’’ Placée sous le signe de l’humour, la cuvée 2010, 77 ème édition des vendanges de Montmartre avait pour parrain, Gérard Jugnot venu en voisin, et pour marraine Firmine Richard. Le matin, pour le Ban des vendanges, de l’humour il y en eu ; bien sûr de la part du parrain mais

aussi de la part de la marraine et également de la part des différents intervenants, Daniel Vaillant Maire du 18 ème arr. le Président de la République… libre de Montmartre etc L’après midi, grand défilé de près de trois heures dans les rues du 18 ème arr de toutes les confréries présentes, surtout vineuses, via les Vignes, le Moulin de la Galette et la place des Abbesses. Le vin aidant l’ambiance était on ne peut plus joyeuse et aussi grâce à l’animation de quelques amuseurs, notamment un trio de musiciens joyeux drilles «Les Coquets». Une foule impressionnante et ravie du spectacle était présente tout au long du défilé qui s’est terminé, au pied du Sacré Cœur, par un vin d’honneur sans eau En espérant que pour la cuvée 2011, la participation de l’AMOMA sera encore plus importante.

Petit historique Si l’histoire des vignes de Montmartre remonte semble-til à l’époque Gallo- Romaine, les premiers documents relatifs aux vignes datent de 944 (annales du Chanoine Flodoard) on appelait le vin issu de ces vignes ‘’le Picolo de Montmartre’’. A la moitié du XIX émet siècle les vignes sont à l’agonie et disparaisses. Il faudra attendre les années 1930 pour que Montmartre renoue avec sa tradition vinicole grâce entre autres au dessinateur Francisque Poulbot créateur des P’tits Poulbots, et de la République de Montmartre, à Pierre Labric, Maire de la commune Lbre de Montmartre et à Victor Perrot, Président du vieux Montmartre. Des vignes furent à nouveau plantées, dont le cru se nomme ‘’Clos Montmartre ‘’, en 1934 aura lieu la première fête des vendanges sous le parrainage de Fernandel et de Mistinguett, avec je suppose, également de la bonne humeur… ■ source syndicat d’initiative de Montmartre

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LA RACE BOVINE VOSGIENNE “UNE BELLE IMAGE DE LA MONTAGNE DES VOSGES” Par Michel Thouvenin

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llustrer et mettre en scène “l’Artiste des pâturages de la haute et moyenne montagne dans les Vosges” en l’occurrence “cette majestueuse Bovine Vosgienne” voir un spécimen en photo “Laurette” est son propriétaire Lionel Vaxelaire de Saulxures sur Moselotte, aujourd’hui exploitant de La Ferme Auberge de “La Prenzières” sur une sommité de la ville, c’est supposer que préalablement la nécessité de réaliser un cadre d’accueil verdoyant sur des sites d’altitude “entre 800 et 1300 mètres” permettant un cycle de pâturage court (de mai à octobre) pour la transhumance en raison des rigueurs hivernales, la plupart étant en l’état de friches arbustives. A cet égard Georges Savouret professeur honoraire d’histoire et de géographie nous apporte des réponses à ce sujet dans son ouvrage “La vie Pastorale dans les Hautes Vosges” publié en 1985 par les Editions Serpenoise (Presse universitaire de Nancy) sur les travaux d’aménagement entrepris par les hommes. Création d’une vingtaine de Chaumes comprenant la construction d’une marcairie (fabrication du fromage) logement, étable indispensable à la gestion de

l’espace ouvert (gîte) Le cas de Schmargult est révélateur des “trésors d’ingéniosité” empruntés par les usagers pour mener à bien ces ensembles harmonieux que les gens de passages, les promeneurs, les randonneurs, les skieurs et les touristes notamment apprécient. Les deux esquisses jointes illustrent de l’évolution des Chaumes due en particulier à la ténacité des propriétaires. Les générations NEFF depuis plus d’un siècle assurées de pérennité avec l’arrivée du quatrième partenaire Florent âgé de 26 ans (voir photo) pour la gestion d’un domaine de 35 laitières (fabrication des fromages Tome des Chaumes et Munster Fermier) voire la création de valeur avec les yaourts aux arômes et saveurs de la montagne venant en complément de 140 couverts en restauration, 8 chambres pour l’hébergement et un espace ouvert d’une centaine d’hectares. Un beau fleuron d’accueil et de gestion. Selon Mr Savouret toujours, les étapes sont notoires à partir du IV° siècle avec une apogée au XVI° (2.000 têtes de bovins) les désastres de la guerre de trente ans à partir de 1630 pour enfin retrouver une activité pérenne avec l’estivage et l’émergence des marcairies au XVIII° siècle

LE RÔLE DE LA RACE BOVINE VOSGIENNE La prise de conscience et les concours déterminant au titre desquels ont peut citer l’AVEM (Association Vosgienne d’Economie Montagnarde) depuis le 24 juin 1967 à l’occasion de la tenue de son assemblée générale à Remiremont pour une action de sensibilisation portant sur ses qualités de rusticité, de longévité et d’adaptation à soutenir les rigueurs de la montagne nonobstant ses apparences physiques (Aplombs, fierté et couleur) reconnues et appréciées des exploitants, usagers de la montagne et de la profession. Le rôle incitatif de l’AVEM aura été essentiellement d’œuvrer pour la réimplantation de la race et de contribuer financièrement aux nécessaires contrôles de performances, voire appuis administratifs en fonction des demandes du groupement de producteurs ou situations particulières dignes d’intérêt. Deux éléments décisifs vont intervenir grâce à un concours financier de 30.00,00 francs accordé par l’administration centrale suite à une démarche entreprise le 28 octobre 1976 d’une part et une étude technico-économiques entreprise par la DRA et l’ENSAIA d’autre part, dans le cadre d’une réimplantation décidée le 12 juillet 1976 par l’AVEM pour la reconnaissance de la race, Dès lors l’action de relance se poursuivra sans relâche avec l’EDE (Etablissement Départemental de l’Elevage) des Vosges.

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herbagère des pâturages, nombre d’agriculteurs du massif ont coordonné les efforts en se regroupant sous « la bannière » du SIFM (Syndicat Inter Professionnel du Fromage Munster) au sein du Parc naturel régional des Ballons des Vosges. L’objectif : garantir un produit typique issu d’une zone géographique délimitée et fabriqué selon un savoir-faire local, respectant l’identité du produit : Fromage Fermier

La volonté notoire de l’EDE de s’engager fortement par la mise en œuvre des moyens administratifs et techniques ajoutés aux actions remarquables entreprises par la coopérative d’insémination, du contrôle laitier et de la fabrication du fromage. Les résultats que l’EDE a bien voulu nous communiquer sont élogieux. Une race qui revient de loin l’origine en effet remonterait vers le 17° siècle avec une apogée au début du 20° siècle. De son côté, l’Alsace et notamment le Haut Rhin avait maintenu quelques élevages, surtout la tenue du Heard Book de la race à Mulhouse et le testage à Gunsbach. Sous l’impulsion de l’EDE la mise en œuvre successives des programmes de prophylaxie, les informations transmises au groupe de producteurs (une vingtaine) concernant en particulier la consanguinité conforté par les plans d’accouplement et le pointage des critères de performances, auront été autant d’éléments nécessaires pour le développement de cette race bovine vosgienne. La fabrication du fromage en raison de la qualité

Une statistique EDE est révélatrice de l’évolution de la race sur le massif des Vosges ! ‡ 1914 : 125.000 têtes, ‡ 1932 : 72.000, ‡ 1949 : 19.000, ‡ 1967 : 7.300, ‡ 1975 : 4.000, ‡ 1977 : 3.000, ‡ 1984 : 6.350, ‡ 1990 : 8.500, ‡ 1997 : 9.500, ‡ 2000 : 9.700 et ‡ 2005 : 9.900 Des espoirs raisonnables pour un développement durable. Il se trouve qu’au mois d’août dernier, Mr Pierre Masseret, Président du Conseil régional de Lorraine, accompagné notamment de Mr Philippe Petitjean Directeur Départemental du Territoire des

Vosges a tenu à s’informer, de la situation de l’élevage en RBV chez Mr Bruno Arnould à La Bresse (Président du groupement des éleveurs en RBV pour les Vosges, orienté vers la production laitière) dans le cadre d’un concours de la Région portant sur un programme tendant à promouvoir le développement du plan de relance comprenant des mesures financières concernant les aides agro-environnementales compensatoires appropriées au titre du développement de la race. Un encouragement attendu Conclusion : Le bon sens des paysans en général, des montagnards en particulier, leur ténacité et persévérance, leur foi quant à la place de La Race Bovine Vosgienne sur la moyenne et haute montagne des Vosges d’une part, le partenariat des Associations et Organisations professionnelles agricoles d’autre part, enfin le concours des collectivités territoriales auront prévalu pour assurer la pérennité de cette « noble » Race Vosgienne, gracieuse et photogénique en plus de ces qualités fromagères incontestées. Une belle image de la montagne des Vosges. ■

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CHRONIQUE JURIDIQUE Par Robert BOTHOREL REFLEXIONS SUR LA NOTION D’INTERÊT GENERAL Avec un champ d’interventions possibles particulièrement vaste, il est difficile d’être exhaustif dans l’appréhension de cette notion, à la fois dans son fondement et dans les justifications de sa légitimité. L’essai entrepris ci-après borne ainsi son ambition à quelques commentaires sur sa signification et sur certains aspects de son application.

I- Portée de la notion d’intérêt général Aucun texte ne décrit, dans sa définition et a fortiori, dans la notion ses composantes, d’intérêt général. A défaut de pouvoir posséder de tels critères d’appréciation circonscrite, l’on demeure conduit à appréhender ladite notion avec un certain relativisme. Son fondement théorique est certes avéré ; c’est la primauté de l’intérêt général sur les intérêts particuliers. Mais il n’est cependant pas perçu comme un recours que l’on peut utiliser devant les juridictions. Il demeure donc a priori dans l’abstraction avant de recevoir une traduction concrète, le cas échéant, dans un dispositif législatif. Pour aboutir à cette fin il faut donc que, dans le contexte d’une situation donnée, soient construites des motivations qui avalisent la pertinence de l’intérêt général. Elles vont donc, à l’évidence, être disparates dans leur formulation puisque dépendantes de circonstances de fait qui commandent, en la matière, une évaluation de l’intérêt général. Ce n’est donc, avec pragmatisme,

que l’on peut affirmer la prééminence de cette notion car, sans assise juridique, c’est de l’environnement sociétal que doit procéder essentiellement la recherche de la finalité en cause.

II- Quelques aspects de la notion d’intérêt général L’on peut se prévaloir de l’intérêt général à divers titres. Son approche peut être faite au nom de principes de morale comme notamment l’équité et le civisme : ‡ O·pTXLWp SDU FH TXH VD recherche est, à l’évidence, une préoccupation éminente de justice, afin en l’espèce de lutter contre les discriminations.. ‡ OH FLYLVPH SDU FH TXH OH dévouement à la collectivité est spécifiquement une manifestation qui s’inscrit dans l’attachement aux valeurs d’altruisme et de solidarité et le combat contre les incivilités. Autre détermination justifiant l’appui sur cette notion, c’est celle qui procède d’un concept d’utilité collective. L’on trouve spécialement l’application pratique de cet objectif dans deux exemples d’opérations telles que : ‡ O·H[SURSULDWLRQ SRXU FDXVH publique, laquelle d’utilité intervient dans le cadre d’une procédure ad hoc aboutissant à une décision prise par arrêté ou par décret .Des recours sont possibles devant les tribunaux administratifs ou le Conseil d’Etat si les atteintes à la propriété ou à l’environnement sont estimées excessives. ‡O·H[HUFLFHGHGURLWVGHSUpHPSWLRQ par le maire d’une commune pour la construction de logements sociaux ou pour la protection des espaces naturels engagée par exemple par le Conservatoire du littoral.

L’appel à la notion d’intérêt général peut-être par ailleurs la résultante de la volonté d’assurer aux usagers un égal accès aux services publics. Il s’agit à cette fin de satisfaire à deux impératifs: ‡ OD FRXYHUWXUH WHUULWRULDOH VDQV exclusive, de la fourniture par ces services, de leurs prestations à l’ensemble des intéressés, et cela quelle que soit la situation géographique de leur résidence. ‡ O·REOLJDWLRQ G·DVVXUHU OD continuité de la reddition desdits services, c’est à dire sans rupture pouvant être imputée à une moindre rentabilité occasionnelle de leur exécution.

III.- Domaines d’application de la notion d’intérêt général. Sans connotation juridique expresse, la notion d’intérêt général n’en est pas moins présente dans certaines matières du droit positif : ‡HQOpJLVODWLRQILVFDOHRHOOHHVW citée, à l’article 200 du Code général des impôts, comme représentative de l’exigence d’une obligation d’exercice d’activité pour ouvrir le droit à un avantage fiscal, en l’espèce une réduction d’impôt, et cela par l’entremise notamment des associations reconnues d’utilité publique (cf : revue N°21). ‡HQGURLWFRPPXQDXWDLUHRSRXU tempérer la rigueur du principe de la libre concurrence, clef du marché intérieur, est reconnue l’admission de services qualifiés «d’intérêt économique général», comme pouvant fonctionner selon des conditions compatibles avec la nature de leurs missions. C’est en substance ce que prévoit l’article 14 du Traité de Lisbonne relatif au fonctionnement de l’Union européenne.■

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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE JUDICIAIRE Par Maître Didier TONIN, Avocat au Barreau de Paris Section AMOMA de Paris La procédure de sauvegarde judiciaire constitue l’innovation majeure de la loi de sauvegarde du 26 juillet 2005 (article L620-1 à L627-4 du Code de commerce et articles 50 à 169 du décret du 28 décembre 2005). Elle instaure un régime incitatif et protecteur destiné à permettre au débiteur en difficulté de se mettre sous la protection du tribunal le temps de restructurer son entreprise et de négocier ses dettes avec ses créanciers, sans attendre que sa situation se dégrade. L’ordonnance du 18 décembre 2008 vise à faciliter aux dirigeants le recours à cette procédure en modifiant le critère d’ouverture de celle-ci, en réduisant le rôle des organes de la procédure au profit du dirigeant, en réduisant le champs des sanctions patrimoniales qui lui sont applicables et en améliorant le sort de garants. Conformément à l’article L 620-1 et suivants du Code de commerce, la procédure de sauvegarde est ouverte aux débiteurs commerçants, artisans, agriculteurs, professionnels indépendants, personnes physiques ou morales, «qui, sans être en cessation des paiements, justifient de difficultés qu’il[s] [ne sont] pas en mesure de surmonter.» Cette procédure se différencie du redressement judiciaire en ce sens qu’elle offre des avantages spécifiques pour tenir compte de la situation spécifiques du débiteur tels que l’initiative exclusive de demander l’ouverture de la procédure, le maintien du pouvoir

d’administration de l’entreprise, le bénéfice étendu au dirigeantcaution des remises accordées par le plan de sauvegarde.

1- Les conditions d’ouverture de la procédure de sauvegarde Les débiteurs concernés par l’ouverture d’une procédure de sauvegarde sont les débiteurs commerçants, artisans, professionnels agriculteurs, indépendants, personnes physiques ou morales. Le débiteur doit justifier des difficultés qu’il n’est pas en mesure de surmonter (sans pour autant être en cessation des paiements). L’appréciation de la gravité des difficultés est laissée à l’appréciation du juge. Seul le représentant légal de la personne morale ou le débiteur personne physique est habilité à demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde. La demande doit être effectuée: - soit auprès du tribunal de commerce compétent si le débiteur est commerçant (personne physique ou morale) ou immatriculé au répertoire des métiers; - soit auprès du tribunal de grande instance dans les autres cas, c’està-dire à l’égard des personnes morales de droit privé non commerçantes, des agriculteurs, de professionnels indépendants, des sociétés civiles, des associations de la loi de 1901, des syndicats et comité d’entreprise, etc…

2- L’ouverture de la procédure de sauvegarde a) Si le tribunal déclare la demande recevable, il ouvre la procédure de sauvegarde et désigne un jugecommissaire, chargé de veiller au déroulement rapide de la procédure et à la protection des intérêts en présence, un représentant des créanciers, chargé de défendre l’intérêt collectif des créanciers et un administrateur judiciaire chargé d’assister ou de surveiller le dirigeant. Le dirigeant peut proposer au tribunal le nom d’un l’administrateur judiciaire. La désignation de ce dernier est cependant facultative lorsque la procédure est ouverte au bénéfice d’une personne dont le nombre de salariés ou le chiffre d’affaire est inférieur à des seuils fixés par décret. Le jugement d’ouverture de la procédure est publié au BODACC ou dans un journal d’annonces légales. b) La procédure de sauvegarde débute alors par une période d’observation d’une durée de 6 mois, renouvelable une fois. Cette période est instituée en vue de l’établissement d’un bilan économique et social et de propositions tendant à permettre à l’entreprise de poursuivre son activité. Dès l’ouverture de la procédure, il est dressé un inventaire du patrimoine du débiteur ainsi que des garanties qui le grèvent. Cet inventaire, remis à l’administrateur et au mandataire judiciaire, est complété par le débiteur par la

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mention des biens qu’il détient susceptibles d’être revendiqués par un tiers. Le débiteur remet à l’administrateur et au mandataire judiciaire la liste de ses créanciers, du montant de ses dettes et des principaux contrats en cours. Il les informe des instances en cours auxquelles il est partie. A partir de la publication du jugement, les créanciers dont la créance est née antérieurement au jugement d’ouverture disposent de 2 mois pour déclarer leur créance à l’administrateur judiciaire, délai augmenté de 2 mois pour les créanciers étrangers. Le chef d’entreprise conserve son pouvoir de gestion dans l’entreprise. L’administrateur judiciaire n’assure qu’une mission d’assistance et de surveillance.

3- Les effets de la procédure de sauvegarde Conformément à l’article L622-7 du Code commerce, le jugement ouvrant la procédure emporte, de plein droit, interdiction de payer toute créance née antérieurement au jugement d’ouverture, à l’exception du paiement par compensation de créances connexes. Il emporte également, de plein droit, interdiction de payer toute créance née après le jugement d’ouverture, non mentionnée au I de l’article L. 622-17 (créances nées régulièrement après le jugement d’ouverture pour les besoins du déroulement de la procédure ou de la période d’observation, ou en contrepartie d’une prestation fournie au débiteur pendant cette période). Ces interdictions ne sont pas applicables au paiement des créances alimentaires. Le jugement d’ouverture interrompt ou interdit toute action en justice tendant à la condamnation du débiteur au

paiement d’une somme d’argent, à la résolution d’un contrat pour défaut de paiement ainsi que les procédures d’exécution de la part des créanciers. Le jugement d’ouverture suspend également toute action contre les personnes physiques coobligées ou ayant consenti un cautionnement, garantie autonome en faveur de l’entreprise. Le cours des intérêts légaux et conventionnels, ainsi que de tous intérêts de retard et majorations liés à des contrats de prêt d’une durée inférieure à un an sont arrêtés. La procédure de sauvegarde peut être étendue aux personnes dont le patrimoine est confondu avec celui du débiteur (notamment dans le cas d’une société fictive).

4- Le plan de sauvegarde de l’entreprise L’article L629-1 du Code de commerce prévoit que, lorsqu’il existe une possibilité sérieuse pour l’entreprise d’être sauvegardée, le tribunal arrête dans ce but un plan qui met fin à la période d’observation. Au vu du bilan économique, social et, le cas échéant, environnemental, le débiteur, avec le concours de l’administrateur, propose un plan. La durée du plan ne peut excéder 10 ans ou 15 ans pour les agriculteurs. Ce plan de sauvegarde comporte, s’il y a lieu, l’arrêt, l’adjonction ou la cession d’une ou de plusieurs activités de l’entreprise. Le projet de plan détermine les perspectives de redressement en fonction des possibilités et des modalités d’activités, de l’état du marché et des moyens de financement disponibles. Il définit les modalités de règlement du passif et les garanties éventuelles

que le débiteur doit souscrire pour en assurer l’exécution. Afin de préparer le plan, l’administrateur consulte les créanciers individuellement ou par l’intermédiaire de comités de créanciers, sur les délais de paiement ou les remises qu’ils sont disposés à accorder au débiteur. La constitution des comités des créanciers est facultative, sauf lorsque les comptes ont été certifiés par une commissaire aux comptes ou établis par un expert-comptable et lorsque le nombre de salariés de l’entreprise est supérieur à 150 et lorsque le chiffre d’affaire est supérieur à 20 millions d’euros. Une fois que l’accord est approuvé par les créanciers et validé par le tribunal, ce dernier nomme l’administrateur ou le mandataire judiciaire qui, en qualité de commissaire, sera chargé de veiller à l’exécution du plan. Quand il est établi que les engagements énoncés dans le plan ou décidés par le tribunal ont été tenus, celui-ci, à la requête du commissaire à l’exécution du plan, du débiteur ou de tout intéressé, constate que l’exécution du plan est achevée. En revanche, si le débiteur n’exécute pas ses obligations dans les délais convenus, le tribunal peut prononcer d’office ou à la demande d’un créancier ou du commissaire de l’exécution, la résolution de plan de sauvegarde. Les délais de paiements qui ont été accordés à l’entreprise sont alors supprimés. Cabinet d’avocats T&T ( 01 40 26 59 27 )■

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CONDITIONS D’ACHAT SPÉCIALES AMOMA POUR LES INSIGNES DU MÉRITE AGRICOLE ET LES AUTRES DÉCORATIONS ( Tarifs applicables jusqu’au 31 décembre 2010)

(Avers)

Médaille de table : À l’initiative de l’AMOMA, l’Administration des Monnaies et Médailles frappe une méGDLOOHGHWDEOHjO·HIÀJLHGX0pULWH$JULFROHHQEURQ]H ÁRUHQWLQ G·XQ GLDPqWUH GH  PP LQVFULWH GDQV OD FROOHFWLRQGH/D0RQQDLHGH3DULVDX[GpFRUDWLRQVRIÀFLHOOHVIUDQoDLVHV

MÉDAILLE DE TABLE DU MÉRITE AGRICOLE

(

DRAPEAU DU MÉRITE AGRICOLE

(C

(Cliché J.-N. PLAGÈS)

CROIX D’OFFICIER DU MÉRITE AGRICOLE

(Avers)

Elle présente : - à l’avers : ODPpJHQGH©2UGUHGX0pULWH$JULFROHªHW OHVPLOOpVLPHVGHFUpDWLRQGHVWURLVJUDGHV - au revers : OHVGDWHVGHVGpFUHWVHWOHVQRPVGHV0LQLVWUHVGHO·$JULFXOWXUHTXLRQWLQVWLWXpO·2UGUH

INSIGNES DU MÉRITE AGRICOLE ET AUTRES DÉCORATIONS Recommandation : O·$020$HQJDJHVHV0HPEUHVjVH IRXUQLUHQGpFRUDWLRQVHWPpGDLOOHVDXSUqVGHODVRFLpWp © $X7UpVRUGH3DULV ªGLVWULEXWHXUDJUppGHOD0RQQDLH GH3DULVIDEULFDQWTXLSUpVHQWHOHVPHLOOHXUHVJDUDQWLHV GHTXDOLWpHWGHFRQIRUPLWp Conditions spéciales AMOMA : /D FRQYHQWLRQ SDVVpH DYHFODVRFLpWp© $X7UpVRUGH3DULV ªGLVWULEXWHXUDJUpp GHOD0RQQDLHGH3DULVRIIUHDX[DGKpUHQWV DYHFPHQWLRQ REOLJDWRLUH GX Qƒ G·DGKpUHQW  XQH UHPLVH GH  VXUOHWDULISXEOLFGHOD0RQQDLHGH3DULVLQFOXVHGDQVOH WDULILQGLTXpFLFRQWUH &RQWDFWM. Bertrand CHARRIER 7UpVRUGH3DULV6HUYLFH&RPPHUFLDO 5XH/pRQ-RXKDX[3$5,6 7pO 01 40 03 66 84 ‡)D[ Courriel : [email protected] Autres articles : /H7UpVRUGH3DULV SHXWpJDOHPHQWYRXV SURSRVHUGHVGUDSHDX[SRXUYRV6HFWLRQVGHVSLqFHVGH PRQQDLHGHVPRXODJHVHWGHVELMRX[Q·KpVLWH]SDVj OHFRQVXOWHU

Tarifs : 0pGDLOOHGHWDEOH0pULWH$JULFROHFROOHFWLRQJpQpUDOH ‘PP 3UL[XQLWDLUHDYHFUHPLVHGH  ½77& 0pGDLOOHGX0pULWH$JULFROHDYHFUHPLVHGH 0pGDLOOHRUGRQQDQFH&+(9$/,(5 ½77& 0pGDLOOHRUGRQQDQFH2)),&,(5 ½77& 0pGDLOOHRUGRQQDQFH&200$1'(85 ½77& (FULQYHORXUVYHUW ½77& $JUDIHJUDGH&KHYDOLHU ½77& $JUDIHJUDGH2IÀFLHU  ½77& 5RVHWWHJUDGH&RPPDQGHXU ½77& )UDLVGHSRUW ½77& Attention ! L’AMOMA ne se charge pas de l’exécution des commandes : merci d’envoyer celles-ci directement au Trésor de Paris, avec les chèques établis au nom de ce dernier !

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Louis PASTEUR et Jules MÉLINE, une amitié discrète, fidèle et vigilante.

L

es études de PASTEUR (18221895) sont bien connues, et largement médiatisées: musée, mausolée… Dès 1854, à 32 ans, le Professeur quitte Strasbourg, et dès 1857, il donne un cours régulier, à DOUAI, rue de l’Université, sur ce que l’on pourrait nommer, aujourd’hui, «bioénergie» ou «biotechnologie alimentique». En 1865, son jour de gloire, il est reçu au château de Compiègne, dans un week-end de hautes personnalités, pour présenter à l’Empereur son livre: Études sur les virus. C’est alors qu’un officier de l’Etat Major, lui remet un livre de Nicolas APPERT de 1810, l’Art de conserver… qu’il n’avait pas encore lu ! On peut lire sa phrase historique: «finalement

je n’ai fait qu’appliquer la méthode de Nicolas APPERT, mais j’ignorais qu’il l’avait réalisée, un demi-siècle avant moi !» Jules MÉLINE,(1838-1925), intervint dans l’œuvre de Pasteur, plus de 20 années plus tard, au jubilé de PASTEUR en 1892, à la Sorbonne. PASTEUR a été occupé par d’autres fonctions, à l’Institut Pasteur, à partir de 1887 à l’Ecole Normale Supérieure… MELINE est moins connu. Né à Remiremont, avocat, il est élu député des Vosges en 1872 (réélu en 1876, 1881, 1885, 1893, 1898), puis Sénateur en 1903. Le Premier Ministre, à temps plein, est DEVES en 1880, puis MARLY en 1882,et, enfin, MELINE

en 1883. Il le sera encore en 1915. Très dévoué à l’Agriculture, il créa l’ordre du Mérite Agricole, le 7 juillet 1883, en 1894 le Crédit Agricole ; il devient, en 1893, Président de l’Association de l’Industrie et de l’Agriculture (l’Association des Chimistes, date de 1882, aujourd’hui A.C.I.A.A.S.). Alors, évidemment, lorsque PASTEUR lui demande à la Sorbonne, en 1892, «d’organiser» les cours qu’il donnait, dès 1857, à Douai (où se trouvait dès 1812 la ferme Ecole de la sucrerie de betteraves), le Ministre répond positivement. L’Ecole Nationale des Industries Alimentaires (ENIA) est née, dans ces même locaux, historiques, en 1893. PASTEUR, malade, va mourir en 1895. Les deux amis se quittent . MELINE va encore connaître beaucoup d’honneurs: Président de l’Assemblée Nationale, Premier Ministre de 1896 à 1898 ; il publia en 1919: le Salut est la terre. La place manque pour raconter l’avenir de l’E.N.I.A. de PASTEUR: devenue, en 1954, Ecole Nationale Supérieure des Industries AgroAlimentaires, puis transférée en 1957, à Massy, sur le site même de Nicolas APPERT. Une immense aventure à l’origine des hypermarchés… Je citerai encore Jean BURG, INA 1932, André BONASTRE, INA 1934, qui ont été directeurs à Massy, et donc, contributeurs réels de l’institution pasteurienne. Souhaitons qu’une biographie fasse sortir de l’ombre, et de l’oubli, cette épopée, liée à une grande amitié discrète… peutêtre à l’occasion du 200ème anniversaire de la mort d’ Antoine Augustin PARMENTIER, en 1813. Michel MUNIER. ■

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Pour adhérer à l’AMOMA QUELQUES MOTS DE PRÉSENTATION

L'ORDRE DU MÉRITE AGRICOLE L’Ordre du Mérite Agricole a été institué le 7 juillet 1883, avec le grade de Chevalier. Véritable « Légion d'Honneur agricole » - les liserés rouges bordant le ruban moiré vert de la décoration le rappellent - il a pour but d'honorer les personnes ayant rendu des services marquants à l'Agriculture. Le grade d'Officier a été créé en 1887, celui de Commandeur en 1900. Un Conseil de l'Ordre fut installé en 1896. Il est l'une des rares distinctions maintenues en 1963 lors de la création de l'Ordre National du Mérite regroupant plusieurs Ordres et Mérites. Le Mérite Agricole est décerné deux fois par an : le 1er janvier et le 14 juillet. L'Ordre compte environ 29.000 décorés dont 23.500 Chevaliers et 4.500 Officiers. Tous les titulaires de cette prestigieuse décoration ont en commun un idéal inspiré par le souci d'en préserver les valeurs.

L'AMOMA, ASSOCIATION DES MEMBRES DE L'ORDRE DU MÉRITE AGRICOLE Créée en 1992, l'AMOMA est la seule Association de décorés de l'Ordre reconnu par le Ministère de l'Agriculture. Elle regroupe les titulaires des trois grades qui partagent ses objectifs : − Concourir au prestige de l'Ordre en France et à l'étranger. − Instaurer des liens d'amitié, d'entraide et de solidarité entre ses membres. − Défendre leurs intérêts moraux, sociaux et matériels. − Organiser et soutenir les manifestations tendant au rayonnement de l'Ordre. Elle est structurée en Sections sur le territoire français et à l'étranger. Elle édite plusieurs fois par an la revue « Le Porreau » et organise un Congrès annuel auquel sont conviés tous les Adhérents et sympathisants. Toute personne titulaire de l'Ordre qui adhère à ses statuts peut en devenir Membre.

Pour devenir Membre de l'AMOMA, il suffit de remplir le bulletin d'adhésion ci-dessous.

Attention : Ce bulletin est exclusivement réservé aux adhésions nouvelles. Les adhérant ne doivent pas l'utiliser pour régler leur cotisation!

BULLETIND’ADHÉSION À renvoyer à : AMOMA - 78 rue de Varenne - 75349 PARIS 07 SP ( Tél :01.49.55.83.73 ) Mme

M. (autre : Mlle, Dr, Me) Nom : .......................................... Prénom : .................................................................

Profession ‡ .......................................................................................................................... Préciser SVP :

Retraité(e)

Adresse........................................................................................................................................................................................

Code postal : ................... Ville: ................................................................................................................................................... Téléphones : privé : ..............................

- professionnel : ............................... .. – portable : ............................................

F a x : ..................................... E ma i l : .................................................... @ ..............................................................................

Grade :

Chevalier

Officier

Commandeur - Arrêté du : ..........................................................................

MEMBRE TITULAIRE * Adhésion individuelle : 26 € * Couple de décorés : l'un paye 26 €, le conjoint 13 € soit 39 € MEMBRE ASSOCIE * Conjoint survivant d'adhérent : 13 € MEMBRE BIENFAITEUR : Soutien financier exceptionnel laissé à l'appréciation de l'intéressé(e). A payer par chèque bancaire établi à l’ordre de l’AMOMA

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