DISCOURS DE M. LE MAIRE LORS DE LA CEREMONIE DES VOEUX

le prouvent, ce sont les plus humbles qui les paient, en général, au prix fort, au prix de leur travail, de leur santé, de leur vie de famille, de la ...

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DISCOURS DE M. LE MAIRE LORS DE LA CEREMONIE DES VOEUX 2012 LE 7 JANVIER 2012. M. le Conseiller Général, Monsieur Le Président de la Communauté de Communes Côtes de Penthièvre, Mesdames, Messieurs les Maires et élus du territoire et locaux, Madame, Messieurs les représentants des services de l'Etat, Monsieur Le Curé, Madame et Messieurs les Présidents d’Associations, Monsieur le tout nouveau commandant du Centre de Secours de Pléneuf Val-André, le Lieutenant Gouinguenet Laurent qu'on ne présente pas à Planguenoual puisque Laurent est un conseiller municipal bien impliqué dans sa fonction et à qui nous devons , pour une partie d’entre nous, notre formation à l’utilisation du défibrillateur, ainsi que le projet d’équipement de la commune avec trois de ces appareils, ainsi que la remise en ordre de marche de la réserve de sécurité civile, ... Mesdames, Messieurs, chers concitoyens Encore une nouvelle année et c'est toujours avec le même plaisir , pour la onzième fois consécutive, que nous vous retrouvons, chaque début de janvier, toujours aussi nombreux, peut-être encore un peu plus cette année, pour cette cérémonie qui nous permet d'échanger nos voeux dans un climat que nous voulons amical et convivial. Aux côtés des Planguenoualais d'hier, en grande majorité, quelques nouveaux que nous avons conviés à être des nôtres ce soir et à qui nous souhaitons la bienvenue, ici et dans notre commune. Se souhaiter une bonne année pour 2012, ... je crois que nous en avons bien besoin, tant celle qui vient de se terminer a été assez incertaine, avec son lot de bonnes nouvelles à peine publiées qu'une mauvaise venait les remettre en cause et le tout annonçant un avenir encore plus difficile. Dans cette ambiance un peu morose, bien que tout ne soit pas catastrophique, et il y a pi re, on se rassure comme on peut, mais c'est vrai aussi qu'on a toujours tendance à ne voir que le mauvais côté des choses, le fait de se retrouver est peut-être une bonne façon de ne pas céder à la morosité et au repli sur soi. Se regrouper pour affronter les évènements, se réunir pour profiter aussi des bons moments, échanger et discuter plutôt que s'affronter, ça peut aussi, à défaut de nous engager dans un optimisme exagéré, au moins construire un peu de lien social, de relation et retrouver ainsi le sens de quelques mots dont notre République en a fait une partie de sa devise, comme la fraternité. C'est pourquoi, encore plus cette année, nous avons besoin, même si les souhaits ne sont que des paroles, nous avons besoin de cette forme d'expression collec tive, aussi, je vous souhaite en mon nom et au nom des élus de votre Conseil Municipal, sincèrement, à vous toutes et à vous tous présents, à tous nos concitoyens et à nos associations locales, une bonne année, une bonne santé, et la réalisation de vos projets particuliers et de nos projets collectifs. Souhaitons en même temps et ça ne coûte rien, des voeux d'amélioration de la situation générale, sociale et économique, une stabilité dans nos institutions, de la sagesse dans ces 6 mois qui vont venir et qui seront sujets à grands débats, et que notre pays et l'Europe, ballotés dans cette crise financière qui n'en finit pas et dont les répercussions sont encore à venir, puissent s'en sortir, sans trop de dégâts. Sans trop de dégâts parce que les expériences passées

le prouvent, ce sont les plus humbles qui les paient, en général, au prix fort, au prix de leur travail, de leur santé, de leur vie de famille, de la stabilité même des couples. On le voit bien tous les jours avec ces listes qui s’allongent, SDF de plus en plus jeunes, sans abris, celle des restaurants du cœur …alors que dans le même temps, les dividendes distribués aux actionnaires du CAC 40 ont atteint un record en 2011, 37 milliards d’euros avec l’espoir de passer à 41 milliards en 2012. INDIGNEZ-VOUS ! Oserai-je, dans ces circonstances, exprimer des voeux particuliers et des remerciements pour leur concours et leur travail à ces représentants des services de l'Etat et de nos collectivités territoriales, ces fonctionnaires : personnel municipal, administratif et technique, des services de la CDC, enseignants des écoles, collèges et Lycées, DDTM ex DDE, Gendarmerie, Trésor Public, et combien d'autres dans les Hôpitaux, crèches et ailleurs, ces salariés publics qui sont là pour faire vivre et donner du sens à un autre mot de la devise de la République, l'égalité de tous sur notre territoire, et qui se retrouvent aujourd'hui beaucoup trop stigmatisés, à mon goût, au point de devoir constituer la variable d'ajustement à une crise dans laquelle ils n'ont aucune responsabilité. Quand j'observe de la Mairie, les besoins de nos concitoyens, vos attentes, vos demandes, je me dis que ça n'est pas de moins de services publics que la population a besoin, mais au contraire de plus d'acteurs de ces services et même de nouveaux services. Et, sans moyens humains, matériels et financiers, aucune mission d'intérêt public n'est possible. Le contexte économique national et international impacte-t-il et impactera-t-il plus ou moins fortement notre commune ? Sans doute, mais à quel niveau ? Les élus s'interrogent, y compris pour les actions quotidiennes, mais surtout pour les projets d'avenir où il nous faut absolument de la lisibilité, au moins dans le moyen terme, ce qui exige une certaine stabilité des règles, une préparation aux évolutions des structures, une stabilité de nos recettes et des possibilités de financements. Dans ce contexte, 2011 aura été une année d'interrogations , quelquefois d’inquiétude, mais aussi une année chargée en travail,

celui-ci ne diminuant pas, avec des projets réalisés, d'autres mis

à l'étude, d'autres encore préparés pour démarrer, une année qui a apporté son lot de satisfactions, malgré tout et de moments difficiles aussi. Une année chargée en travail. Notre population n'a pas diminué, le territoire littoral est attractif, mais quand elle augmente, ii n'y a pas de secrets, c'est qu'il a fallu préparer en amont les conditions de son accueil, en logements, lotissements, écoles, services, travaux divers, etc… Nous avons, en janvier 2011 réalisé le recensement de la commune et le résultat communiqué par l'INSEE est là : 2083 habitants recensés. Mais ce chiffre, c'est une subtilité de la règle en la matière, ne sera pris en compte officiellement que le 1er janvier 2014, date à laquelle, il sera forcément largement dépassé. Le chiffre officiel de la population est donc celui attribué au 1" janvier 2009, (il y a trois ans), à savoir 1961 habitants et non 1919 comme publié dans le quotidien régional la semaine dernière. C'est comme ça, c'est un peu pénalisant puisque les dotations d'Etat sont faites pour partie en fonction du nombre d'habitants. Nous notons également dans l'enquête de janvier 2011, un fort rajeunissement de la population et là, c'est aussi un bon point pour la commune et le territoire.

Plus d'habitants, c'est aussi plus d'électeurs et nous avons enregistré un nombre record d'inscriptions en cette fin d'année : pratiquement 200 nouveaux inscrits pour une trentaine de radiations : il y aura donc plus de 1600 électeurs inscrits sur nos listes électorales en 2012. Ce rajeunissement et l'apport d'une population nouvelle a impacté l'activité urbanisme de la commune : c'est ainsi qu'en 2011, nous avons délivré 64 permis de construire dont 42 pour des maisons individuelles et 12 pour des extensions-rénovations, ...... ajoutons-y + 62 déclarations de travaux dont 12 pour des travaux liés à l'habitation et, phénomène nouveau, 11 pour l'installation de panneaux photovoltaïques, ..... + 64 certificats d'urbanisme dont près des deux tiers pour des CUb, donc des CU opérationnels, de plus en plus demandés, parce que liés à une opération future, et chez nous, vous le savez, loi littoral oblige, mieux vaut connaître les dispositions d'urbanisme applicables aux terrains avant de les acheter. Ce sont des dossiers qui demandent autant de travail maintenant qu'un permis de construire. C'est dire si notre service urbanisme, composé d'un unique Agent, qui assume en plus la comptabilité, n'a pas chômé en 2011 et ça n'est pas l'adjoint à l'urbanisme, JM Juest qui dira le contraire car, bien souvent, ces autorisations d'urbanisme sont précédées de rencontres entre lui, l'agent et les pétitionnaires. La loi littoral, toujours elle, est devenue encore plus contraignante à la demande de la Préfecture de Région qui a imposé à notre PLU des zones rouges, potentiellement constructibles au PLU , mais qui ne le sont plus. II serait temps que les députés s'emparent du sujet, que l'on précise enfin ces interprétations laissées jusqu'ici aux juges et maintenant aux Préfets, les premiers saisis par des citoyens dont l'unique satisfaction c'est de pouvoir enquiquiner le monde et les élus tout en protégeant leur confort, les seconds qui en ont assez des procès et qui s'arrogent des droits, laissant aux élus locaux, le soin d'expliquer aux citoyens des décisions …. inexplicables. Sujet intéressant, celui des naissances, c'est moins qu'en 2010, 16 au total pour hélas 16 décès aussi, ce n'est sans doute qu'une pose (pour les naissances), car une population plus jeune, des primo accédants est venue construire dans les quatre derniers lotissements en cours: celui du domaine de la Croix voie (27 lots) où il restait, début décembre dernier, un seul de disponible, celui du clos neuf, entièrement construit en 2011 ( 20 lots), ce lui du Clos Chesnard (18 lots) où, à ce jour, il ne resterait plus que deux terrains disponibles et où les constructions sont en-cours et avancent à une cadence soutenue, le dernier celui de La Glageolais ( 20 lots) en cours de finition et où il reste deux ou trois lots. Un cinquième lotissement de 74 lots en amont de la Résidence du colombier vient d'être autorisé et va démarrer en avril, il est prévu en deux tranches, de quoi satisfaire les besoins de 2012 à 2015. Cela veut dire aussi qu'avant la fin de cette nouvelle année, il faudra penser à l'ouverture à l'urbanisation d'autres terrains inscrits au PLU de 2006, sinon nous risquons un manque certain de terrains constructibles. Donc, ça ne va pas trop mal du côté de la construction et vous connaissez l'ad age : « quand le bâtiment va…tout va », c’est une bonne nouvelle. Un peu moins de naissances, mais pas encore de quoi être inquiet pour nos écoles qui accueillent près de 200 enfants de la maternelle au CM2, avec une incidence sur le service de la restauration scolaire où sont préparés 180 repas par jour, sur la garderie du matin et du soir utilisée par 65 familles et sur notre accueil en loisirs du mercredi et des petites vacances qui concerne 35 familles pour un accueil autorisé à 24 places. Ces services que nous avons mis en place font partie des critères, dans le choix que font les jeunes couples quand ils viennent

s'installer sur la commune car ils leur permettent de participer ainsi à la vie économique de la région. Mais, ils ont aussi un coût pour la collectivité, un coût résiduel important supporté par l'effort commun, l'impôt de tous. Un résiduel que nous assumons également pour nos enfants quand ils utilisent les services Enfance de la commune voisine de Pléneuf Val -André avec qui nous avons une convention en même temps qu’une écoute compréhensive. Entre notre volonté de mettre à la disposition des parents ces services indispensables et les possibilités financières de notre commune, nous avons parfois des inquiétudes: jusqu'à quel montant pourrons-nous assumer? et jusque quand? c'est aussi pourquoi, les élus Planguenoualais souhaiteraient une implication plus grande, au moins financière, à défaut d'être organisationnelle, de la Communauté de communes sur ce sujet précis de l'enfance, ce d'autant plus que le centre de loisirs de l'été, piloté depuis tant d'années par les AFR et dont l'utilité est manifeste, pourrait ne plus exister en 2012. Nous ferons cependant en sorte que l'enfance reste, même si nous devons serrer les comptes par ailleurs, une priorité. Je crois M. Le Président de la Communauté que vous partagez ce sentiment et que vous aurez la volonté de faire en sorte que ce dossier de l'enfance soit examiné au plus vite. En 2011, nous avons aussi réalisé deux audits de fonctionnement pilotés par F. Chauvin et les élus des commissions scolaire et personnels, avec le Centre de Gestion des communes, l'un pour les services administratifs, l'autre pour les services liés à l'enfance : restauration scolaire, entretien des bâtiments, garderie, ALSH, surveillance. Ces audits nous ont permis d'adapter notre personnel aux besoins, de recruter là où c'était nécessaire, de prévoir des formations à venir pour les personnels, de diminuer ou d'augmenter des temps de travail. Naturellement, le résultat de ces audits et les applications concrètes ont pu être perturbants pour certains de ces personnels, mais il faut bien comprendre que, si c'est nécessaire de défendre et vouloir des services publics, il faut aussi qu'ils soient efficaces , adaptés et que le service rendu soit de qualité et qu'il ne doit y avoir aucun abus. Chacun est maintenant à sa place dans son domaine de compétence avec des heures calculées en fonction de critères objectifs qui ne sont pas les nôtres mais ceux appliqués à partir de ratios utilisés par le Centre de Gestion. Deux personnes avec qualification certifiée ont été recrutées à 31 heures au niveau des écoles et des services scolaires en remplacement de deux départs à la retraite. A la Mairie, les heures de personnel administratif, vont passer à 124h30 au 1er février prochain, soit 3 postes à 35 heures + et un poste à 19h30. Ce temps était de 117 heures avant le passage aux 35 heures en 2000. Huit heures donc en plus en 10 ans, dans un contexte où 'activité a été multipliée au moins par deux, ce qui est en tout point très raisonnable d'autant que nous sommes submergés, le mot n’est pas trop fort, par de multiples dossiers, règlements à élaborer, enquêtes à satisfaire, statistiques à fournir, formations à mettre en place, mises aux normes, directives, marchés publics, plan de ceci ou de cela et j'en passe et il nous faut satisfaire à ces exigences territoriales, départementales, préfectorales, nationales , de préférence tout de suite. Nous avons par moments, envie de dire : « lâchez-nous une peu les baskets et laisseznous travailler ».

2011, ce fut aussi, cet immense et nécessaire chantier qu'est la construction d'une Station de Traitement des Eaux Usées, une STEP, projet conduit par JM Juest. Une unité de traitement maintenant en activité, de quoi satisfaire les besoins pour les 25 années à venir, qui subit ses derniers réglages et qui a demandé, vous devez vous en douter, beaucoup d'attention et de réunions avec les constructeurs et avec notre assistance à maîtrise d'ouvrage. Vous aurez, à l'occasion d'une porte ouverte, l'opportunité de découvrir cette usine avant l'été, quand les aménagements extérieurs seront terminés et qu'elle aura été inaugurée, vous y serez invités. L'aventure construction STEP, commencée en 1999, s’est terminée 13 années plus tard, place maintenant aux réglages, à la surveillance, à l'entretien courant et il nous faudra aussi payer cet investissement de près de 1 400 000 € pour lequel nous avons emprunté 550 000 € et reçu de la communauté de communes une participation non négligeable de près de 100 000 €, diminuant par là notre besoin d'emprunt et aussi les taxes que paient les usagers. Cette unité de traitement était devenue indispensable pour une commune rurale certes, mais avec une zone maritime, des plages sous surveillance et pour lesquelles nous avons eu l'obligation en 2011, d'en étudier le profil, étude non terminée, une zone mytilicole avec un estran assez riche donc fréquenté, à un moment où les directives en matière de qualité de l'eau se font plus précises et doivent être appliquées, 2015, c’est demain.. Du côté des travaux, pas de temps libre non plus pour Alain Gouézin et les membres de la commission voirie travaux dont l'assiduité aux réunions a été remarquable : La rénovation et l'aménagement du bourg, nous y sommes entrés avec les gros travaux réalisés depuis l'été sur tous les réseaux souterrains : eau potable d'abord, puis l'électricité, l'éclairage public, le France- télécom et le réseau pluvial qui n'a pas été une petite affaire. II nous faut souligner ici la patience et la compréhension des riverains et de la plupart des automobilistes. Encore quelques mois d'hiver difficiles à passer, puis nous poursuivrons dès le printemps par la première tranche des travaux de surface que nous souhaiterions voire réaliser pour la plus grosse partie avant l'été. C'est le gros chantier des années à venir, il va courir jusqu'en 2014 et donnera à notre centre-bourg un coup de jeunesse dont il a grand besoin : un peu plus d'un million 200 000 à 300 000 € seront à prévoir pour financer ces travaux dont une partie en emprunt si nous pouvons en faire, dans le cas contraire, il faudra différer les tranches futures. Le programme de ces travaux est connu des riverains qui ont participé à son élaboration et il sera bientôt disponible sur plan papier et consultable en Mairie, dès que les élus en auront arrêté le DCE et, nous l’espérons, directement sur le site Internet de votre commune qui ne demande qu’à être consulté. Le programme voirie annuel a été réalisé avec l'aménagement de la rue des Courais à La Cotentin, aménagement sécurisé avec des plateaux surélevés, afin de dissuader les automobilistes trop pressés de se croire tout permis, un programme avec l'aménagement du carrefour de la croix de la mission, le point à temps annuel et quelques chantiers plus modestes de 140 000 € D'autres gros travaux ont été menés à leur terme : un préau à l'école Louis Guilloux , la réfection de la toiture de la salle polyvalente et du foyer des jeunes, les menuiseries extérieures du Carré d'ass, quelques programmes moins coûteux d'équipements et de rénovation, parmi lesquels les sanitaires femmes de la salle des fêtes, la restauration de la chapell e St Marc, terminée en mai dernier et réalisée grâce à la participation de nombreux bénévoles attachés tant à leur commune qu'à son patrimoine. Ajoutons-y ces indispensables actions quasi quotidiennes,

de plus en plus nombreuses que les services techniques ont mené en fonction des intempéries, des dégradations volontaires ou involontaires, des demandes particulières ou collectives émanant de la population, de nos besoins en matière d'environnement et du souhait qui a toujours été celui des élus et que nous nous efforçons de maintenir, qui est de rester au plus près de vos besoins. Autre gros investissement: l'achat de la maison située près de la salle des fêtes qui vient compléter l'achat réalisé fin 2010, début 2011, de l'ancien entrepôt de céréales: deux projets qui ont fortement impacté nos fonds propres puisque nous avons déboursé 400 000 € pour eux sans les frais de démolition qui pourraient atteindre environ 30 000 € à 40 000 €. Ca n'est pas rien et c'est, je vous le dis, avec sincérité, extrêmement frustrant pour nous, élus, parce qu' avec ces fonds propres, nous aurions eu la possibilité de faire, dès cette année, des travaux ailleurs, par exemple à nos entrées de bourg, rue des Bois, rue de Lamballe et même la rue de Bel -Air et il en serait resté pour la rue du Clos Chesnard. Des rues où les riverains ont des demandes justifiées et il faudra les satisfaire dans les années à venir. Nous avons été confrontés à une opportunité, et la décision n'a pas été simple à prendre car, en prenant l'option d'invest ir dans ces deux projets, c'était d'emblée retarder ceux que je viens de citer. Nous n'avons pas satisfaits les électeurs des rues concernées mais, nous avons le sentiment, d'avoir préparé l'avenir de tous no s concitoyens, amélioré l’image de la commune, la qualité de son environnement en entrée d'agglomération et, espérons-le, d'avoir préparé l'arrivée de nouveaux services pour la population, notamment commerciaux, nous avons maintenant un espace à proposer si un opérateur souhaitait s'installer. Au chapitre des festivités et animations, l'évènement 2011 a été le passage début juillet du Tour de France qui a traversé très rapidement la commune : un spectacle suivi par environ 5000 personnes dans notre bourg qui, bien que peu remarquable , vu l'état de sa voirie et de ses abords, avait pris des couleurs et des formes très acceptables, grâce à la mobilisation des membres de 9 associations qui se sont regroupées, co-pilotées par la collectivité et son adjoint responsable, JL Fillâtre, et se sont retroussées les manches pour faire de cette journée, une journée de fête, inoubliable et qui nous a permis en plus, d'accueillir ce champion populaire et sympathique, Raymond Poulidor, qui est resté avec nous, une petite demi -heure. Le département avait souhaité que toutes les communes traversées se mobilisent, nous avons répondu positivement. Mais, j'ai quand même trouvé que les images retransmises de notre côte avaient été bien maigres. Je ne sais si vous partagez mon impression ? II est vrai que cet été, il y eut moins d'algues vertes. Du côté de nos finances, notre budget de fonctionnement annuel qui s'équilibrait à 1 803 000 € a été réalisé à 95 % en dépenses, c'est dire si nous travaillons avec des lignes budgétaires serrées. Par ailleurs nous n'avons pas eu recours à l'emprunt. Normal, nous ne sommes pas entrés encore dans le gros projet d'aménagement du centre bourg, si bien que notre endettement aura encore diminué : hors assainissement, il se situera à moins de 500 € par habitant, nous laissant ainsi des perspectives très favorables pour les années à venir, à condition que les banques répondent positivement à nos demandes. Deux autres sujets ont été traités en 2011: la fin de l'Association Foncière et l'évolution du Syndicat du Pont Rolland. L'Association Foncière qui existait depuis 1982 a vécu en remplissant, grâce au travail de ses membres successifs, l'objet pour laquelle elle avait été créée en 1981. Cet objet ayant disparu, le

Préfet, via la loi, nous a encouragés, pour ne pas dire plus, à m ettre fin à l'Association. Son arrêté ne devrait plus tarder. Pour autant, les membres de l'AF ont souhaité garder une structure de réflexion et concertation en lieu et place de l'AF, ce que nous ferons dès que possible en créant une commission extra municipale agricole dont il faudra définir le rôle et qui pourrait d'ailleurs avoir des prolongements communautaires tant les problèmes agricoles, notamment ceux liés à l'environnement, sont à appréhender à un autre niveau que le communal. Nous verrons bien comment cette commission évoluera. Les biens de l'AF, principalement les chemins d'exploitation, véritable richesse patrimoniale, des chemins utilisés par beaucoup pour leurs loisirs, seront intégrés dans le domaine privé de la commune qui aura à charge de le s entretenir: il faut donc que vous vous attendiez à une répercussion sur la taxe « Foncier non bâtie » qui augmentera probablement dès cette année si les élus acceptent la proposition qu e je serai amené à leur faire en mars prochain. Le Syndicat du Pont Rolland, syndicat chargé de l'alimentation en eau potable, et qui existe depuis plus de 40 années, son évolution ne fut pas une petite affaire. Le faire passer de 7 communes à 2, puisque les cinq autres intègrent Lamballe Communauté, restent St Alban et Planguenoual, régler les problèmes juridiques, séparer les biens existants, partager la dette aussi justement que possible, répartir les actifs et les passifs, réactualiser les amortissements, recruter un fermier, préparer le nouveau service à fonctionner dès ce 1" janvier, préparer un budget 2012 avec de nombreuses incertitudes, des dépenses et des recettes prévues, non encaissées, à répartir entre le nouveau syndicat et Lamballe Communauté, non ce ne fut pas une promenade de santé mais 17 réunions de travail en 12 mois, 17 réunions où vos deux élus représentants de Planguenoual et les deux de St Alban n'avaient pas le droit à l'erreur, et, pour peser face au service bien complet et performant de Lamballe Communauté, il a fallu s'accrocher aux dossiers. Maintenant nous allons gérer le syndicat dont le siège sera à la Mairie de Planguenoual en souhaitant que ça ne soit que pour un temps donné d'une ou deux années. En effet, il est plus que souhaitable que notre communauté de communes s'empare rapidement de cett e compétence « eau et assainissement », dans la logique de l'étude en cours, non pas pour nous aider parce que nous ne serions pas trop capables, mais au nom de ces projets communs qu'un territoire dynamique et pourquoi pas solidaire doit porter en priorité : c’est notre sentiment. Pour 2012, vous l'aurez compris, nous poursuivrons nos investissements au rythme que nos recettes le permettront car du côté des dépenses, il nous sera difficile de serrer plus dans un contexte où les services privés et les marchandises et énergies augmentent considérablement. Nous n'avons pas beaucoup de leviers, ne maîtrisant pas les dotations d'Etat que nous espérons au moins à la même hauteur, et aurons-nous la possibilité de faire des emprunts à des taux acceptables ? Du côté des subventions, ce mot fait désormais partie du patrimoine. II reste les recettes, vos Impôts, que vous aimez tant payer. En augmenterons-nous les taux, c'est prévisible pour le foncier non bâti, j'en ai parlé pour compenser la perte de la taxe As sociation Foncière. Pour les autres taxes, c'est trop tôt pour le dire mais ça n'est pas impossible qu'il faille actionner positivement, nous verrons le moment venu. Un chiffre cependant au passage pour mieux comprendre la situation : en 2003, les dotations d'Etat atteignaient 492 000 € sur notre budget recettes de fonctionnement et représentaient 38 % de ce budget par ailleurs alimenté par les impôts locaux. En 2011, elles étaient de 500 000 €, presque la même somme mais ne représentaient plus que 27 % du budget total. Cette dégressivité va se poursuive, paraît-il et il va falloir faire avec, vous serez donc appeler en renfort !

Malgré tout, nos projets futurs sont connus, seul, leur échéancier peut varier : L'aménagement du bourg, c'est prioritaire et ça va partir pour la 1ère tranche si le descriptif sera adopté au prochain conseil, l'étude de faisabilité de l'agrandissement de la bibliothèque, c'est enclenché avec l’architecte, pour les travaux on verra l'année suivante, le parking vert de Port Morvan, les travaux pourront démarrer en avril, l'étude d'aménagement et une première tranche de travaux sur le site de la salle des fêtes, nous envisageons d'y aller au plus vite, l’urbaniste est en cours de recrutement, l'étude de faisabilité va démarrer en février, il y aura le programme habituel de voirie, au moins la moitié de la signalétique routière et touristique, suite à l'étude pilotée par la CDC, quelques petits investissements liés aux économies d'énergie au niveau des bâtiments communaux et écoles, une possible participation à l'aménagement de Jospinet, mais là ça traîne, c'est un dossier plus complexe à appréhender ? Un programme effacements de réseaux pour préparer des aménagements ultérieurs de voirie dont j'ai évoqué les noms précédemment et quelques investissements d’équipement. Comme vous le constatez, nous poursuivrons donc au rythme de nos moyens, les investissements pour lesquels nous nous sommes engagés, pas de surprise de ce côté. Dans un autre registre, 2011 n'aura pas forcément été un long fleuve tranquille pour les élus et le Maire, faut-il le rappeler, puisque marquer par un incident de fonctionnement après l'été, incident malheureux qui peut arriver, aujourd'hui définitivement clos, nous le souhaitons. Venons-en maintenant à la communauté de communes ? vous avez sans doute suivi avec intérêt ou crainte, les évolutions prévues dans le cadre de la loi du 16 décembre 2010, appelée réforme des collectivités territoriales qui pousse aux regroupements des collectivités et à de nouveaux transferts de compétence. Dans le cadre de cette loi et fort des pouvoirs donnés aux Préfets en la matière, proposition nous avait été faite, dans un premier temps , de nous regrouper avec Lamballe Communauté, puis dans un deuxième temps de nous étendre vers Matign on St Cast. Vous savez quelle a été la réaction des élus, toute tendance politique confondue, pas seulement ceux de notre territoire : un rejet de ces propositions jugées trop autoritaires, trop rapides, pas assez

consensuelles,

pas

assez

réfléchies

et

souhaitées.

Les

Préfets

ont



faire

momentanément machine arrière, élection présidentielle oblige, mais le fond des propositions de regroupements, l'idée de faire de grosses collectivités, n'est pas enterrée et ça pourrait revenir, j'en suis convaincu, probablement très vite et avant la fin 2012 Pour ce qui nous concerne, élus de Planguenoual, nous avons opté, après discussion, et bien que nous ayons un attrait naturel pour Lamballe, de rester solidaires de notre territoire de la côte de Penthièvre et de tous ses élus. Mais qu'en sera-t-il demain ? S'étendre vers Matignon n'aurait pour nous aucun sens. Je pense cependant qu'il y aura des évolutions parce que derrière les propositions faites par les Préfets et donc par le gouvernement, il y a des enjeux importants qui devront être portés par des collectivités plus grandes : On le voit déjà avec l'urbanisme : nous faisons partie intégrante du SCOTT du pays de St Brieuc et les règles éditées par ce syndicat s'imposent à nous, on le voit avec le SAGE (schéma d'aménagement des eaux), ses directives s'imposeront, la protection des eaux, des zones humides par exemple, on le voit avec la volonté du Préfet, et je la partage sur ce

point de n'avoir qu'un seul syndicat de traitement des OM en zone centrale au lieu de trois, avec la nouvelle Agence Locale de l'Energie, avec la charte d'aménagement commercial du pays ... et on pourrait y ajouter d'autres exemples : Le transport collectif, y aurait -t-il un sens à en créer un en intra communautaire ? ou plutôt ne faut-il pas plus le concevoir extra communautaire tourné vers les gares SNCF ou les bassins d'emploi de Lamballe et de S Brieuc voire Pléneuf pour nous? Les problèmes de la prise en charge de la vieillesse et de la dépendance qui devront être organisés donc pris en charge par les territoires, qui peut penser que ce seront de petites collectivités qui pourront les financer ? La mutualisation des services indispensables à mettre en application pour compenser ceux qui ont disparu comme la DDE aujourd'hui, demain le Tréso r Public, à quel niveau ? si l'on veut diminuer le coût de ses services publics et ainsi les maintenir, à quel niveau le choix sera-t-il le meilleur ? L'environnement, à quel niveau faut-il le traiter? Le développement économique, à quel niveau ? On le voit bien, les enjeux se situent sur des espaces plus grands et il faudra des moyens plus importants dans un contexte où l'Etat s'impliquera moins financièrement, c’est le but des réformes. Aussi, je doute que ce seront les élus qui détermineront demain les limites de leurs collectivités et leur taille. Souhaitons que ça ne soit pas non plus les Préfets, mais ce seront bien les évolutions réglementaires, les enjeux, les compétences qui seront transférées par l'Etat à ses territoires qui imposeront ces limites territoriales. Je le pense mais j'aimerais avoir tort. Au-delà de ces évolutions, il n'en demeure pas moins que la meilleure façon d'exister à défaut de pouvoir résister, c'est de prouver, par les compétences assumées, par un dynamisme certain, qu'un territoire est viable et que les communes qui la composent pensent intérêt communautaire avant intérêt communal. Y sommes-nous vraiment ? Si je pose cette question, c'est que je ne le pense pas tout à fait, et pour ma part, dans ces conditions, si demain j'étais interrogé à nouveau par le Préfet sur un choix d'élargissement, l'affectif pèsera-t-il plus lourd que le pragmatisme, je ne le crois pas mais c’est sûr, vous serez consultés pour la réponse à donner. Dans ce fonctionnement nouveau et dans ces évolutions générales, que deviennent vos élus locaux quelquefois, et même de plus en plus souvent, un peu dépités d'avoir à délibérer sur des sujets pour lesquels ils n'ont pas de choix sinon celui de dire oui. Nous avons effectivement, de plus en plus de délibérations à prendre pour valider ou avaliser des décisions, des conventions, des règlements et j’en passe prises à un autre niveau et franchement, pour le conseiller qui ne peut participer au fonctionnement des différentes structures supra communales et syndicats existants et c'est le plus grand nombre, ça devient exaspérant et je le comprends . Et demain avec des territoires encore plus grands ? ? ? Forte contradiction. Pour autant, il nous reste des domaines locaux encore à explorer et des projets, pas forcément onéreux à mettre en place, des projets qui touchent à la vie de nos concitoyens et associations, à l'animation culturelle de la commune, à la sécurité de tous, mais particulièrement de nos enfants et adolescents et nous pouvons apporter dans plein de domaines, par des actions de terrain, certes moins prestigieuses que les gros travaux, des satisfactions utiles. Il ne faut pas se décourager et poursuivre notre réflexion dans les commissions. Nous sommes à deux années de la fin de cette mandature et, sauf incident grave indépendant de notre volonté, je pense que

nous aurons la satisfaction d'avoir réalisé les engagements pris avec la population en 2008 et sur les projets et sur la forme, dans le respect de tous. Je ne voudrai pas terminer sans évoquer cette compétence de la CDC dont j'assume la vice présidence, celle des déchets ménagers pour souhaiter que notre commune participe pleinement et activement à ce plan de prévention des déchets que la communauté a sign é avec l'ADEME et que nous essayons de mettre en place, en comprenant bien que nous sommes engagés dans un processus bien plus local de réduction des déchets. En consommant mieux, différemment, en produisant moins de déchets, en triant plus, en compostant autant que possible, en gérant différemment ses déchets verts, en respectant les consignes, en se faisant individuellement, des ambassadeurs de ces principes : c'est un impératif social, financier mais aussi et surtout environnemental. En observant les quelques containers collectifs existants encore dans la commune, mais qui disparaîtront progressivement du paysage, vous a urez constaté, comme moi, que certains usagers abusent et font n'importe quoi. Nous ne réussirons pas tout du jour au lendemain mais engageons-nous, de plus en plus nombreux sur cette voie du bon sens. Et, pour terminer, en vous remerciant pour cette patience, avant de prendre le pot de l'amitié et de la nouvelle année qui va vous être servi par les élus, je voudrai rappeler cette phras e du général De Gaulle. II a dit à peu près ceci: « Quand les Français croient à la grandeur des causes, ils font de grandes choses, quand ils croient à la petitesse de leurs intérêts, ils font de petites choses ». Alors, et ce sera un dernier souhait : souhaitons pour notre commune et pour notre territoire communautaire, et pourquoi pas pour notre pays, que chacun s'oublie un peu, oublie un peu ses menus intérêts et croit en la grandeur des causes qui profite ront au plus grand nombre et surtout, en priorité, à ceux qui ont le moins.

Encore bonne année à tous ! Et merci pour votre sage écoute.